« C'est dans ce but que le Gouvernement a promulgué en 1899 la « Loi de l'ajustement des terres arables » qui accorde de nombreuses faveurs spéciales, à titre d'encouragement, aux entreprises coopératives de la classe agricole, et bien que cette loi ne fonctionne que depuis peu, elle a déjà amené des résultats considérables.
« Comme il existait encore dans le pays de vastes étendues de terrains utilisables pour la culture et laissés en friche, tandis que d'autres eussent rapporté bien davantage si on les avait transformés en rizières, au lieu d'y cultiver seulement des céréales moins importantes ; en 1909, le Gouvernement modifia la Loi de 1899 de manière à ouvrir la voie au détriche- ment des terres incultes ainsi qu'au changement des cultures dans le sens ci-dessus indiqué.
De plus, en vue du maintien et de l'amélioration des sources et réserves d'eau, ainsi que de l'adoption de mesures préventives contre les dégâts causés par les inondations, le Gouverne- ment vient de reconnaître d'utilité publique la formation d'associations pour la bonne utilisation des cours d'eau.
Organisation du crédit pour les entreprises agricoles « Afin de faciliter la réunion de capitaux pour les entreprises agricoles, le Gouvernement a établi la Banque hypothécaire du Japon, ainsi que des Banques d'agriculture et d'industrie et la Banque de Colonisation du Hokkaido.
« En igoo, a été promulguée la « Loi sur les Sociétés coopératives », qui encourage la formation de Sociétés de crédit, d'achat, de vente et de production. Ces sociétés agricoles et industrielles font actuellement des progrès rapides et en fin 1910 atteignaient le nombre de 7.263.
Expériences agricoles « Pour faire des expériences agricoles, le Gouvernement a établi une « Station agricole nationale d'Essais » à Tokyo et des succursales en Kyûshu, Kinaï (province du Centre) et dans le Riku-U (province du Nord-Est.) On s'y livre à des recherches sur les propriétés du sol et la nature des différents terrains, sur les engrais, les semences, les maladies végétales, les dégâts causés par les insectes, les instruments agricoles l'élevage du bétail, la manufacture des produits agricoles, et à des expériences sur la sélection et l'approvisionnement des semences et des plants. L'établissement de Stations agricoles d'essais départementales a été encouragé au moyen de subventions, de sorte qu'il en existe dans la plupart des départements.
Amélioration des industries de la soie et du thé.
« Afin d'effectuer des améliorations dans la sériciculture, le Gouvernement a fondé deux Instituts d'État pour l'apprentissage de la sériciculture (celui de l'Est et celui de l'Ouest) où, en outre de la formation d'experts en matière d'élevage de vers à soie et en filature, se pra- tiquent des expériences relatives à ces deux sciences. Des corporations locales ont aussi ouvert des écoles de sériciculture ou des instituts d'apprentissage et apportent ainsi des perfection- nements à la sériciculture. Il en résulte que la production des cocons qui, en 1901, était de 4.554.704 hectolitres, est passée en 1910 à 7.033.075 hectolitres, soit une augmentation de près de 2.500.000 hectolitres et que la soie augmente chaque jour en quantité et en qualité.
En effet, la production totale de la soie, en tant que soie, déchets et bourre, montre en igog une augmentation totale de 4.784.920 kilogrammes par rapport à l'année 1901, se décomposant de la façon suivante :
« Il y a lieu aussi d'ajouter que dès 1896, le Gouvernement a établi à Yokohama un Établis- sement de Vérification des soies (Condition) où elles sont soumises à une inspection rigou- reuse et qui donne de la sorte le sentiment d'une sécurité justifiée tant aux commerçants en soie du Japon qu'aux consommateurs étrangers.
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