Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1912 01 septembre 1912
Description : 1912/09/01 (A15,N98)-1912/10/31. 1912/09/01 (A15,N98)-1912/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301277
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- 769 -
aura lieu de faire connaître les principales propriétés. A part quelques observations publiées:
par le Professeur Carl Harries, nous ignorons actuellement quelles sont les propriétés de ce
nouveau produit qui d'ailleurs n'a pas été encore fabriqué en grand et dont nous ne connais-
sons pas le prix de revient. Ce n'est pas du caoutchouc, mais seulement un homologue et il
devrait être connu sous un nom différent.
D'autre part, voici quelle est l'opinion de M. Bertram Blount qui assistait à la lecture du
mémoire du Professeur Perkin.
On retiendra que par son procédé, le Professeur Perkin prépare une substance ressemblant au
caoutchouc en partant d'un corps ayant quatre atomes de carbone alors que l'isoprène, duquel
on a obtenu du caoutchouc, et le caoutchouc lui-même ont tous les deux cinq atomes de carbone.
Il reste donc à savoir si le corps obtenu a les mêmes propriétés que le caoutchouc naturel. Il
faut aussi tenir compte que les planteurs de caoutchouc forment une organisation puissante et
ne se laisseront pas sans doute surprendre comme les planteurs d'indigo, il y a une dizaine
d'années. De plus on ne connaît pas le prix de revient du caoutchouc naturel, dont le prix de
vente a fluctué de 2 fr. 5o à 10 francs la livre de 450 grammes, et l'effet produit par l'apparition
du caoutchouc de synthèse dépendra non seulement du prix auquel il pourra être livré au
commerce, mais aussi du prix de vente du caoutchouc naturel que les producteurs pourront
consentir. -
Une expérience d'un intérêt considérable consisterait à po'ymériser de l'isoprène et du but me
avec du sodium et à comparer les deux produits obtenus ensemble, puis à du caoutchouc naturel.
Si on considère que le caoutchouc naturel n'est pas un produit pur. mais qu'il contient un pour-
centage considérable de résines, il est ténéraire d'affirmer, malgré toutes les apparences, que
le caoutchouc est de l'isoprène polymérisé.
De son côté, M. G. Van Den Kerckhove, de Bruxelles, remarque que ceux qui ont été amenés
à voir la fin du caoutchouc de cueillette et de plantation, se rendront bientôt compte que le
nouveau « caoutchouc synthétique » n'est ni meilleur ni plus mauvais que tous ceux qui ont
déjà retenu l'a tention du public. Il conseille aux capitalistes auxquels on soumet du caoutchouc
synthétique de réclamer un échantillon vulcanisé, et de conserver les deux échantillons pendant
six mois. Au bout de ce temps, ils constateront neuf fois sur dix, que l'échantillon n'ayant pas
subi de préparation sera dur et friable, et que, dans tous les cas, l'échantillon vulcanisé aura
durci et sera devenu cassant. Il ajoute que cette remarque s'appliqua au caoutchouc synthétique
auquel on n'aura pas mélangé du caoutchouc naturel. Comme conclusion, il estime que les
planteurs n'ont pas à être alarmés des intéressants travaux que l'on poursuit un peu partout.
Le Professeur Harries de Kiel, qui fut le premier avec le I)!' Matthews à découvrir l'action
du sodium a déclaré que le caoutchouc obtenu à l'aide du sodium n'est pas identique au
caoutchouc naturel.
D'après tous ces avis la problème de la fabrication d'un caoutchouc de synthèse est peut-
être entré dans une nouvelle l'hase, mais il est loin d'être résolu. Sir William Ramsay estime
lui-même que les essais nécessaires pour déterminer quelle sera la meilleure méthode à
employer pour fabriquer ce produit, dureiont au moins deux années. De plus on se montre
sceptique au sujet de la qualité du produit obtenu par le procédé du Professeur Perkin. Le
correspondant à Loudres de l'India Rubber World signale que le problème actuel consiste
à rechercher un ferment à l'aide duquel ou puisse transfonner l'amidon en alcool isoamylique
lequel peut-être converti en isoprène et par suite permettre la fabrication d'un caoutchouc de
synthèse dont les qualités sont reconnues, mais qui jusqu'à présent est beaucoup trop couteux
à produire.
