Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A15,N97)-1912/08/31. 1912/07/01 (A15,N97)-1912/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530126t
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 497 -
tentés sous une forme nouvelle : celle des endiguemenls. J'aurai l'honneur, en
tant qu'ancien Agent du Service de correction des torrents, de m'expliquer par la
suite sur ce sujet.
Le problème à résoudre est aussi complexe qu'intéressant; mais il m'apparaît
que l'on a commis la très grave erreur, ainsi que je l'ai dit, de ne pas avoir
envisagé celui-ci dans SES RELATIONS avec l'extérieur. Hypnotisé sur place par
l'envahissement des boues de Haiphong, l'on n'a songé qu'à l'application d'une
médicamentation immédiate. Tout l'effort a porté sur la question de savoir
comment l'on pourrait panser la plaie, sans étudier les causes premières du
mal, seul moyen d'about ir à la guérison vraie.
LE PORT D'HAIPHONG S'ENVASE malgré les millions déjà dépensés et il s'envasera
malgré ceux que l'on demande encore pour maintenir l'accès vers la mer (Voir
article de la Revue Indochinoise déjà cité). S'il s'envase, c'est donc QU'IL Y A DES
APPORTS considérables de boues (1). La question qui se pose tout d'abord est
celle de savoir D'OÙ VIENNENT ces matières détritiques légères envahissantes.
Géographiquement, les eaux que reçoit le Cua-Câm (Rivière de Haiphong)
proviennent: à l'Est, de la vallée du Song-Luc-Nam; au Nord-Est de cette du
Song-Thuong proprement dit, et au Nord, du vaste bassin du Song-Cau. Mais le port
de Haiphong est aussi tributaire, très malheureusement, d'une partie des eaux
du Fleuve Rouge qui lui arrivent par le bras appelé Canal des Rapides (2) tandis
que l'effluent du Song-Thai-Binh ramène le trop plein vers le delta.
Par ailleurs, il résulte de l'observation simple des choses (:î) que l'estuaire du
Cua-Nam-Trieu ne reçoit de l'amont que des eaux claires et qu'il en est de même
pour le Cua-Càm en ce qui concerne les eaux venues de l'amont de Sepl-Pagodes.
Le fait s'explique (comme pour les eaux du Vaico et de la Rivière de Saigon ou
de la Douai) de lui-même. De manière générale, les vallées d'où proviennent ces
eaux n'ont pas encore atteint un état de déboisement dangereux; les cours d'eau
dont il s'agit n'ont pas encore le caractère torrentiel; mais il faut veiller, car
l'heure approche de leur transformation néfaste.
Ainsi, le Port d'Haiphong s'enlise par les apports nombreux réguliers venus
directement d'amont (sables et boues du Fleuve Rouge) par le canal des Rapides,
et par les vases impalpables émulsionnées dans l'eau saumatre et marine (prêtes
être précipitées par coagulation des matières colloïdales) que le jusant ramène
vers le port: 10 par le Cua-Cam, 20 par le Thai-Binh, 30 le Canal des Bambous,
4° les coupures de Ha-Ly et du Lach-Tray.
(1) On a enlevé à la drague, en 5 années, plus de 5.y56.goo'»5 sans parler des dragages
intérieurs du Port proprement dit.
(2) Il existe aussi, malheureusement, les communications du Canal des Bambous et les
coupures du Lach-Tray et de Ha-Ly qui compliquent le système, contrecarrent et affaiblissent
les courants réguliers capables de provoquer le dragage naturel.
(3) 11 serait du plus haut intérêt de fixer par des expériences (qui ne paraissent pas avoir
encore été faites, d'après ce que j'ai pu savoir) le débit de ces cours d'eaux aux divers mois
de l'année, leur teneur en éléments détritiques et la nature de ceux-ci. — Voir étude sur
la Loire Navigable. Revue des Eaux et Forêts.
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tentés sous une forme nouvelle : celle des endiguemenls. J'aurai l'honneur, en
tant qu'ancien Agent du Service de correction des torrents, de m'expliquer par la
suite sur ce sujet.
Le problème à résoudre est aussi complexe qu'intéressant; mais il m'apparaît
que l'on a commis la très grave erreur, ainsi que je l'ai dit, de ne pas avoir
envisagé celui-ci dans SES RELATIONS avec l'extérieur. Hypnotisé sur place par
l'envahissement des boues de Haiphong, l'on n'a songé qu'à l'application d'une
médicamentation immédiate. Tout l'effort a porté sur la question de savoir
comment l'on pourrait panser la plaie, sans étudier les causes premières du
mal, seul moyen d'about ir à la guérison vraie.
LE PORT D'HAIPHONG S'ENVASE malgré les millions déjà dépensés et il s'envasera
malgré ceux que l'on demande encore pour maintenir l'accès vers la mer (Voir
article de la Revue Indochinoise déjà cité). S'il s'envase, c'est donc QU'IL Y A DES
APPORTS considérables de boues (1). La question qui se pose tout d'abord est
celle de savoir D'OÙ VIENNENT ces matières détritiques légères envahissantes.
Géographiquement, les eaux que reçoit le Cua-Câm (Rivière de Haiphong)
proviennent: à l'Est, de la vallée du Song-Luc-Nam; au Nord-Est de cette du
Song-Thuong proprement dit, et au Nord, du vaste bassin du Song-Cau. Mais le port
de Haiphong est aussi tributaire, très malheureusement, d'une partie des eaux
du Fleuve Rouge qui lui arrivent par le bras appelé Canal des Rapides (2) tandis
que l'effluent du Song-Thai-Binh ramène le trop plein vers le delta.
Par ailleurs, il résulte de l'observation simple des choses (:î) que l'estuaire du
Cua-Nam-Trieu ne reçoit de l'amont que des eaux claires et qu'il en est de même
pour le Cua-Càm en ce qui concerne les eaux venues de l'amont de Sepl-Pagodes.
Le fait s'explique (comme pour les eaux du Vaico et de la Rivière de Saigon ou
de la Douai) de lui-même. De manière générale, les vallées d'où proviennent ces
eaux n'ont pas encore atteint un état de déboisement dangereux; les cours d'eau
dont il s'agit n'ont pas encore le caractère torrentiel; mais il faut veiller, car
l'heure approche de leur transformation néfaste.
Ainsi, le Port d'Haiphong s'enlise par les apports nombreux réguliers venus
directement d'amont (sables et boues du Fleuve Rouge) par le canal des Rapides,
et par les vases impalpables émulsionnées dans l'eau saumatre et marine (prêtes
être précipitées par coagulation des matières colloïdales) que le jusant ramène
vers le port: 10 par le Cua-Cam, 20 par le Thai-Binh, 30 le Canal des Bambous,
4° les coupures de Ha-Ly et du Lach-Tray.
(1) On a enlevé à la drague, en 5 années, plus de 5.y56.goo'»5 sans parler des dragages
intérieurs du Port proprement dit.
(2) Il existe aussi, malheureusement, les communications du Canal des Bambous et les
coupures du Lach-Tray et de Ha-Ly qui compliquent le système, contrecarrent et affaiblissent
les courants réguliers capables de provoquer le dragage naturel.
(3) 11 serait du plus haut intérêt de fixer par des expériences (qui ne paraissent pas avoir
encore été faites, d'après ce que j'ai pu savoir) le débit de ces cours d'eaux aux divers mois
de l'année, leur teneur en éléments détritiques et la nature de ceux-ci. — Voir étude sur
la Loire Navigable. Revue des Eaux et Forêts.
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