Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1906
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 1906 1906
Description : 1906 (A6,N3). 1906 (A6,N3).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530434d
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
— 223 —
ESSAIS D'ACCLIMATATION
du caféier du Congo (Coffea Congoensis) à la station
d'essais de l'Ivoloina
L'introduction du caféier du Congo à Madagascar remonte à 1901 ; elle est
due au Jardin Colonial qui en envoya une centaine de graines à la station de
l'Ivoloina.
Ces graines donnèrent naissance à 38 plants, qui furent mis en place dans
le carré de grande culture vers le mois de juillet 1902.
Ces 38 plants occupent, trois lignes d'un carré planté de diverses espèces de
caféiers ; ils sont espacés de 3 mètres en tous sens et sont plantés en quin-
conce. Un couvert d'Albizzia stipulata les protège du soleil. Le sol sur lequel ils
sont plantés est formé d'une alluvion légère de fertilité moyenne.
Ces caféiers se sont développés régulièrement; cependant, en 1903, ils
souffraient d'une façon très apparente du manque d'abri contre les vents.
Ils reçurent une forte fumure à cette époque et depuis ils ont poussé d'une
façon très satisfaisante, sauf trois ou quatre qui sont restés chétifs. Actuel-
lement ils se touchent presque et il semble bien que, sous le climat de Tama-
tave, la distance de 3 mètres qui les sépare soit insuffisante.
,: Ces caféiers fructifièrent - pour la première fois en 1903 ; mais la première
fructification un peu abondante s'est produite l'année dernière seulement. Cette
année, bien que la récolte ne soit pas encore terminée, on peut, sans exagéra-
tion, estimer qu'elle donnera de 25 à 30 kilos de café sec, tel qu'il doit être
préparé pour la vente.
Le Coffea Congocnsis est assez peu différent du Coffea Arabica ordinaire.
M. Chevalier, sous-directeur du laboratoire colonial du Muséum d'histoire natu-
relle, qui étudie tout spécialement les plantes utiles de l'Afrique occidentale, a
émis l'avis que le caféier du Congo n'est qu'une variété du caféier d'Arabie.
Le Coffea Congoensis est un arbuste qui présente des feuilles gaufrées,
d'un vert beaucoup plus clair que celles du Coffea Arabica ; les fleurs sont égale-
ment un peu différentes.
Les baies sont plus petites que celles du caféier d'Arabie, elles sont d'un
beau rouge vif à maturité, la peau est peu épaisse, la pulpe peu abondante :
les grains sortent avec une facilité extrême de la cerise, par conséquent on ne
rencontrera aucune difficulté pour la préparation.
La résistance de cette espèce à l'Hemileia semble absolue. A la station
d'essais de Tamatave, où je l'ai observé, je n'ai jamais vu une seule tache d'He-
mileia sur ses feuilles, cependant que les Coffea Arabica périssaient, tués-par le
parasite. La valeur commerciale du Coffea Congoensis n'est malheurensement
pas encore établie.
J'ajoute que cette espèce, ou cette variété, a des tendances à varier très
marquées. Parmi les 38 plants que nous possédons,-on peut, sans difficulté,
observer trois ou quatre formes, différant principalement les unes des autres
par leurs fleurs.
- Deux choses m'ont surtout frappé dans la manière de se comporter du caféier
du Congo : d'abord la petitesse et la régularité de son grain, ensuite sa résis-
tance absolue à l'Hemileia vastatrix; il y a lieu d'insister tout particulièrement sur
ce fait que c'est la seule espèce, parmi les différents Coffea dont le grain est, ou
paraît être commercial, qui résiste d'une façon complète à ce cryptogame. Les
Liberia de la station d'essais de l'Ivoloina portent souvent des traces nombreuses
d'Hemileia, qui les font manifestement souffrir; les caféiers du Congo n'ont
jamais été attaqués par le parasite ; je n'ai pas observé une seule tache du
champignon sur leurs feuilles.
ESSAIS D'ACCLIMATATION
du caféier du Congo (Coffea Congoensis) à la station
d'essais de l'Ivoloina
L'introduction du caféier du Congo à Madagascar remonte à 1901 ; elle est
due au Jardin Colonial qui en envoya une centaine de graines à la station de
l'Ivoloina.
Ces graines donnèrent naissance à 38 plants, qui furent mis en place dans
le carré de grande culture vers le mois de juillet 1902.
Ces 38 plants occupent, trois lignes d'un carré planté de diverses espèces de
caféiers ; ils sont espacés de 3 mètres en tous sens et sont plantés en quin-
conce. Un couvert d'Albizzia stipulata les protège du soleil. Le sol sur lequel ils
sont plantés est formé d'une alluvion légère de fertilité moyenne.
Ces caféiers se sont développés régulièrement; cependant, en 1903, ils
souffraient d'une façon très apparente du manque d'abri contre les vents.
Ils reçurent une forte fumure à cette époque et depuis ils ont poussé d'une
façon très satisfaisante, sauf trois ou quatre qui sont restés chétifs. Actuel-
lement ils se touchent presque et il semble bien que, sous le climat de Tama-
tave, la distance de 3 mètres qui les sépare soit insuffisante.
,: Ces caféiers fructifièrent - pour la première fois en 1903 ; mais la première
fructification un peu abondante s'est produite l'année dernière seulement. Cette
année, bien que la récolte ne soit pas encore terminée, on peut, sans exagéra-
tion, estimer qu'elle donnera de 25 à 30 kilos de café sec, tel qu'il doit être
préparé pour la vente.
Le Coffea Congocnsis est assez peu différent du Coffea Arabica ordinaire.
M. Chevalier, sous-directeur du laboratoire colonial du Muséum d'histoire natu-
relle, qui étudie tout spécialement les plantes utiles de l'Afrique occidentale, a
émis l'avis que le caféier du Congo n'est qu'une variété du caféier d'Arabie.
Le Coffea Congoensis est un arbuste qui présente des feuilles gaufrées,
d'un vert beaucoup plus clair que celles du Coffea Arabica ; les fleurs sont égale-
ment un peu différentes.
Les baies sont plus petites que celles du caféier d'Arabie, elles sont d'un
beau rouge vif à maturité, la peau est peu épaisse, la pulpe peu abondante :
les grains sortent avec une facilité extrême de la cerise, par conséquent on ne
rencontrera aucune difficulté pour la préparation.
La résistance de cette espèce à l'Hemileia semble absolue. A la station
d'essais de Tamatave, où je l'ai observé, je n'ai jamais vu une seule tache d'He-
mileia sur ses feuilles, cependant que les Coffea Arabica périssaient, tués-par le
parasite. La valeur commerciale du Coffea Congoensis n'est malheurensement
pas encore établie.
J'ajoute que cette espèce, ou cette variété, a des tendances à varier très
marquées. Parmi les 38 plants que nous possédons,-on peut, sans difficulté,
observer trois ou quatre formes, différant principalement les unes des autres
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- Deux choses m'ont surtout frappé dans la manière de se comporter du caféier
du Congo : d'abord la petitesse et la régularité de son grain, ensuite sa résis-
tance absolue à l'Hemileia vastatrix; il y a lieu d'insister tout particulièrement sur
ce fait que c'est la seule espèce, parmi les différents Coffea dont le grain est, ou
paraît être commercial, qui résiste d'une façon complète à ce cryptogame. Les
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