proximité de Hit-Giang. Parmi ses plants se trouvent de ceux de Ban-Xang (1), dont nous parlerons plus loin.
Terrains de culture. — Altitude de 100 à 1.000 mètres ; les thés de Ban-Xang sont les plus élevés.
Nature. — Terrains primitifs, sol riche en humus, frais, mais sans eau stagnante. Quelque- fois le terrain est parsemé de blocs calcaires. Certaines plantations sont abritées. On voit des théiers sur la limite de la forêt à Ban-Xang, ils ont l'air fort vigoureux.
Culture. — Semis. — Les graines sont enfouies de 10 à 20 centimètres de profondeur, fraîches, les trous ont de 20 à 40 c/m d'écartement.
Transplantation. — Lorsque les plants ont de 25 à 30 c/m de hauteur, ils sont transplantés avec leur motte. Des trous ont de 5o à 60 c/m de profondeur, et distants de 1 m 50 à 2 mètres.
Taille. — On taille de façon à avoir un arbuste touffu, et on limite la hauteur de l'arbuste de 1 à 2 mètres.
Travaux. — La terre est un peu soignée, sauf à Ban-Xang ; on ne laisse pas envahir par la forêt.
Dans le Dai-Mien, à Ban-Xang et à Tong-Vai, on laisse les arbres pousser et se reproduire naturellement. Les pieds sont hauts et touffus, mais à cause des nécessités de la récolte, ils ont le port des autres théiers, ovale, allongé. Les habitants s'imaginent que leur thé ne peut se cultiver, ce qui est démenti par l'exemple de M. Gardies.
Récolte. — On fait trois cueillettes par an, au 3e mois (avril et mai), au 6e mois (juin-juillet) et aux 8e et ge mois (septembre-octobre). L'opération a lieu comme partout; les feuilles les plus tendres forment la 1re qualité.
Préparation. — Les feuilles fraîches sont mises dans une grande marmite en fonte, ayant la forme de celles usitées pour la préparation de la nourriture des porcs. On chauffe un peu, puis on roule les feuilles dans la main, il en sort un liquide astringent et elles prennent la forme d'un cyclindre. On fait ensuite sécher au soleil. A Bac-Quang, pays très humide, cette exposition est suivie d'un nouveau passage à la marmite, et on chauffe plus fort que la 1re fois.
Le thé est ensuite tenu au sec, dans la partie haute de la maison, où la fumée chasse l'humidité, et il est prêt à être vendu.
En dehors de Bâc-Quang, on ne chauffe une deuxième fois que si le thé a été mouillé quand il a été exposé à l'air.
D'après les déclarations des agriculteurs, les thés se vendent environ :
BÂc-QUANG PHlTO-NG-BÔ DI-MIN 1 re qualité. o $ 20 o $ 18 o $ 28 28 - o i5 o o65 0 20 3e - 010 » »
la livre annamite de 600 grammes environ.
Commerce et exportation. — 11 y a trois centres principaux d'exportation : Hà-Giang (sur le Delta), Bâc-Quang (sur le Delta), Vinh-Thuy (sur le Delta). En outre, les petits marchands annamites qui remontent la Rivière Claire en achètent un peu, et on en exporte par Yên-Binh- Xâ sur le Luc-Yên-Châu.
(t) Nous renvoyons nos lecteurs à la carte d'Etat-Major, en les avertissant que nous donnons les noms usités dans le pays et non ceux de la carte, qui sont trop souvent la prononciation chinoise, ou crue chinoise, de ces noms. Ainsi Ban-Xang est écrit Ban-Cheng — Phuong-Bô (M zr), Phong-Dô.
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