Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1919-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1919 01 septembre 1919
Description : 1919/09/01 (A22,N138)-1919/10/31. 1919/09/01 (A22,N138)-1919/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530218m
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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plément de richesses dans une récolte on une exploitation, néanmoins le bombax est le plus
intéressant des deux arbres pour la production de la fibre et, comme le fromager, il pousse
spontanément dans tonte l'étendue de l'Afrique occidentale depuis la côte du golfe de Guinée
jusqu'à la limite de la zone saharienne ou zone mi-saharienne.
Le kapok d'Afrique française n'avait été l'objet, jusqu'en 1910, d'aucune utilisation de la part
du commerce européen ; un échantillon de bombax présenté en 1911 à l'exposition de Rou-
baix, par la station agronomique du Koulikoro (Soudan), fut l'objet d'appréciations très encou-
rageantes ; un essai fut fait par MM. Desruder, Lacroux et Cie de Roubaix, inventeur des
machines pour le peignage et la mise en nappe du kapok ; le résultat obtenu fut égal à celui
des meilleures sortes de Java et des Indes dont il est importé annuellement plus de 4 000
tonnes sur les marchés d'Europe. Un commerçant de Kayes (M. Raffin) a obtenu l'autori-
sation d'exploiter les capsules de bombax dans les cercles de Kayes, Kita, Bafoulabé, situé
sur la ligne de chemin de fer du Sénégal au Niger.
Un arrêté de 1913 a interdit la coupe des arbres à kapok afin de protéger une richesse
dont les populations indigènes ignoraient l'utilisation et la valeur et qu'ils détruisaient parfois
au moment de la préparation des terrains de culture ou pour en utiliser le bois très tendre
pour leurs usages domestiques ; ainsi a été réservé eu faveur des indigènes et du commerce
un produit appelé à devenir pour eux une source importante de revenus.
L'ignorance des noirs était la même à la Côte d'Ivoire qu'au Soudan , les arbres n'étaient
pas exploités et les indigènes se bornaient à utiliser les feuilles pour la préparation des
sauces alimentaires et les énormes contreforts des racines pour la confection de portes et de
divers petits meubles rudimentaires.
Sous l impulsion du gouvernement local et des administrations, le kapok de la Côte d'Ivoi-
re commença à être exploité dès 1912, lors de l'arrivée du chemin de fer à Bouaké; une
maison de commerce (le Comptoir Général français) s'est intéressé à la récolte du kapok et
afin de l'intensifier a distribué, aux indigènes des cercles de Baculé et de Dabakala, des sacs
afin de faciliter l'emballage ; le kapok, en effet, est un produit extrêmement léger et volumi-
neux et la confection de fou fous en feuille pour les renfermer, prenait plus de temps que la
récolte elle-même,
Le commerce de Bouaké a acheté, selon les années, de 30 à 5o tonnes de kapok depuis
1913 à un prix moyen de 0 fr 30, le kilog non égréné, 0 fr. 60 égréné pour la kapok gris;
0 fr. 40 et 0 fr. 75 pour la kapok blanc ; ce kapok a été traité à Dimbokro et Bouaké où il a
été tressé et emballé avec des machines à coton.
Les observations faites pour la récolte et l'industrie du kapok sont les suivantes :
10 Il faut pour obtenir une bourre propre, se servir pour la récolte de perches en bambou
doublées dans la longueur et pourvues d'un crochet en bois (confection faite sur place), pour
faire tomber les fruits des arbres au lieu de se contenter de ramasser à terre le kapok quand
il se détache du fruit trop mûr et qui est alors emporté par le vent. 1
2° Il y a avantage à obtenir une concession et à faire récolter le kapok par des journaliers
quand les arbres forment des peuplements importants et serrés; au contraire, quand les peu-
plements sont disséminés, de procéder par achat direct aux indigènes ; le second moyen est
celui en usage à la Côte d'Ivoire, tandis que les deux premiers ont été employés au Haut-
Sénégal-Niger.
3p Nous avons vu qu'il faut interdire de couper les arbres pour obtenir le kapok et obliger
à faire la récolte avec des bambous.
4? Il est de bonne politique commerciale, pour les achats directs, de remettre des sacs
aux indigènes, afin d'éviter la longue confection des emballages en feuilles.
