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Le cylindre central est caractérisé, même dans les parties charnues, par un
liber et un bois secondaires très développés en anneau continu, sans indentations
bien marquées.
La moelle, jamais nulle, est formée de grandes cellules à parois minces,
laissant entre elles des méats où courent de nombreux laticifères, mais où nous
n avons pu décéler la présence de fibres.
A coté de l'Euphorbia intisy croissent de nombreuses euphorbes, très
voisines au point de vue botanique, de même aspect exterieur, et que l'on
pourrait être tenté de confondre avec elle. Il importe toutefois de les distinguer,
car elles sont généralement pauvres en caoutchouc ou même n'en renferment pas
du tout. Les indigènes ont été frappés de leurs ressemblances et leur appliquent
le même nom commun de famata. Toutefois, ils savent fort bien les reconnaître
et, dans la région des plateaux calcaires, entre la Fiherena et l'Onilahy, parcourue
par M. Geay, ils les désignent sous les noms de famata ordinaire, famata decôte,
famata de montagne, famata betondro, famata fotsy, famata boti-botrike, autant
d espèces différentes. On sait aussi, d'après M. Drake, que le mot de a famata »
est appliqué par les Sakalava à l'Euphorbia stenoclada et par les Antandroy à
l'Euphorbia Decorsei.
.., Nous avons pu reconnaître, dans ces différents famata, quelques espèces
déjà décrites. C'est ainsi que nous avons pu identifier le famata ordinaire, dont
M. Geay a rapporté des échantillons bien conservés, avec l'Euphorbia laro
Drake, à cause de ses tiges à cannelures longitidinales bien marquées où sont
localisés les stomates. Les fleurs et les fruits sont identiques à ceux du type
sur lequel M. Drake a fait sa description. Les tiges stériles portent, à de courts
intervalles, des rameaux qui s'effilent brusquement et montrent à leur extrémité
quelques feuilles ligulées d'apparence charnue. Ajoutons que des coupes faites dans
les tiges de nos échantillons et des échantillons types ont montré les mêmes
particularités de structure qui en font une espèce voisine d'Euphorbia Tirucalli.
Le produit de coagulation du latex de cette espèce est une masse résineuse
dure, nullement élastique, d'apparence brun clair, noire par places, qui, d'après
M. Michelin qui l'a fait analyser, « est une résine sans intérêt, qui, brûlée sur la
« lame de platine, sent très peu le caoutchouc et qui est comparable à la Potate-
« gun du commerce, qui vaut 75 francs les 100 kilogrammes ».
Ce latex est donc inutilisable, et, mélangé à celui d'autres plantes caout-
choutifères, il ne peut que diminuer beaucoup la valeur marchande du produit
qu'on en retire. i..
Le famata fotsy, très voisin de l'euphorbe précédente, nous semble former
cependant une espèce nouvelle à laquelle nous donnerons le nom d'Euphorbia
Geayi, au moins provisoirement, car nous n'avons vu ni ses fleurs ni ses fruits.
Elle se distingue de l'Euphorbia laro par ses tiges charnues plus grêles, pourvues
de rameaux qui ne vont s'effilant que peu à peu et qui portent vers leur extrémité
quelques feuilles ligulées, non charnues, à la fois plus longues et moins larges
que celles d'Euphorbia laro. La surface des tiges a aussi des cannelures moins
profondes et plus larges. Ajoutons que la structure anatomique des tiges, du
même type que celle d'Euphorhia laro, présente, cependant, des particularités
qui, ajoutées aux caractères précédents, semblent justifier la création d'une
nouvelle espèce.
Plus encore que dans le cas précédent, l'Euphorbia Geayi nous paraît se rap-
procher de l'Euphorbia Tirucalli. Toutefois, l'absence, à Madagascar, de cette
dernière espèce, reconnue par M. Drake, nous autorise, au moins provisoire-
ment, à regarder l'euphorbe en question comme une espèce nouvelle encore
imparfaitement connue.
, Les Euphorbia intisy, laro et Geayi forment un groupe naturel très homo-
gène à cause de leur biologie, de leur morphologie et de leur anatomie très
comparables. Nous rattachons très étroitement à ce groupe deux autres euphor-
bes, le famata boti-botrike, qui n'est autre que l'Euphorbia stenoclada Bâillon, et
une autre, non encore décrite, que nous désignerons sous le nom d'Euphorbia
cirsioïdes. Toutes deux sont d'un aspect bien différent des précédentes, à la fois
charnues et épineuses.
Le famata boti-botrike, désigné par les Sakalava sous le simple nom de
famata, est identique à l'Euphorbia stenoclada. Rapporté pour la première fois
par M. Alfred Grandidier, il a été décrit par Baillon et retrouvé depuis par
MM. Guillaume Grandidier, Alluaud, Decorse et récemment par M. Geay.
