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- SOMMAIRE DU N° 2, D'AVRIL 1901
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- SOMMAIRE DU N° 4, D'OCTOBRE 1901
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— 230 —
LE DRAINAGE DES TERRES A MADAGASCAR
(Extrait de la Dépêche Coloniale)
Parmi les procédés d'amélioration physique des terrains de culture dont
l'introduction est le plus à recommander à Madagascar, il faut placer au premier
rang les méthodes de drainage et d'irrigation aujourd'hui vulgarisées dans tous
les pays d'Europe et considérées à juste titre par les agronomes comme un des
plus puissants moyens d'accroître la production du sol. Aussi, dans un pays
neuf comme Madagascar, importe-t-il d'attirer sur ces questions l'attention des
colons agricoles et des cultivateurs indigènes.
Ceux-ci pratiquent déjà des procédés d'irrigation qui sont très perfectionnés
dans certaines contrées, le Betsileo par exemple.
C'est à cette utilisation méthodique des eaux que ce pays doit ses magni-
fiques rizières, dont les terrasses superposées, tapissées en vert tendre, sont le
seul charme d'une région naturellement nue et monotone. Il n'est pas rare d'y
voir des sources captées au flanc des montagnes s'écouler par des canaux de
plusieurs kilomètres, qui serpentent en suivant les plissements du sol, les
anfractuosités des vallons, et dessinent sur les pentes de longues et gracieuses
courbes de niveau, figuré de terrain en grandeur nature, dont plus d'un
topographe a, sans doute, envié l'exactitude.
Par contre, si l'irrigation est pratiquée avec habileté par quelques races
malgaches, il n'en est pas de même du procédé inverse, qui consiste à enlever
aux terrains de culture l'eau qu'ils contiennent en excès, et dont la stagnation
n'est pas un moindre obstacle que la sécheresse au succès de la végétation.
Or, dans la région de Tamatave, par exemple, il n'est pas impossible que
les cultures de vanille, dont l'échec a pour cause principale reconnue l'excès
d'humidité du sol, arrivent à réussir et à donner de belles récoltes dans des
terrains convenablement drainés.
De même, sur le plateau central, de nombreux fonds de vallée actuellement
impropres, par excès d'eau, à la culture de certaines céréales européennes,
pourraient peut-être, par le drainage, donner des chances de réussite à ces
cultures et augmenter ainsi les ressources et les débouchés assez restreints que
l'intérieur de l'Ile offre aux entreprises des colons agricoles européens.
En somme, le drainage étant un des éléments, et non des moindres, de la
science et de la pratique agricoles, il serait avantageux de le faire figurer à la
place qu'il mérite parmi les essais entrepris dans les diverses provinces de nie.
Il faut d'abord poser ce principe que toutes les terres—surtout à Mada-
gascar, où la variété est grande — n'ont pas un égal besoin de drainage, et que,
d'autre part, le mode d'opérer doit varier, suivant les divers cas qui se présentent.
Ceci amène à rechercher les caractères auxquels on reconnaît la nécessité du
drainage, caractères qui sont eux-mêmes fonction de l'excès d'humidité dans le
sol et le sous-sol.
Les principales causes d'humidité interne et externe sont
1° Les sources qui viennent s'épancher à la surface du sol ;
2° La surabondance des eaux de pluie, jointe à l'imperméabilité du sous-
sol.— Incontestablement, c'est ce dernier cas qui se présente le plus souvent
dans les terres généralement compactes de Madagascar.
La présence de sources souterraines se révèle par un sol superficiel plus
mou et plus humide que les terres environnantes, et souvent par des flaques
d'eau et des parties marécageuses.
C'est également a des signes de ce genre, quoique moins caractérisés, qu'on
reconnaît aussi l'imperméabilité du sous-sol pour les eaux de pluie en excès.
On dit alors que les terrains sont rétentifs, et, dans les régions de l'intérieur
de l'Ile, une grande partie des sols se trouvent dans ce cas. Les eaux n'y pénè-
trent pas, et lorsqu'elles restent stagnantes à la surface, elles emportent à la
mer, par les rivières et les fleuves, les éléments fertilisants et les principes
utiles qu'elles ont enlevés au sol lui-même ou à la végétation. A ce double titre,
elles sont perdues pour la mise en valeur du pays.
