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ÉTUDE SUR LE LANDIBE
Dans son rapport sur la sériciculture a Madagascar, rapport publié dans le
Bulletin du Jardin Colonvd de 1905, M. Prudhomme a fait l'exposé de tout ce
qui était connu alors sur les Boroceras.
Il cite et décrit les plantes sur lesquelles vivent ces intéressants lépidop-
tères séricigènes. Il a résumé les renseignements recueillis chez les indigènes par
M. Piret, chef de la circonscription agricole du Centre, au point de vue de
l'éducation des chenilles, de la récolte et du traitement des cocons.
L'enseignement technique donné aux élèves de l'école séricicole de Nanisana
comporte l'élevage du landibe. La question est en effet importante pour l'indi-
gène : Le landibe vit en plein air, son éducation ne demande que peu de travail.
Il se nourrit de plantes qui viennent presque sans culture. Enfin, le débouché
de la soie cardée est assuré pendant de longues années, la production actuelle
suffisant à peine à fournir les tissus dits « lambamena », dont les indigènes,
tant soit peu aisés, enveloppent leurs morts.
J'ai eu à m'occuper des landibe comme agent chargé de la partie séricicole,
à la station de Nanisana.
Un carré de tsitoavina et un carré d'ambrevade avaient été plantés à la
station en 1904, et des éducations avaient déjà été faites par mon prédécesseur,
M. Agniel. J'ai pu suivre de près la marche d'une éducation, observer les diverses
phases de la vie du landibe, étudier les insectes qui l'attaquent et les
maladies qui sévissent sur lui à la station.
Il existe à Nanisana deux espèces bien distinctes de Boroceras. La première
est appelée plus spécialement « Landibe » par les indigènes et la seconde « Lan-
dintsaviana ».
DESCRIPTION DU LANDIBE
Les chenilles atteignent 8 à 9 centimètres de long. Elles présentent de grandes
variations de couleurs, depuis le gris terne jusqu'aux couleurs rousses tachées de
blanc et de noir, du plus joli effet. Ces variations se rencontrent sur les che-
nilles d'une même ponte. Les chenilles sont entièrement velues : elles portent
sur l'anneau antérieur du corps quatre bouquets de piquants entremêlés de
poils fauves.
Les cocons femelles de cette espèce mesurent environ 5 centimètres de long
sur 3 de large. Les cocons màles mesurent environ 4 centimètres de long et
2 centimètres et demi de large. Ils sont bruns avec ça et là une pellicule gris
argenté, pellicule que l'on peut détacher avec l'ongle. Comme l'a observé
M. Duchêne, agent de culture, cette pellicule disparaît par la suite (Bulletin
du Jardin colonial de septembre 1905. Le Landibe de l'Afiafy). Le papillon
femelle mesure 4 centimètres de long. Il est de couleur café au lait. Les ailes
antérieures sont traversées de deux raies brunes, la première en arc de cercle,
au niveau de la ligne de séparation du thorax et de l'abdomen. La seconde
partage l'aile en deux parties sensiblement égales ; elje est droite et est paral-
lèle au bord postérieur de l'aile.
Le mâle, beaucoup plus petit, ne mesure que deux centimètres et demi de
long. Il est brun roux, parfois uniformément, mais le plus souvent avec l'aile
supérieure partagée en deux zones à peu près égales, l'une claire, l'autre foncée.
La ligne de démarcation est parallèle au bord postérieur de l'aile.
DESCRIPTION DU LANDINTSAVIANA
La chenille de cette espèce ne dépasse pas 6 à 7 centimètres de long ; elle a
l'aspect velouté quand elle est jeune ; elle est noire et porte deux taches blanches
ÉTUDE SUR LE LANDIBE
Dans son rapport sur la sériciculture a Madagascar, rapport publié dans le
Bulletin du Jardin Colonvd de 1905, M. Prudhomme a fait l'exposé de tout ce
qui était connu alors sur les Boroceras.
Il cite et décrit les plantes sur lesquelles vivent ces intéressants lépidop-
tères séricigènes. Il a résumé les renseignements recueillis chez les indigènes par
M. Piret, chef de la circonscription agricole du Centre, au point de vue de
l'éducation des chenilles, de la récolte et du traitement des cocons.
L'enseignement technique donné aux élèves de l'école séricicole de Nanisana
comporte l'élevage du landibe. La question est en effet importante pour l'indi-
gène : Le landibe vit en plein air, son éducation ne demande que peu de travail.
Il se nourrit de plantes qui viennent presque sans culture. Enfin, le débouché
de la soie cardée est assuré pendant de longues années, la production actuelle
suffisant à peine à fournir les tissus dits « lambamena », dont les indigènes,
tant soit peu aisés, enveloppent leurs morts.
J'ai eu à m'occuper des landibe comme agent chargé de la partie séricicole,
à la station de Nanisana.
Un carré de tsitoavina et un carré d'ambrevade avaient été plantés à la
station en 1904, et des éducations avaient déjà été faites par mon prédécesseur,
M. Agniel. J'ai pu suivre de près la marche d'une éducation, observer les diverses
phases de la vie du landibe, étudier les insectes qui l'attaquent et les
maladies qui sévissent sur lui à la station.
Il existe à Nanisana deux espèces bien distinctes de Boroceras. La première
est appelée plus spécialement « Landibe » par les indigènes et la seconde « Lan-
dintsaviana ».
DESCRIPTION DU LANDIBE
Les chenilles atteignent 8 à 9 centimètres de long. Elles présentent de grandes
variations de couleurs, depuis le gris terne jusqu'aux couleurs rousses tachées de
blanc et de noir, du plus joli effet. Ces variations se rencontrent sur les che-
nilles d'une même ponte. Les chenilles sont entièrement velues : elles portent
sur l'anneau antérieur du corps quatre bouquets de piquants entremêlés de
poils fauves.
Les cocons femelles de cette espèce mesurent environ 5 centimètres de long
sur 3 de large. Les cocons màles mesurent environ 4 centimètres de long et
2 centimètres et demi de large. Ils sont bruns avec ça et là une pellicule gris
argenté, pellicule que l'on peut détacher avec l'ongle. Comme l'a observé
M. Duchêne, agent de culture, cette pellicule disparaît par la suite (Bulletin
du Jardin colonial de septembre 1905. Le Landibe de l'Afiafy). Le papillon
femelle mesure 4 centimètres de long. Il est de couleur café au lait. Les ailes
antérieures sont traversées de deux raies brunes, la première en arc de cercle,
au niveau de la ligne de séparation du thorax et de l'abdomen. La seconde
partage l'aile en deux parties sensiblement égales ; elje est droite et est paral-
lèle au bord postérieur de l'aile.
Le mâle, beaucoup plus petit, ne mesure que deux centimètres et demi de
long. Il est brun roux, parfois uniformément, mais le plus souvent avec l'aile
supérieure partagée en deux zones à peu près égales, l'une claire, l'autre foncée.
La ligne de démarcation est parallèle au bord postérieur de l'aile.
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