Les tiges en sont charnues, rondes ou un peu aplaties par endroits, à sur-
face lisse sans cannelures, comme dans l'intisy. Les branches, très fournies,
portent un très grand nombre de courts rameaux brusquement effilés en une
Le cylindre central est caractérisé, même dans les parties charnues, par un
liber et un bois secondaires très développés en anneau continu, sans indentations
bien marquées.
La moelle, jamais nulle, est formée de grandes cellules à parois minces,
laissant entre elles des méats où courent de nombreux laticifères, mais où nous
n avons pu décéler la présence de fibres.
A coté de l'Euphorbia intisy croissent de nombreuses euphorbes, très
voisines au point de vue botanique, de même aspect exterieur, et que l'on
pourrait être tenté de confondre avec elle. Il importe toutefois de les distinguer,
car elles sont généralement pauvres en caoutchouc ou même n'en renferment pas
du tout. Les indigènes ont été frappés de leurs ressemblances et leur appliquent
le même nom commun de famata. Toutefois, ils savent fort bien les reconnaître
et, dans la région des plateaux calcaires, entre la Fiherena et l'Onilahy, parcourue
par M. Geay, ils les désignent sous les noms de famata ordinaire, famata decôte,
famata de montagne, famata betondro, famata fotsy, famata boti-botrike, autant
d espèces différentes. On sait aussi, d'après M. Drake, que le mot de a famata »
est appliqué par les Sakalava à l'Euphorbia stenoclada et par les Antandroy à
l'Euphorbia Decorsei.
.., Nous avons pu reconnaître, dans ces différents famata, quelques espèces
déjà décrites. C'est ainsi que nous avons pu identifier le famata ordinaire, dont
M. Geay a rapporté des échantillons bien conservés, avec l'Euphorbia laro
Drake, à cause de ses tiges à cannelures longitidinales bien marquées où sont
localisés les stomates. Les fleurs et les fruits sont identiques à ceux du type
sur lequel M. Drake a fait sa description. Les tiges stériles portent, à de courts
intervalles, des rameaux qui s'effilent brusquement et montrent à leur extrémité
quelques feuilles ligulées d'apparence charnue. Ajoutons que des coupes faites dans
les tiges de nos échantillons et des échantillons types ont montré les mêmes
particularités de structure qui en font une espèce voisine d'Euphorbia Tirucalli.
Le produit de coagulation du latex de cette espèce est une masse résineuse
dure, nullement élastique, d'apparence brun clair, noire par places, qui, d'après
M. Michelin qui l'a fait analyser, « est une résine sans intérêt, qui, brûlée sur la
« lame de platine, sent très peu le caoutchouc et qui est comparable à la Potate-
« gun du commerce, qui vaut 75 francs les 100 kilogrammes ».
Ce latex est donc inutilisable, et, mélangé à celui d'autres plantes caout-
choutifères, il ne peut que diminuer beaucoup la valeur marchande du produit
qu'on en retire. i..
Le famata fotsy, très voisin de l'euphorbe précédente, nous semble former
cependant une espèce nouvelle à laquelle nous donnerons le nom d'Euphorbia
Geayi, au moins provisoirement, car nous n'avons vu ni ses fleurs ni ses fruits.
Elle se distingue de l'Euphorbia laro par ses tiges charnues plus grêles, pourvues
de rameaux qui ne vont s'effilant que peu à peu et qui portent vers leur extrémité
quelques feuilles ligulées, non charnues, à la fois plus longues et moins larges
que celles d'Euphorbia laro. La surface des tiges a aussi des cannelures moins
profondes et plus larges. Ajoutons que la structure anatomique des tiges, du
même type que celle d'Euphorhia laro, présente, cependant, des particularités
qui, ajoutées aux caractères précédents, semblent justifier la création d'une
nouvelle espèce.
Plus encore que dans le cas précédent, l'Euphorbia Geayi nous paraît se rap-
procher de l'Euphorbia Tirucalli. Toutefois, l'absence, à Madagascar, de cette
dernière espèce, reconnue par M. Drake, nous autorise, au moins provisoire-
ment, à regarder l'euphorbe en question comme une espèce nouvelle encore
imparfaitement connue.
, Les Euphorbia intisy, laro et Geayi forment un groupe naturel très homo-
gène à cause de leur biologie, de leur morphologie et de leur anatomie très
comparables. Nous rattachons très étroitement à ce groupe deux autres euphor-
bes, le famata boti-botrike, qui n'est autre que l'Euphorbia stenoclada Bâillon, et
une autre, non encore décrite, que nous désignerons sous le nom d'Euphorbia
cirsioïdes. Toutes deux sont d'un aspect bien différent des précédentes, à la fois
charnues et épineuses.
Le famata boti-botrike, désigné par les Sakalava sous le simple nom de
famata, est identique à l'Euphorbia stenoclada. Rapporté pour la première fois
par M. Alfred Grandidier, il a été décrit par Baillon et retrouvé depuis par
MM. Guillaume Grandidier, Alluaud, Decorse et récemment par M. Geay.
Les tiges en sont charnues, rondes ou un peu aplaties par endroits, à sur-
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