Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1919-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1919 01 septembre 1919
Description : 1919/09/01 (A22,N138)-1919/10/31. 1919/09/01 (A22,N138)-1919/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530218m
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
— 71P —
On voit, qu'à eux seuls, les Etats-Unis consomment 55 pour cent du total. Leur production
est nulle et on ne croit pas qu'ils songent à produire, quoique certaines régions apparaissent
comme infiniment favorables à la sériciculture. On estime aux Etats-Unis que la sériciculture
non seulement absorbe une quantité considérable de travail humain, mais qu'elle exige une
grande patience. C'est ainsi qu'en Italie, même pendant la saison de l'élevage du ver à soie,
toutes les maisons de paysans y compris les chambres à coucher et les lits sont consacrés
aux vers, auxquels les femmes donnent des soins infinis, de la pointe du jour jusqu'à une
heure bien avancé de la nuit et tout ce travail leur rapporte à peine 5o centimes par jour.
Au Japon et en Chine ce travail rapporte 10 ou 15 centimes par jour. Il est donc tout à fait
impossible de cultiver le vers à soie aux Etats-Unis où les salaires sont très élevés, en vue
de la concurrence avec la sériciculture orientale.
Par contre, l'industrie de la soie ne cesse de se développer aux Etats-Unis qui sont main-
tenant le plus grand centre manufacturier de soie du monde entier. La valeur totale de la
production de cette industrie, en 1918, s'est élevée à 500 millions de dollars, contre 133 mil-
lions de dollars en 1904. •
Il y a actuellement aux Etats-Unis 2.174 manufactures de soie, alors qn'en 1909 on n'en
comptait que 1.199.
Le développement de l'exportation est tout a fait prodigieux. En 1910, la valeur de l'expor-
tation des produits de soie manufacturés n'était que de 200.000 dollars, en 1916 de 5 250.000
dollars et en 1918, de 12.139.000 dollars. Pendant l'année 1918 le total s'est élevé à 18
millions de dollars, plus que le double de l'année précédente.
Une des merveilles de l'histoire de l'industrie de la soie américaine c'est la rapidité du
développement de la fabrication de la soie artificielle.
Avant la guerre, les Etats-Unis importaient annuellement de l'Europe près de trois millions
de livres de filés de soie artificielle. Mais la guerre réduisit énormément cette importation qui
n'était plus, en 1918, que de 295.000 livres, contre 2.759.000 livres en 1914»
Cet arrêt presque complet de l'importation a donné une telle impulsion à la filature de la
soie artificielle aux Etats-Unis, que la production s'est élevée en 1917 à 6.5oo.ooo livres,
contre 32o. 000 en 1914, année de l'établissement de cette industiie aux Etats-Unis.
Quant à l'exportation des produits manufacturés avec de la soie artificielle, qui s'ést
élevée pendant l'année fiscale 1917 à 857.518 dollars, elle montait dans l'année 1918 à un
total de plus de trois millions de dollars, dont 651.571 douzaines de paires de bonneterie
d'une valeur de 2.85o.ooo livres.
La résolution prise aux Etats-Unis de se désintéresser de la sériciculture nous paraît de
nature à ouvrir pour la sériciculture française des perspectives intéressantes sur le marché
américain. D'autre part, le développement pris par l'exportation des Etats-Unis pour les tis-
sus de soie et notamment pour la soie artificielle constitue un avertissement à nos industries
similaires françaises, les unes devant s'appliquer surtout au perfectionnement de la produc-
tion, les autres à la conquête des marchés extérieurs autre que celui de la confédération des
Etats-Unis. 1
P. DE Comny.
#
* *
L'industrie des boutons au Japon (1). — La fabrication des boutons, principalement
des boutons de nacre, représente une branche fort importante de l'industrie japonaise.
Tout porte à croire que, désormais, l'industrie du bouton de métal fléchira du fait que les
usines ne seront plus alimentées de demandes militaires. Par contre, il est à prévoir que la
(1) L'Exportaleur Français, 110 149, juin 1919 — p. 42.
