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Skirtings
(Plinthes) 6" 3 d. 1/4
Architraves
[Moulures portes] 3 1/2" 2 d. 1/2
5 1/2" 4 d.
Quant aux traverses de chemin de fer, la « Beïra Railwav Compagnie » n'utilise ab-
solument que les traverses métalliques, en raison des termites qui infestent la région.
La culture de la luzerne à Tulear
Des essais de culture de luzerne, au moyen de graines provenant des oasis du Sud
tunisien, ont été effectués récemment dans le cercle de Tulear. Les résultats ont été
satisfaisants et permettent de conclure, dès maintenant, que le climat et les terrains de
cette région conviennent parfaitement à cette plante fourragère.
Longtemps avant ces essais, des expériences également couronnées de succès
avaient été faites par des colons avec des graines provenant de France; on avait acquis
la certitude que, dans des terrains suffisamment irrigués, il est possible d'obtenir des
pâturages excellents pouvant donner plusieurs coupes importantes par an.
De nouvelles expcriences vont être entreprises avec des graines de variétés diverses
qui seront mises à la disposition des colons désireux de poursuivre leurs essais.
Il est facile d'apercevoir tout l'intérêt qui s'attache à l'extension de la culture de la
luzerne dans un des principaux centres d'élevage et d'exportation du bétail de la Grande Ile.
La situation commerciale de la province d'Ambositra
pendant le 3e trimestre 1901
M. l'administrateur en chef des colonies Pradon, chef de la province d'Ambositra,
fournit les renseignements suivants sur la situation commerciale de cette unité adminis-
trative pendant le 3° trimestre 1901:
Un certain ralentissement dans les opérations commerciales s'est manifesté pendant
le trimestre qui vient de s'écouler. Il n'y a pas lieu d'en concevoir la moindre inquié-
tude. ce fait étant constaté chaque année à la même époque, qui constitue la saison morte.
La plupart des grandes maisons de commerce de Madagascar, Compagnie lyon-
naise, établissements Gratry, maison Delacre, Grands Bazars du Betsileo, maison Procter,
étaient déjà représentées à Ambositra. A celles cî, il convient d'ajouter la Compagnie
française de commerce et de navigation, qui, sans avoir à proprement parler d'agent dans
la province, pourra y écouler dorénavant des marchandises, par I intermédiaire d'un
commerçant qu'elle commandite et qui s'est installé ici en juillet. Enfin, la maison Poi-
zat Coquard est en voie d'établir une agence à Ambositra.
A côté de ces grandes maisons qui détiennent le monopole du commerce de gros,
un certain nombre d'Européens établis à leur compte sont à la tête de maisons le demi-
gros et de détail dont l'état de prospérité n'est pas douteux.
Parmi les commerçants indigènes, les plus entreprenants, les plus intelligents, sont
les Hova, qui se sont établis dans la province en grand nombre, depuis la suppression
de la taxe de séjour des Hova en pays betsileo.
Clients des maisons européennes, auxquels ils achètent en gros, principa!ement les
tissus et la quincaillerie, ils revendent ces produits aux petits commerçants de la pro-
vince. Ils se sont donc placés dans une situation d'intermédiaires maintenant indispen-
sables, grâce auxquels les produits européens sont de plus en plus connus, de plus en
plus répandus dans le pays.
Commerce extérieur. Importations, exportations. — Les marchandises d'Europe
importées dans la province sont : en premier lieu, les toiles et tissus, principalement
les toiles de coton écrues blanchies. Les établissements Gratry, la Compagnie lyonnaise,
les Grands Bazars du Betsileo, la maison Procter s'occupent de cet important commerce.
La quincaillerie, la serrurerie, la mercerie, la papeterie, importées plus spéciale-
ment par les Grands Bazars du Betsileo et la maison Pachoud.
Les vins, bières, alcools, liqueurs, farines et conserves alimentaires par la Com-
pagnie lyonnaise, les Grands Bazars du Betsileo et la maison Procter.
Toutes ces marchandises arrivent par Mananjarv, d'où elles remontent à Ambositra
par convois de bourjanes. Elles ne sont pas toutes 'destinées à la province et beaucoup
d'entre elles ne font que transiter au chef-lieu. Notre marché, en effet, alimente ceux
de Betafo, d'Antsirabe et même à certains égards celui d'Ambohimahasoa.
Il y a dans ce fait un élément considérable de prospérité pour la situation com-
merciale d'Ambositra et l'on peut espérer pour cette situation un développement plus
grand encore pour le jour où une route praticable réunira cette place à Mananjary.
La construction de cette route s'impose chaque jour davantage. En effet, au con-
traire de ce que je disais dans mon dernier rapport sur la facilité de recrutement des