Les mêmes phénomènes de stagnation des eaux se produisent aussi quel-
quefois sur un sol léger et perméable en apparence. Au fond, la cause est tou-
jours l'imperméabilité, mais la couche obturatrice est plus profonde. Une expé-
rience bien simple permet, d'ailleurs, en cas de doute, de se faire une opinion
LE DRAINAGE DES TERRES A MADAGASCAR
(Extrait de la Dépêche Coloniale)
Parmi les procédés d'amélioration physique des terrains de culture dont
l'introduction est le plus à recommander à Madagascar, il faut placer au premier
rang les méthodes de drainage et d'irrigation aujourd'hui vulgarisées dans tous
les pays d'Europe et considérées à juste titre par les agronomes comme un des
plus puissants moyens d'accroître la production du sol. Aussi, dans un pays
neuf comme Madagascar, importe-t-il d'attirer sur ces questions l'attention des
colons agricoles et des cultivateurs indigènes.
Ceux-ci pratiquent déjà des procédés d'irrigation qui sont très perfectionnés
dans certaines contrées, le Betsileo par exemple.
C'est à cette utilisation méthodique des eaux que ce pays doit ses magni-
fiques rizières, dont les terrasses superposées, tapissées en vert tendre, sont le
seul charme d'une région naturellement nue et monotone. Il n'est pas rare d'y
voir des sources captées au flanc des montagnes s'écouler par des canaux de
plusieurs kilomètres, qui serpentent en suivant les plissements du sol, les
anfractuosités des vallons, et dessinent sur les pentes de longues et gracieuses
courbes de niveau, figuré de terrain en grandeur nature, dont plus d'un
topographe a, sans doute, envié l'exactitude.
Par contre, si l'irrigation est pratiquée avec habileté par quelques races
malgaches, il n'en est pas de même du procédé inverse, qui consiste à enlever
aux terrains de culture l'eau qu'ils contiennent en excès, et dont la stagnation
n'est pas un moindre obstacle que la sécheresse au succès de la végétation.
Or, dans la région de Tamatave, par exemple, il n'est pas impossible que
les cultures de vanille, dont l'échec a pour cause principale reconnue l'excès
d'humidité du sol, arrivent à réussir et à donner de belles récoltes dans des
terrains convenablement drainés.
De même, sur le plateau central, de nombreux fonds de vallée actuellement
impropres, par excès d'eau, à la culture de certaines céréales européennes,
pourraient peut-être, par le drainage, donner des chances de réussite à ces
cultures et augmenter ainsi les ressources et les débouchés assez restreints que
l'intérieur de l'Ile offre aux entreprises des colons agricoles européens.
En somme, le drainage étant un des éléments, et non des moindres, de la
science et de la pratique agricoles, il serait avantageux de le faire figurer à la
place qu'il mérite parmi les essais entrepris dans les diverses provinces de nie.
Il faut d'abord poser ce principe que toutes les terres—surtout à Mada-
gascar, où la variété est grande — n'ont pas un égal besoin de drainage, et que,
d'autre part, le mode d'opérer doit varier, suivant les divers cas qui se présentent.
Ceci amène à rechercher les caractères auxquels on reconnaît la nécessité du
drainage, caractères qui sont eux-mêmes fonction de l'excès d'humidité dans le
sol et le sous-sol.
Les principales causes d'humidité interne et externe sont
1° Les sources qui viennent s'épancher à la surface du sol ;
2° La surabondance des eaux de pluie, jointe à l'imperméabilité du sous-
sol.— Incontestablement, c'est ce dernier cas qui se présente le plus souvent
dans les terres généralement compactes de Madagascar.
La présence de sources souterraines se révèle par un sol superficiel plus
mou et plus humide que les terres environnantes, et souvent par des flaques
d'eau et des parties marécageuses.
C'est également a des signes de ce genre, quoique moins caractérisés, qu'on
reconnaît aussi l'imperméabilité du sous-sol pour les eaux de pluie en excès.
On dit alors que les terrains sont rétentifs, et, dans les régions de l'intérieur
de l'Ile, une grande partie des sols se trouvent dans ce cas. Les eaux n'y pénè-
trent pas, et lorsqu'elles restent stagnantes à la surface, elles emportent à la
mer, par les rivières et les fleuves, les éléments fertilisants et les principes
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