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Bandar, présidence de Bombay. Sur les 120 immigrés, il y a environ 80 adultes
qui feraient de bons cultivateurs.
Je serais porté à croire que les relations des Indiens déjà établis ici avec
leurs connaissances des Indes, pourraient être utilisées pour déterminer un cou-
rant régulier d'émigration volontaire, le jour où, d'autre part, des entreprises
sérieuses assureraient un emploi immédiat aux travailleurs hindous. Mais je
dois ajouter que je ne connais pas encore d'exemple local d'une combinaison de
ce genre.
Tels sont, Monsieur le Gouverneur Général, les renseignements qu'il m'a été
possible de réunir sur la question dont vous m'aviez demandé l'étude.
S'il m'était permis d'en terminer l'exposé par quelques propositions, je sug-
gérerais que l'on demandat à la station d'agriculture de Marovoay :
1° De borner ses essais à un nombre restreint des variétés qui lui ont paru
susceptibles de réussir dans le pays ;
2° De procéder à ces essais en grand, par larges surfaces;
3° De s'intéresser au plus tôt au mode d'égrenage ;
4° De procéder aussi à un essai commercial.
Il faudrait arriver à la consignation de quelques tonnes et à la balance
exacte d'un compte de retour.
Ceci acquis, nous serions mieux qu'aujourd'hui en état de renseigner nos
compatriotes sur les chances d'une culture qui a pour elle le climat, jusqu'à un
certain point sans doute, le terrain, et qui ne se heurterait peut-être pas à des
difficultés irréductibles de main-d'œuvre.
LACAZE.
III. — Rapport de M. Billaud
Marovoay, le 15 février 1906.
1902. — Mon expérience portait sur un millier de pieds variété Yannovich.
Mise en terre le 20 octobre sur un terrain préparé par deux labours croisés, la
sortie s'opéra dans les cinq jours et d'une façon très régulière. 15 décembre,
premières fleurs, et 20 mars 1903, les premières capsules éclatèrent. La saison
des pluies n'étant pas terminée, les cotons subirent des alternatives de pluie
et de soleil; de ce fait la récolte fut complètement perdue. Conclusion : semis
fait trop prématurément.
1903. — L'essai porta sur une superficie de huit hectares.
3 hectares Yannovich.
5 hectares Abassi.
Deux labours croisés. Mise en terre des graines : 6 décembre. Sorties très
régulières des graines dans les cinq jours. Premières fleurs en mars.
Les pluies cessèrent en avril et j'eus recours aux irrigations comme cela
est pratiqué en Egypte, c'est-à-dire, une irrigation complète par quinzaine.
Fin mai, les premières capsules éclatèrent ; je remarquai que le coton por-
tait de nombreuses taches jaunes; j'en attribuai la cause au maintien de trop
d'humidité dans la plantation. L'avenir m'a prouvé que j'avais raison, comme
on pourra le voir par la plantation de 1905.
Néanmoins, la qualité était bonne et l'estimation des experts du Havre fut
la suivante :
Yannovitch. 150 francs les 50 kilos
Abassi. 100 — —
Je dois dire que le triage avait été fait très soigneusement, mais qu'en pra-
tique cela ne pourrait se faire. En plus, l'espèce Yannovitch est très peu produc-
tive : son rendement à l'hectare a été de 145 kilos, alors que l'Abassi a
donné 305 kilos.
Je dois ajouter que j'avais un mélange de graines de diverses espèces.
1905. — Je fis venir d'Egypte, de la maison J. Planta et Cie, de Zagazis, mes
graines qualité Abassi, au prix de 28 francs les 100 kilos, quai Majunga.
Contrairement à l'année précédente, je retardai d'un mois la mise en terre
des graines. Ce ne fut donc qu'en janvier 1905 qu'eut lieu ce travail.
La levée se fit de la même façon que précédemment: premières fleurs
premiers jours de mars, et dans la première quinzaine de juin la cueillette com-
mença. A mon grand étonnement, les cotons étaient d'un blanc pur et les taches
Bandar, présidence de Bombay. Sur les 120 immigrés, il y a environ 80 adultes
qui feraient de bons cultivateurs.
