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LE MAHABIBO
(Anacardium occidentale)
Le mahabibo (Anacardium occidentale, anacardier) appartient à la famille
des Térébinthacées, tribu des Anacardiées.
C'est un arbre qui, sur la côte Ouest de Madagascar, atteint 8 mètres de
hauteur. Mais il se présente plus souvent sous la forme d'un arbuste ou d'un
petit arbre.
Cette espèce est originaire-de l'Amérique centrale. Le fruit seul est intéres-
sant. C'est un acæne réniforme parcouru par un saillon latéral et supporté
par le pédoncule fortement hypertrophié et transformé en une masse réniforme
et charnue. Le péricarpe présente des lacunes remplies de suc résineux et
contient une graine dont les téguments renferment un embryon charnu et
dépourvu d'albumen (Baillon).
On ne peut dire avec exactitude l'époque à laquelle cette espèce a été
introduite à Madagascar. Il est probable que ce sont les Arabes qui l'ont appor-
tée à une époque déjà éloignée, car on trouve des spécimens très âgés.
C'est principalement sur la côte Ouest que cette essence est répandue. On
la trouve en particulier à Majunga, dans le village indigène dont le nom (Maha-
bibo) n'est autre que la dénomination malgache de la plante elle-même.
Sur la côte Est, la végétation de l'Anacardium est moins vigoureuse. Il
semble particulièrement craindre les vents. On rencontre néanmoins des sujets
isolés, principalement au sud d'Ambodisiny (sur l'Ivondro), et au nord, dans les
provinces de Maroantsetra et de Vohemar. Mais ces régions semblent peu
leur convenir, sans doute à cause de l'humidité trop constante qui y règne.
1 Les spécimens qui existent à la station d'essais de l'Ivoloina sont de venue
plutôt médiocre; Pourtant les plus vigoureux ont fleuri en 1905, à cinq ans à
peine. Mais ce n'est que vers l'âge de huit à dix ans que l'anacardier donne des
fruits en grand nombre.
L'amande du fruit est comestible, soit crue, soit grillée. Le péricarpe qui
l'entoure contient, dans ses vacuoles, un liquide brunâtre, très corrosif, qui peut
être employé pour détruire les verrues ou torréfier les ulcères ; les Sakalava s'en
servent pour le tatouage. L'amande renferme une huile douce. Le fruit est plus
particulièrement désigné sous le nom de noix cajou ou noix d'acajou.
Le nom de pomme cajou ou pomme d'acajou est plus spécialement réservé
a la partie hypertrophiée du pédoncule, qui est comestible.
L'écorce de l'anacardier est astringente et renferme une gomme appelée
gomme d'acajou ou cashew gum.
La partie la plus intéressante du fruit est l'amande; elle est d'un goût fin
et délicat et semble pouvoir être employée dans la fabrication des dragées.
Récemment, un confiseur expérimenta cette amande dans la confection du
nougat et obtint un produit d'excellente qualité. On la sert, d'ailleurs, très fré-
quemment comme dessert dans les hôtels de Ceyjlan, des Indes et de Java.
Depuis quelques années, l'industrie métropolitaine semble s'intéresser à ce
produit. Les fabricants de biscuits se serviraient de cette amande, d'un goût
très fin, pour remplacer la noisette et l'amande d'Italie et d'Espagne. Actuelle-
ment, l'Inde britannique est à peu près le seul pays où ce produit soit l'objet
d'un commerce quelconque et les quantités qui y sont recueillies seraient loin
de pouvoir satisfaire aux demandes.
En raison de l'intérêt économique qui s'attache à l'amande de ce fruit et,
par suite, à l'exploitation rationnelle du mahabibo, le service de colonisation
de Madagascar a fait procéder à une enquête afin de déterminer l'importance
des peuplements de cette essence que possède la Colonie et les régions propices
a sa culture.
LE MAHABIBO
(Anacardium occidentale)
Le mahabibo (Anacardium occidentale, anacardier) appartient à la famille
des Térébinthacées, tribu des Anacardiées.
C'est un arbre qui, sur la côte Ouest de Madagascar, atteint 8 mètres de
hauteur. Mais il se présente plus souvent sous la forme d'un arbuste ou d'un
petit arbre.
Cette espèce est originaire-de l'Amérique centrale. Le fruit seul est intéres-
sant. C'est un acæne réniforme parcouru par un saillon latéral et supporté
par le pédoncule fortement hypertrophié et transformé en une masse réniforme
et charnue. Le péricarpe présente des lacunes remplies de suc résineux et
contient une graine dont les téguments renferment un embryon charnu et
dépourvu d'albumen (Baillon).
On ne peut dire avec exactitude l'époque à laquelle cette espèce a été
introduite à Madagascar. Il est probable que ce sont les Arabes qui l'ont appor-
tée à une époque déjà éloignée, car on trouve des spécimens très âgés.
C'est principalement sur la côte Ouest que cette essence est répandue. On
la trouve en particulier à Majunga, dans le village indigène dont le nom (Maha-
bibo) n'est autre que la dénomination malgache de la plante elle-même.
Sur la côte Est, la végétation de l'Anacardium est moins vigoureuse. Il
semble particulièrement craindre les vents. On rencontre néanmoins des sujets
isolés, principalement au sud d'Ambodisiny (sur l'Ivondro), et au nord, dans les
provinces de Maroantsetra et de Vohemar. Mais ces régions semblent peu
leur convenir, sans doute à cause de l'humidité trop constante qui y règne.
1 Les spécimens qui existent à la station d'essais de l'Ivoloina sont de venue
plutôt médiocre; Pourtant les plus vigoureux ont fleuri en 1905, à cinq ans à
peine. Mais ce n'est que vers l'âge de huit à dix ans que l'anacardier donne des
fruits en grand nombre.
L'amande du fruit est comestible, soit crue, soit grillée. Le péricarpe qui
l'entoure contient, dans ses vacuoles, un liquide brunâtre, très corrosif, qui peut
être employé pour détruire les verrues ou torréfier les ulcères ; les Sakalava s'en
servent pour le tatouage. L'amande renferme une huile douce. Le fruit est plus
particulièrement désigné sous le nom de noix cajou ou noix d'acajou.
Le nom de pomme cajou ou pomme d'acajou est plus spécialement réservé
a la partie hypertrophiée du pédoncule, qui est comestible.
L'écorce de l'anacardier est astringente et renferme une gomme appelée
gomme d'acajou ou cashew gum.
La partie la plus intéressante du fruit est l'amande; elle est d'un goût fin
et délicat et semble pouvoir être employée dans la fabrication des dragées.
Récemment, un confiseur expérimenta cette amande dans la confection du
nougat et obtint un produit d'excellente qualité. On la sert, d'ailleurs, très fré-
quemment comme dessert dans les hôtels de Ceyjlan, des Indes et de Java.
Depuis quelques années, l'industrie métropolitaine semble s'intéresser à ce
produit. Les fabricants de biscuits se serviraient de cette amande, d'un goût
très fin, pour remplacer la noisette et l'amande d'Italie et d'Espagne. Actuelle-
ment, l'Inde britannique est à peu près le seul pays où ce produit soit l'objet
d'un commerce quelconque et les quantités qui y sont recueillies seraient loin
de pouvoir satisfaire aux demandes.
En raison de l'intérêt économique qui s'attache à l'amande de ce fruit et,
par suite, à l'exploitation rationnelle du mahabibo, le service de colonisation
de Madagascar a fait procéder à une enquête afin de déterminer l'importance
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