nufsi essayé le vieillissement du sang, le mélange au sang de cer- tains antiseptiques, mais sans résultats favorables.
Ils se sont donc définitivement arrêtés au procédé de Koch, qu'il a fallu modifier dans certaines détails pour le rendre applicable à la race bovine d'Indo-Chine, dont, la réceptivité doit différer de - celle des animaux du Sud de l'Afrique.
Il a fallu, en particulier, déterminer, d'une façon aussi exacte que Possible, le temps qui doit s'écouler entre la guérison de l'animal et le moment où l'on pratiquera la saignée ; si l'on saigne trop vite, le sérum n'est pas encore actif; si l'on attend trop longtemps, il ne l'est plus.
MM. Carré et Fraimbault ont constaté qu'il faut saigner les ani- maux 15 jours à 3 semaines après la guérison. Après cinq semaines, l'activité du sérum commence déjà à baisser. M. Koch recommande de saigner les animaux six semaines après la guérison. Ici, ce serait généralement trop tard. -
Mais ne pourrait-on pas conserver à un animal les propriétés immunisantes de son sang? MM. Carré et Fraimbault y ont réussi en injectant, une fois par mois, aux bœufs guéris une dose massive de sang virulent (250 cm. cubes environ). Cette injection provoque une élévation de température qui persiste quelque temps ; quinze jours aPres, le sang de l'animal a repris son ancienne activité immunisante.
, On peut ainsi préparer un certain nombre de bœufs à sérum que 1 on conserve en état immunisant, sans avoir à recourir chaque fois à un animal neu f.
Tous les bœufs ne conviennent pas également pour fournir un sérum actif. Certains n'ont jamais donné de bon sérum, ou n'en ont donné qu'irrégulièrement. Ces animaux ont naturellement été élimi- nes, et il a fallu faire une sélection en essayant, à diverses époques,
le sérum de chaque bœuf individuellement. Tout cela a demandé du temps, mais a permis d'obtenir un sérum sur l'activité duquel nous pouvons compter. - Les expériences de sérothérapie ont été commencées en mars ; au mOIS de juin, nous vaccinions le troupeau de l'Institut qui se com- posait d'une trentaine de têtes : un seul animal succomba.
Ce résultat encourageant permettait d'essayer la vaccination plus 011 grand. L'occasion se présentait justement, au Cambodge, où la Peste bovine sévit avec une grande intensité depuis l'année dernière.
M. Carré put partir pour Pnom-Penh les premiers jours d'octobre,
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