Une société s'est formée pour exploiter les procédés des savants anglais et a offert sur le
marché 450.000 actions de préférence, de 25 francs chacune. Cet appel n'a pas eu le succès
escompté ; en effet d'après les derniers renseignpments, la compagnie aurait 'déclaré que
seulement 80.000 actions auraient été souscrites, soit 2.000.000 de francs pour un capital
prévu de 12,500.000 francs. Le Professeur Perkin, Sir William Ramsay et d'autres savants
fout partie de cette société qui doit en premier lieu se consacrer uniquement à la production
aura lieu de faire connaître les principales propriétés. A part quelques observations publiées:
par le Professeur Carl Harries, nous ignorons actuellement quelles sont les propriétés de ce
nouveau produit qui d'ailleurs n'a pas été encore fabriqué en grand et dont nous ne connais-
sons pas le prix de revient. Ce n'est pas du caoutchouc, mais seulement un homologue et il
devrait être connu sous un nom différent.
D'autre part, voici quelle est l'opinion de M. Bertram Blount qui assistait à la lecture du
mémoire du Professeur Perkin.
On retiendra que par son procédé, le Professeur Perkin prépare une substance ressemblant au
caoutchouc en partant d'un corps ayant quatre atomes de carbone alors que l'isoprène, duquel
on a obtenu du caoutchouc, et le caoutchouc lui-même ont tous les deux cinq atomes de carbone.
Il reste donc à savoir si le corps obtenu a les mêmes propriétés que le caoutchouc naturel. Il
faut aussi tenir compte que les planteurs de caoutchouc forment une organisation puissante et
ne se laisseront pas sans doute surprendre comme les planteurs d'indigo, il y a une dizaine
d'années. De plus on ne connaît pas le prix de revient du caoutchouc naturel, dont le prix de
vente a fluctué de 2 fr. 5o à 10 francs la livre de 450 grammes, et l'effet produit par l'apparition
du caoutchouc de synthèse dépendra non seulement du prix auquel il pourra être livré au
commerce, mais aussi du prix de vente du caoutchouc naturel que les producteurs pourront
consentir. -
Une expérience d'un intérêt considérable consisterait à po'ymériser de l'isoprène et du but me
avec du sodium et à comparer les deux produits obtenus ensemble, puis à du caoutchouc naturel.
Si on considère que le caoutchouc naturel n'est pas un produit pur. mais qu'il contient un pour-
centage considérable de résines, il est ténéraire d'affirmer, malgré toutes les apparences, que
le caoutchouc est de l'isoprène polymérisé.
De son côté, M. G. Van Den Kerckhove, de Bruxelles, remarque que ceux qui ont été amenés
à voir la fin du caoutchouc de cueillette et de plantation, se rendront bientôt compte que le
nouveau « caoutchouc synthétique » n'est ni meilleur ni plus mauvais que tous ceux qui ont
déjà retenu l'a tention du public. Il conseille aux capitalistes auxquels on soumet du caoutchouc
synthétique de réclamer un échantillon vulcanisé, et de conserver les deux échantillons pendant
six mois. Au bout de ce temps, ils constateront neuf fois sur dix, que l'échantillon n'ayant pas
subi de préparation sera dur et friable, et que, dans tous les cas, l'échantillon vulcanisé aura
durci et sera devenu cassant. Il ajoute que cette remarque s'appliqua au caoutchouc synthétique
auquel on n'aura pas mélangé du caoutchouc naturel. Comme conclusion, il estime que les
planteurs n'ont pas à être alarmés des intéressants travaux que l'on poursuit un peu partout.
Le Professeur Harries de Kiel, qui fut le premier avec le I)!' Matthews à découvrir l'action
du sodium a déclaré que le caoutchouc obtenu à l'aide du sodium n'est pas identique au
caoutchouc naturel.
D'après tous ces avis la problème de la fabrication d'un caoutchouc de synthèse est peut-
être entré dans une nouvelle l'hase, mais il est loin d'être résolu. Sir William Ramsay estime
lui-même que les essais nécessaires pour déterminer quelle sera la meilleure méthode à
employer pour fabriquer ce produit, dureiont au moins deux années. De plus on se montre
sceptique au sujet de la qualité du produit obtenu par le procédé du Professeur Perkin. Le
correspondant à Loudres de l'India Rubber World signale que le problème actuel consiste
à rechercher un ferment à l'aide duquel ou puisse transfonner l'amidon en alcool isoamylique
lequel peut-être converti en isoprène et par suite permettre la fabrication d'un caoutchouc de
synthèse dont les qualités sont reconnues, mais qui jusqu'à présent est beaucoup trop couteux
à produire.
Une société s'est formée pour exploiter les procédés des savants anglais et a offert sur le
marché 450.000 actions de préférence, de 25 francs chacune. Cet appel n'a pas eu le succès
escompté ; en effet d'après les derniers renseignpments, la compagnie aurait 'déclaré que
seulement 80.000 actions auraient été souscrites, soit 2.000.000 de francs pour un capital
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