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- SOMMAIRE DU N° 2, D'AVRIL 1901
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- SOMMAIRE DU N° 3, DE JUILLET 1901
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- SOMMAIRE DU N° 4, D'OCTOBRE 1901
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— 307 —
Le commerce des sacs en jonc dans le district du Saka-Leona-
Fanantara (Côte Est).
Il était fait autrefois un commerce important de sacs en jonc entre la côte Est de
Madagascar et l'île Maurice. Ces sacs, désignés sous le nom indigène de « rambo », pro-
venaient en grande partie des vallées du Fanantara, du Saka-Leona et de leurs affluents.
On en voyait des approvisionnements considérables à Mahanoro et à Mananjary. où ils
étaient embarqués sur des voiliers qui, en retour, apportaient dans la Colonie des char-
gements de diverses denrées : sucres, toiles et surtout du rhum.
De 1884 à 1894, ces deux porls ont expédié à Maurice une moyenne mensuelle de
500.000 sacs, soit 6 millions par an. Ceux-ci étaient achetés aux indigènes movennant
un prix variant entre 8 fr. 75 et 12 fr. 50 et quelquefois 15 fr. le cent. L'acheteur pouvait
réaliser un bénéfice net de 33 0/
Ces transactions ont, pendant ces dernières années, subi un temps d'arrêt dont on
trouve l'explication dans le maintien, parles acheteurs locaux, des prix d'acquisition de
jadis, malgré la surélévation générale des salaires. Les sacs n'étant plus payés à un prix
suffisamment rémunérateur par les indigènes chez qui notre occupation a fait naître des
besoins nouveaux dont la satisfaction exige des ressources plus considérables qu'autre-
fois, ceux-ci cessèrent d'en fabriquer en grande quantité. D'autre part, l'application de
droits de douane très élevés, frappant à son entrée dans la Colonie le rhum, qui consti-
tuait la marchandise de troc, eut aussi pour conséquence de paralyser le courant com-
mercial d'aller et retour entre la côte Est et Maurice et d'arrêter notamment l'exploita-
tion des sacs en jonc.
Les négociants de cette île remplacèrent donc ces derniers sacs par des sacs en
jute provenant des Indes. Mais, après quelques années d'expérience, ils ont reconnu
l'incontestable supériorité des premiers, qui présentent le grand avantage de n'absorber
l'eau que difficilement, tandis que les sacs en jute acquièrent facilement une humidité
préjudiciable aux marchandises qu'ils renferment. C'est cette circonstance qui a pro-
voqué la reprise du commerce des sacs en jonc entre notre Colonie et Maurice. De
nombreuses commandes sont faites depuis quelque temps et la demande dépasse pour
le moment la production. Mais, il n'est pas douteux que si les intermédiaires locaux
savent se contenter d'un bénéfice modeste et offrir aux fabricants indigènes un prix
suffisamment rémunérateur de leur travail, ceux-ci se remettront promptement à con-
fectionner des sacs en jonc permettant ainsi la reprise en grand de ce commerce.
La population de la ville de Tananarive
1° Européens ou assimilés.-Au 1" octobre 1901, la population de Tananarive com-
prenait 1.786 Européens ou assimilés, dont 880 militaires.
Par assimilés, nous entendons les personnes qui sont nées hors d'Europe et descen-
dent d'Européens.
La population civile s'élevait donc à 906 personnes, dont 541 hommes, 194 femmes
et 168 entants. Dans ce total de 906 personnes, figurent 58 missionnaires et 33 religieuses
catholiques.
2° Malgaches. - A la même époque, la capitale comptait 53.629 habitants indigènes,
dont 13.872 hommes, 17.520 femmes et 20.230 enfants.
Il y a lieu de remarquer que la population indigène est, actuellement, en voie
d'augmentation rapide. Les chiffres des naissances ont. en effet, depuis le début de l'an-
née progressé, chaque mois, d'une façon continue. Ils ont été généralement très supé-
rieurs à ceux des mois correspondants de l'année précédente, ainsi qu'on peut s'en ren-
dre compte en comparant les statistiques mensuelles de ces deux années. Pour ne citer
qu'un exemple, le mois de septembre 1901 a présenté, sur le même mois de l'année
1900 l'excédent considérable de 59 naissances. Il y a ainsi, durant les neuf premiers
mois de cette année, une augmentation globale de 521 naissances sur la période corres-
pondante de l'année antérieure, alors que les chiffres des décès afférents à ces deux
périodes sont demeurés sensiblement identiques.
La mortalité reste donc stationnaire, tandis que la natalité croît dans de fortes pro-
portions. On ne saurait trop se féliciter de cet heureux résultat, dû à l'accroissement du
bien-être chez les indigènes et plus particulièrement à la création et à l'extension con-
stante du service de l'assistance médicale (Hôpitaux, maternité, cours spéciaux à l'usage
des sages-femmes indigènes, etc.). ,.,..,
3° Asiatiques. — Aux deux catégories d'habitants dont il vient d etre question, il faut en
ajouter une troisième, celle des Asiatiques, qui s'est, en ces derniers temps, sensible-
ment accrue à la suite de l'introduction récente dans la Colonie de plusieurs convois
de coolies hindous et chinois. Elle comprenait, au 1er octobre, 139 Hindous, dont 33 fem-
mes et 11 enfants, 82 Chinois, tous hommes ( les Chinois s'expatriant rarement avec leurs
familles) •
Au total, la population de Tananarive, au 1er octobre 1901, était de 53.579 âmes
Le commerce des sacs en jonc dans le district du Saka-Leona-
Fanantara (Côte Est).
