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- SOMMAIRE DU N° 2, D'AVRIL 1901
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- SOMMAIRE DU N° 3, DE JUILLET 1901
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- SOMMAIRE DU N° 4, D'OCTOBRE 1901
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— 177 -
La colonisation agricole dans la province
de Maroantsetra
Le dernier rapport fourni par M. l'administrateur des colonies Lagriffoul
sur la situation économique de la province de Maroantsetra fait entrevoir de
belles espérances pour l'avenir de l'agriculture dans cette région de la côte est
de Madagascar, où l'effort de la colonisation ne semble pas, cependant, s'être
porté avec autant d'intensité que sur les autres points du littoral.
La province de Maroantsetra renferme d'immenses rizières de marais et de
montagnes, dont la production, pendant le 1er trimestre de cette année, a été
non seulement largement suffisante pour la consommation locale, mais a per-
mis une exportation de 1.000 tonnes environ de riz. Le manioc, la patate, le
saonjo, la canne à sucre et toutes les cultures vivrières y viennent également
avec un plein succès. « Il est incontestable, dit M. Lagriffoul, que les environs
de la baie d'Antongil sont susceptibles de devenir un centre de production
agricole vraiment remarquable, notamment en ce qui concerne le riz ».
Parlant de l'avenir de la grande culture, M. l'administrateur de la province
de Maroantsetra ajoute: « Mais ce qui doit faire de cette province une des contrées
les plus riches de la Colonie, c'est la culture de la vanille, du café, du cacao et
du coton.
« On n'en est plus à la période d'essai en ce qui concerne la vanille ; les
résultats sont palpables et d'un grand encouragement.
« La vanille est ici chez elle, pour ainsi dire ; elle y pousse sur presque tous
les terrains et donne des produits merveilleux, tant au point de vue de la quan-
tité que de la qualité.
« Les résultats obtenus ont incité les planteurs à améliorer et à étendre
leurs plantations et aussi à en créer de nouvelles. De plus, ils se sont mis à
cultiver le caféier, le cacaoyer, le cotonnier avec la même ardeur, pleins de con-
fiance dans la réussite.
« Encouragés par ces exemples, beaucoup de commerçanjs ont abandonné
leur trafic et se sont résolument portés vers la culture.
« M. Dupavillon, qui possède la plus riche plantation de vanille de la pro-
vince de Maroantsetra, a pu en exporter, cette année, 739 kilogrammes.
« M. Morelli, un autre planteur, a mis en terre à ce jour 30.000 pieds envi-
ron de cette orchidée; il possède, d'autre part, à Soanierana, 25.000 pieds de
caféier d'une très belle venue.
« Une autre plantation, appartenant à M. Dijoux, comprend 6.000 lianes;
elle est située sur un tertre isolé entre le rivage de la mer et le chemin côtier.
Le terrain, bien ombragé, se compose d'un sous-sol argileux couvert d'humus
La colonisation agricole dans la province
de Maroantsetra
Le dernier rapport fourni par M. l'administrateur des colonies Lagriffoul
sur la situation économique de la province de Maroantsetra fait entrevoir de
belles espérances pour l'avenir de l'agriculture dans cette région de la côte est
de Madagascar, où l'effort de la colonisation ne semble pas, cependant, s'être
porté avec autant d'intensité que sur les autres points du littoral.
La province de Maroantsetra renferme d'immenses rizières de marais et de
montagnes, dont la production, pendant le 1er trimestre de cette année, a été
non seulement largement suffisante pour la consommation locale, mais a per-
mis une exportation de 1.000 tonnes environ de riz. Le manioc, la patate, le
saonjo, la canne à sucre et toutes les cultures vivrières y viennent également
avec un plein succès. « Il est incontestable, dit M. Lagriffoul, que les environs
de la baie d'Antongil sont susceptibles de devenir un centre de production
agricole vraiment remarquable, notamment en ce qui concerne le riz ».
Parlant de l'avenir de la grande culture, M. l'administrateur de la province
de Maroantsetra ajoute: « Mais ce qui doit faire de cette province une des contrées
les plus riches de la Colonie, c'est la culture de la vanille, du café, du cacao et
du coton.
« On n'en est plus à la période d'essai en ce qui concerne la vanille ; les
résultats sont palpables et d'un grand encouragement.
« La vanille est ici chez elle, pour ainsi dire ; elle y pousse sur presque tous
les terrains et donne des produits merveilleux, tant au point de vue de la quan-
tité que de la qualité.
« Les résultats obtenus ont incité les planteurs à améliorer et à étendre
leurs plantations et aussi à en créer de nouvelles. De plus, ils se sont mis à
cultiver le caféier, le cacaoyer, le cotonnier avec la même ardeur, pleins de con-
fiance dans la réussite.
« Encouragés par ces exemples, beaucoup de commerçanjs ont abandonné
leur trafic et se sont résolument portés vers la culture.
« M. Dupavillon, qui possède la plus riche plantation de vanille de la pro-
vince de Maroantsetra, a pu en exporter, cette année, 739 kilogrammes.
« M. Morelli, un autre planteur, a mis en terre à ce jour 30.000 pieds envi-
ron de cette orchidée; il possède, d'autre part, à Soanierana, 25.000 pieds de
caféier d'une très belle venue.
« Une autre plantation, appartenant à M. Dijoux, comprend 6.000 lianes;
elle est située sur un tertre isolé entre le rivage de la mer et le chemin côtier.
Le terrain, bien ombragé, se compose d'un sous-sol argileux couvert d'humus
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