On voit, qu'à eux seuls, les Etats-Unis consomment 55 pour cent du total. Leur production
est nulle et on ne croit pas qu'ils songent à produire, quoique certaines régions apparaissent
comme infiniment favorables à la sériciculture. On estime aux Etats-Unis que la sériciculture
non seulement absorbe une quantité considérable de travail humain, mais qu'elle exige une
grande patience. C'est ainsi qu'en Italie, même pendant la saison de l'élevage du ver à soie,
toutes les maisons de paysans y compris les chambres à coucher et les lits sont consacrés
aux vers, auxquels les femmes donnent des soins infinis, de la pointe du jour jusqu'à une
heure bien avancé de la nuit et tout ce travail leur rapporte à peine 5o centimes par jour.
Au Japon et en Chine ce travail rapporte 10 ou 15 centimes par jour. Il est donc tout à fait
impossible de cultiver le vers à soie aux Etats-Unis où les salaires sont très élevés, en vue
de la concurrence avec la sériciculture orientale.
Par contre, l'industrie de la soie ne cesse de se développer aux Etats-Unis qui sont main-
tenant le plus grand centre manufacturier de soie du monde entier. La valeur totale de la
production de cette industrie, en 1918, s'est élevée à 500 millions de dollars, contre 133 mil-
lions de dollars en 1904. •
Il y a actuellement aux Etats-Unis 2.174 manufactures de soie, alors qn'en 1909 on n'en
comptait que 1.199.
Le développement de l'exportation est tout a fait prodigieux. En 1910, la valeur de l'expor-
tation des produits de soie manufacturés n'était que de 200.000 dollars, en 1916 de 5 250.000
dollars et en 1918, de 12.139.000 dollars. Pendant l'année 1918 le total s'est élevé à 18
millions de dollars, plus que le double de l'année précédente.
Une des merveilles de l'histoire de l'industrie de la soie américaine c'est la rapidité du
développement de la fabrication de la soie artificielle.
Avant la guerre, les Etats-Unis importaient annuellement de l'Europe près de trois millions
de livres de filés de soie artificielle. Mais la guerre réduisit énormément cette importation qui
n'était plus, en 1918, que de 295.000 livres, contre 2.759.000 livres en 1914»
Cet arrêt presque complet de l'importation a donné une telle impulsion à la filature de la
soie artificielle aux Etats-Unis, que la production s'est élevée en 1917 à 6.5oo.ooo livres,
contre 32o. 000 en 1914, année de l'établissement de cette industiie aux Etats-Unis.
Quant à l'exportation des produits manufacturés avec de la soie artificielle, qui s'ést
élevée pendant l'année fiscale 1917 à 857.518 dollars, elle montait dans l'année 1918 à un
total de plus de trois millions de dollars, dont 651.571 douzaines de paires de bonneterie
d'une valeur de 2.85o.ooo livres.
La résolution prise aux Etats-Unis de se désintéresser de la sériciculture nous paraît de
nature à ouvrir pour la sériciculture française des perspectives intéressantes sur le marché
américain. D'autre part, le développement pris par l'exportation des Etats-Unis pour les tis-
sus de soie et notamment pour la soie artificielle constitue un avertissement à nos industries
similaires françaises, les unes devant s'appliquer surtout au perfectionnement de la produc-
tion, les autres à la conquête des marchés extérieurs autre que celui de la confédération des
Etats-Unis. 1
P. DE Comny.
#
* *
L'industrie des boutons au Japon (1). — La fabrication des boutons, principalement
des boutons de nacre, représente une branche fort importante de l'industrie japonaise.
Tout porte à croire que, désormais, l'industrie du bouton de métal fléchira du fait que les
usines ne seront plus alimentées de demandes militaires. Par contre, il est à prévoir que la
(1) L'Exportaleur Français, 110 149, juin 1919 — p. 42.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 174/184
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530218m/f174.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530218m/f174.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530218m/f174.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530218m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530218m