5° Les petites égreneuses à kapok, utilisées en Afrique, sont de provenance anglaise ; à
défaut de ces machines, on peut égréner la récolte par le vieux procédé malais qui consiste
a battre et secouer la bourre sur une claie de bambou dont le treillis est suffisamment écarté
pour laisser passer les graines ; c'est ainsi que l'on procède à la Côte d'Ivoire ; le pressage,
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plément de richesses dans une récolte on une exploitation, néanmoins le bombax est le plus
intéressant des deux arbres pour la production de la fibre et, comme le fromager, il pousse
spontanément dans tonte l'étendue de l'Afrique occidentale depuis la côte du golfe de Guinée
jusqu'à la limite de la zone saharienne ou zone mi-saharienne.
Le kapok d'Afrique française n'avait été l'objet, jusqu'en 1910, d'aucune utilisation de la part
du commerce européen ; un échantillon de bombax présenté en 1911 à l'exposition de Rou-
baix, par la station agronomique du Koulikoro (Soudan), fut l'objet d'appréciations très encou-
rageantes ; un essai fut fait par MM. Desruder, Lacroux et Cie de Roubaix, inventeur des
machines pour le peignage et la mise en nappe du kapok ; le résultat obtenu fut égal à celui
des meilleures sortes de Java et des Indes dont il est importé annuellement plus de 4 000
tonnes sur les marchés d'Europe. Un commerçant de Kayes (M. Raffin) a obtenu l'autori-
sation d'exploiter les capsules de bombax dans les cercles de Kayes, Kita, Bafoulabé, situé
sur la ligne de chemin de fer du Sénégal au Niger.
Un arrêté de 1913 a interdit la coupe des arbres à kapok afin de protéger une richesse
dont les populations indigènes ignoraient l'utilisation et la valeur et qu'ils détruisaient parfois
au moment de la préparation des terrains de culture ou pour en utiliser le bois très tendre
pour leurs usages domestiques ; ainsi a été réservé eu faveur des indigènes et du commerce
un produit appelé à devenir pour eux une source importante de revenus.
L'ignorance des noirs était la même à la Côte d'Ivoire qu'au Soudan , les arbres n'étaient
pas exploités et les indigènes se bornaient à utiliser les feuilles pour la préparation des
sauces alimentaires et les énormes contreforts des racines pour la confection de portes et de
divers petits meubles rudimentaires.
Sous l impulsion du gouvernement local et des administrations, le kapok de la Côte d'Ivoi-
re commença à être exploité dès 1912, lors de l'arrivée du chemin de fer à Bouaké; une
maison de commerce (le Comptoir Général français) s'est intéressé à la récolte du kapok et
afin de l'intensifier a distribué, aux indigènes des cercles de Baculé et de Dabakala, des sacs
afin de faciliter l'emballage ; le kapok, en effet, est un produit extrêmement léger et volumi-
neux et la confection de fou fous en feuille pour les renfermer, prenait plus de temps que la
récolte elle-même,
Le commerce de Bouaké a acheté, selon les années, de 30 à 5o tonnes de kapok depuis
1913 à un prix moyen de 0 fr 30, le kilog non égréné, 0 fr. 60 égréné pour la kapok gris;
0 fr. 40 et 0 fr. 75 pour la kapok blanc ; ce kapok a été traité à Dimbokro et Bouaké où il a
été tressé et emballé avec des machines à coton.
Les observations faites pour la récolte et l'industrie du kapok sont les suivantes :
10 Il faut pour obtenir une bourre propre, se servir pour la récolte de perches en bambou
doublées dans la longueur et pourvues d'un crochet en bois (confection faite sur place), pour
faire tomber les fruits des arbres au lieu de se contenter de ramasser à terre le kapok quand
il se détache du fruit trop mûr et qui est alors emporté par le vent. 1
2° Il y a avantage à obtenir une concession et à faire récolter le kapok par des journaliers
quand les arbres forment des peuplements importants et serrés; au contraire, quand les peu-
plements sont disséminés, de procéder par achat direct aux indigènes ; le second moyen est
celui en usage à la Côte d'Ivoire, tandis que les deux premiers ont été employés au Haut-
Sénégal-Niger.
3p Nous avons vu qu'il faut interdire de couper les arbres pour obtenir le kapok et obliger
à faire la récolte avec des bambous.
4? Il est de bonne politique commerciale, pour les achats directs, de remettre des sacs
aux indigènes, afin d'éviter la longue confection des emballages en feuilles.
5° Les petites égreneuses à kapok, utilisées en Afrique, sont de provenance anglaise ; à
défaut de ces machines, on peut égréner la récolte par le vieux procédé malais qui consiste
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