Je serais porté à croire que les relations des Indiens déjà établis ici avec
leurs connaissances des Indes, pourraient être utilisées pour déterminer un cou-
rant régulier d'émigration volontaire, le jour où, d'autre part, des entreprises
sérieuses assureraient un emploi immédiat aux travailleurs hindous. Mais je
dois ajouter que je ne connais pas encore d'exemple local d'une combinaison de
ce genre.
Tels sont, Monsieur le Gouverneur Général, les renseignements qu'il m'a été
possible de réunir sur la question dont vous m'aviez demandé l'étude.
S'il m'était permis d'en terminer l'exposé par quelques propositions, je sug-
gérerais que l'on demandat à la station d'agriculture de Marovoay :
1° De borner ses essais à un nombre restreint des variétés qui lui ont paru
susceptibles de réussir dans le pays ;
2° De procéder à ces essais en grand, par larges surfaces;
3° De s'intéresser au plus tôt au mode d'égrenage ;
4° De procéder aussi à un essai commercial.
Il faudrait arriver à la consignation de quelques tonnes et à la balance
exacte d'un compte de retour.
Ceci acquis, nous serions mieux qu'aujourd'hui en état de renseigner nos
compatriotes sur les chances d'une culture qui a pour elle le climat, jusqu'à un
certain point sans doute, le terrain, et qui ne se heurterait peut-être pas à des
difficultés irréductibles de main-d'œuvre.
LACAZE.
III. — Rapport de M. Billaud
Marovoay, le 15 février 1906.
1902. — Mon expérience portait sur un millier de pieds variété Yannovich.
Mise en terre le 20 octobre sur un terrain préparé par deux labours croisés, la
sortie s'opéra dans les cinq jours et d'une façon très régulière. 15 décembre,
premières fleurs, et 20 mars 1903, les premières capsules éclatèrent. La saison
des pluies n'étant pas terminée, les cotons subirent des alternatives de pluie
et de soleil; de ce fait la récolte fut complètement perdue. Conclusion : semis
fait trop prématurément.
1903. — L'essai porta sur une superficie de huit hectares.
3 hectares Yannovich.
5 hectares Abassi.
Deux labours croisés. Mise en terre des graines : 6 décembre. Sorties très
régulières des graines dans les cinq jours. Premières fleurs en mars.
Les pluies cessèrent en avril et j'eus recours aux irrigations comme cela
est pratiqué en Egypte, c'est-à-dire, une irrigation complète par quinzaine.
Fin mai, les premières capsules éclatèrent ; je remarquai que le coton por-
tait de nombreuses taches jaunes; j'en attribuai la cause au maintien de trop
d'humidité dans la plantation. L'avenir m'a prouvé que j'avais raison, comme
on pourra le voir par la plantation de 1905.
Néanmoins, la qualité était bonne et l'estimation des experts du Havre fut
la suivante :
Yannovitch. 150 francs les 50 kilos
Abassi. 100 — —
Je dois dire que le triage avait été fait très soigneusement, mais qu'en pra-
tique cela ne pourrait se faire. En plus, l'espèce Yannovitch est très peu produc-
tive : son rendement à l'hectare a été de 145 kilos, alors que l'Abassi a
donné 305 kilos.
Je dois ajouter que j'avais un mélange de graines de diverses espèces.
1905. — Je fis venir d'Egypte, de la maison J. Planta et Cie, de Zagazis, mes
graines qualité Abassi, au prix de 28 francs les 100 kilos, quai Majunga.
Contrairement à l'année précédente, je retardai d'un mois la mise en terre
des graines. Ce ne fut donc qu'en janvier 1905 qu'eut lieu ce travail.
La levée se fit de la même façon que précédemment: premières fleurs
premiers jours de mars, et dans la première quinzaine de juin la cueillette com-
mença. A mon grand étonnement, les cotons étaient d'un blanc pur et les taches
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