— 35 .-
RAPPORT
sur une inspection à la station cotonnière de Marovoay
La station d'essais de Marovoay est située à environ 3 kilomètres de cette
ville, au lieu connu sous le nom d'Antsatramira. Sa superficie totale est de
264 hectares et comprend des terrains de natures diverses, quelques alluvions,
des sols argilo-siliceux et surtout silico-argileux ou même sablonneux. Quel-
ques hectares se composent de terrains salés où l'on a planté des cocotiers.
Bien que les mouvements de terrain ne soient pas très considérables, ils
sont suffisants pour que, au point de vue du relief, on rencontre des terres de
colline, de plateau, de vallée et des sols marécageux.
Cette station a été spécialement créée pour l'étude de la culture du coton-
nier. Les autres cultures ne sont qu'accessoires. En dehors des importants
essais de coton, il existe à Antsatramira des pépinières qui ont déjà fourni à
toute la région environnante des plantes économiques et des arbres fruitiers ;
ces derniers sont très rares sur la côte Ouest, et la station de Marovoay ne
peut suffire aux demandes qui lui parviennent.
I. Coton. — A la fin du mois d'octobre, lorsque je suis passé à la station
d'essais de Marovoay, la végétation des cotonniers était très ralentie. Une seule
variété, le « Pérou dur », dont la vigueur de végétation avait déjà été constatée
depuis plusieurs mois, continuait à prendre un développement foliaire consi-
dérable, sans toutefois donner une floraison appréciable.
Les autres variétés ne manifestent qu'une faible puissance végétative. Les
faibles chutes pluviales constatées en octobre, au moment de mon arrivée
à Antsatramira, étaient de 3 m/m 9 seulement; mais elles avaient suffi à
procurer à beaucoup de pieds un regain de végétation et de nouvelles repousses
étaient parties de la base. Il n'y a pas, à mon avis, à tenir grand compte de cette
seconde production tardive, les capsules produites par ces repousses ne devant
arriver à maturité que vers le mois de décembre. Or, à cette époque, les pluies
sont très fréquentes et très fortes et le coton est forcément taché.
Il y aurait donc intérêt pour le planteur de coton à arracher ses cotonniers
vers le mois de novembre, les fleurs ou les jeunes gousses qui paraissent ou
sont formées à cette époque ne pouvant pas donner de produit marchand. Sur
le terrain devenu libre, le planteur pourra alors faire les façons nécessaires
pour une seconde culture.
En somme, bien que les espèces de cotonniers envoyées à la station de
Marovoay paraissent pouvoir être conservées d'une année à l'autre et être au
moins bisannuelles, il apparaît déjà que, pratiquement, la culture de ces varié-
tés doit être faite annuielemt-nt. 1
Nos observations à ce sujet sont absolument certaines en ce qui concerne
les variétés suivantes :
, Excelsior, King Early, Haw Kins, Peterkin, Allen, Yannovich, Turkestan,
Mit Afifi, N° 1 de Fort-Dauphin, Sea Island, Georgie, Ozier Silk, Russel, N° 5 de
Fort-Dauphin, Abassi, Choice Upland, Louisiane, Griffin, Russel Big Boll, W 7
de Fort-Dauphin, B de Tamatave, G de Fort-Dauphin, B de Majunga.
1 Seule, la variété Pérou dur, très vigoureuse, fort peu attaquée par la mala-
die cryptogamique, semblait devoir être conservée jusqu'à l'année suivante pour
donner une production appréciable. C'est à peine en effet si j'ai pu trouver
RAPPORT
sur une inspection à la station cotonnière de Marovoay
La station d'essais de Marovoay est située à environ 3 kilomètres de cette
ville, au lieu connu sous le nom d'Antsatramira. Sa superficie totale est de
264 hectares et comprend des terrains de natures diverses, quelques alluvions,
des sols argilo-siliceux et surtout silico-argileux ou même sablonneux. Quel-
ques hectares se composent de terrains salés où l'on a planté des cocotiers.
Bien que les mouvements de terrain ne soient pas très considérables, ils
sont suffisants pour que, au point de vue du relief, on rencontre des terres de
colline, de plateau, de vallée et des sols marécageux.
Cette station a été spécialement créée pour l'étude de la culture du coton-
nier. Les autres cultures ne sont qu'accessoires. En dehors des importants
essais de coton, il existe à Antsatramira des pépinières qui ont déjà fourni à
toute la région environnante des plantes économiques et des arbres fruitiers ;
ces derniers sont très rares sur la côte Ouest, et la station de Marovoay ne
peut suffire aux demandes qui lui parviennent.
I. Coton. — A la fin du mois d'octobre, lorsque je suis passé à la station
d'essais de Marovoay, la végétation des cotonniers était très ralentie. Une seule
variété, le « Pérou dur », dont la vigueur de végétation avait déjà été constatée
depuis plusieurs mois, continuait à prendre un développement foliaire consi-
dérable, sans toutefois donner une floraison appréciable.
Les autres variétés ne manifestent qu'une faible puissance végétative. Les
faibles chutes pluviales constatées en octobre, au moment de mon arrivée
à Antsatramira, étaient de 3 m/m 9 seulement; mais elles avaient suffi à
procurer à beaucoup de pieds un regain de végétation et de nouvelles repousses
étaient parties de la base. Il n'y a pas, à mon avis, à tenir grand compte de cette
seconde production tardive, les capsules produites par ces repousses ne devant
arriver à maturité que vers le mois de décembre. Or, à cette époque, les pluies
sont très fréquentes et très fortes et le coton est forcément taché.
Il y aurait donc intérêt pour le planteur de coton à arracher ses cotonniers
vers le mois de novembre, les fleurs ou les jeunes gousses qui paraissent ou
sont formées à cette époque ne pouvant pas donner de produit marchand. Sur
le terrain devenu libre, le planteur pourra alors faire les façons nécessaires
pour une seconde culture.
En somme, bien que les espèces de cotonniers envoyées à la station de
Marovoay paraissent pouvoir être conservées d'une année à l'autre et être au
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tés doit être faite annuielemt-nt. 1
Nos observations à ce sujet sont absolument certaines en ce qui concerne
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, Excelsior, King Early, Haw Kins, Peterkin, Allen, Yannovich, Turkestan,
Mit Afifi, N° 1 de Fort-Dauphin, Sea Island, Georgie, Ozier Silk, Russel, N° 5 de
Fort-Dauphin, Abassi, Choice Upland, Louisiane, Griffin, Russel Big Boll, W 7
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1 Seule, la variété Pérou dur, très vigoureuse, fort peu attaquée par la mala-
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