Il était fait autrefois un commerce important de sacs en jonc entre la côte Est de
Madagascar et l'île Maurice. Ces sacs, désignés sous le nom indigène de « rambo », pro-
venaient en grande partie des vallées du Fanantara, du Saka-Leona et de leurs affluents.
On en voyait des approvisionnements considérables à Mahanoro et à Mananjary. où ils
étaient embarqués sur des voiliers qui, en retour, apportaient dans la Colonie des char-
gements de diverses denrées : sucres, toiles et surtout du rhum.
De 1884 à 1894, ces deux porls ont expédié à Maurice une moyenne mensuelle de
500.000 sacs, soit 6 millions par an. Ceux-ci étaient achetés aux indigènes movennant
un prix variant entre 8 fr. 75 et 12 fr. 50 et quelquefois 15 fr. le cent. L'acheteur pouvait
réaliser un bénéfice net de 33 0/
Ces transactions ont, pendant ces dernières années, subi un temps d'arrêt dont on
trouve l'explication dans le maintien, parles acheteurs locaux, des prix d'acquisition de
jadis, malgré la surélévation générale des salaires. Les sacs n'étant plus payés à un prix
suffisamment rémunérateur par les indigènes chez qui notre occupation a fait naître des
besoins nouveaux dont la satisfaction exige des ressources plus considérables qu'autre-
fois, ceux-ci cessèrent d'en fabriquer en grande quantité. D'autre part, l'application de
droits de douane très élevés, frappant à son entrée dans la Colonie le rhum, qui consti-
tuait la marchandise de troc, eut aussi pour conséquence de paralyser le courant com-
mercial d'aller et retour entre la côte Est et Maurice et d'arrêter notamment l'exploita-
tion des sacs en jonc.
Les négociants de cette île remplacèrent donc ces derniers sacs par des sacs en
jute provenant des Indes. Mais, après quelques années d'expérience, ils ont reconnu
l'incontestable supériorité des premiers, qui présentent le grand avantage de n'absorber
l'eau que difficilement, tandis que les sacs en jute acquièrent facilement une humidité
préjudiciable aux marchandises qu'ils renferment. C'est cette circonstance qui a pro-
voqué la reprise du commerce des sacs en jonc entre notre Colonie et Maurice. De
nombreuses commandes sont faites depuis quelque temps et la demande dépasse pour
le moment la production. Mais, il n'est pas douteux que si les intermédiaires locaux
savent se contenter d'un bénéfice modeste et offrir aux fabricants indigènes un prix
suffisamment rémunérateur de leur travail, ceux-ci se remettront promptement à con-
fectionner des sacs en jonc permettant ainsi la reprise en grand de ce commerce.
La population de la ville de Tananarive
1° Européens ou assimilés.-Au 1" octobre 1901, la population de Tananarive com-
prenait 1.786 Européens ou assimilés, dont 880 militaires.
Par assimilés, nous entendons les personnes qui sont nées hors d'Europe et descen-
dent d'Européens.
La population civile s'élevait donc à 906 personnes, dont 541 hommes, 194 femmes
et 168 entants. Dans ce total de 906 personnes, figurent 58 missionnaires et 33 religieuses
catholiques.
2° Malgaches. - A la même époque, la capitale comptait 53.629 habitants indigènes,
dont 13.872 hommes, 17.520 femmes et 20.230 enfants.
Il y a lieu de remarquer que la population indigène est, actuellement, en voie
d'augmentation rapide. Les chiffres des naissances ont. en effet, depuis le début de l'an-
née progressé, chaque mois, d'une façon continue. Ils ont été généralement très supé-
rieurs à ceux des mois correspondants de l'année précédente, ainsi qu'on peut s'en ren-
dre compte en comparant les statistiques mensuelles de ces deux années. Pour ne citer
qu'un exemple, le mois de septembre 1901 a présenté, sur le même mois de l'année
1900 l'excédent considérable de 59 naissances. Il y a ainsi, durant les neuf premiers
mois de cette année, une augmentation globale de 521 naissances sur la période corres-
pondante de l'année antérieure, alors que les chiffres des décès afférents à ces deux
périodes sont demeurés sensiblement identiques.
La mortalité reste donc stationnaire, tandis que la natalité croît dans de fortes pro-
portions. On ne saurait trop se féliciter de cet heureux résultat, dû à l'accroissement du
bien-être chez les indigènes et plus particulièrement à la création et à l'extension con-
stante du service de l'assistance médicale (Hôpitaux, maternité, cours spéciaux à l'usage
des sages-femmes indigènes, etc.). ,.,..,
3° Asiatiques. — Aux deux catégories d'habitants dont il vient d etre question, il faut en
ajouter une troisième, celle des Asiatiques, qui s'est, en ces derniers temps, sensible-
ment accrue à la suite de l'introduction récente dans la Colonie de plusieurs convois
de coolies hindous et chinois. Elle comprenait, au 1er octobre, 139 Hindous, dont 33 fem-
mes et 11 enfants, 82 Chinois, tous hommes ( les Chinois s'expatriant rarement avec leurs
familles) •
Au total, la population de Tananarive, au 1er octobre 1901, était de 53.579 âmes
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