Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30. 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301240
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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de vidange. Dans ces conditions, le recrutement et l'installation de la main-
d'œuvre bûcheronne et des animaux est de plus en plus difficile.
Il y a lieu de faire observer que les 323.689 mètres cubes de bois d'œuvre
vérifiés au cours de l'exercice 1910 par les Agents Forestiers de l'Indochine
proviennent en presque totalité de la coupe libre pratiquée dans les boisements
de l'arrière-pays. La coupe libre, quoique abusive et dévastatrice, s'impose
néanmoins encore par la force des choses, les moyens d'action qu'il serait
nécessaire de mettre en œuvre pour la guider, puis la faire disparaître, étant
irréalisables instantanément (très grandes dépenses improductives).
Ainsi, en adoptant cette combinaison de la coupe libre, disséminée à l'infini
(tolérée au loin dans les zones impossibles à surveiller), et de la création des
Passifs réservés cadastrés dans les parties du pays où leur régénération EST
ŒUVRE DE SALUT PUBLIC, l'application lente, progressive, mais ferme, du Régime
Forestier a eu l'avantage de n'apporter aucun arrêt dans l'arrivée des bois né-
cessaires à la vie économique du pays ; de plus, le modus vivendi adopté n'a
en rien brusqué les habitudes locales et c'est à peine s'il est résulté, d'un
régime ainsi compris, une gêne légère, faible rançon payée au progrès.
Aucun autre moyen, d'ailleurs, ne s'offrait au Service Forestier pour entrer
utilement en action. Respecter les besoins du marché et LES COUTUMES des
indigènes était une condition qui s'imposait, à côté de celle impérative, de
Montrer comment l'on doit conserver et reconstituer la Forêt dans l'intérêt de
tous. Ainsi, l'Administration a vaincu les obstacles qui se dressaient en nombre
devant elle et le Service Forestier continue à satisfaire aux besoins du marché.
Si les prix du bois s'élèvent sans cesse, c'est, ainsi que je l'ai dit, qu'ils sont
fonction des difficultés de plus en plus grandes qu'offre la recherche des grosses
pièces d'essences précieuses, qui deviennent rares.
Mais, voici les autres résultats que l'on va obtenir: Depuis de longues années,
SU,r les terres de vocation forestière, le matériel ligneux se reconstitue dans les
Réserves créées par l'Administration au contact des grandes voies de communi-
cation (cours d'eau, bords de mer, routes, canaux, chemins de fer) AUSSI PRÈS
QUE POSSIBLE DES LIEUX HABITÉS (main-d'œuvre). Surveillés, protégés, les boise-
ments font même mieux que se reposer et se reconstituer par la force des choses;
car, en leur faisant subir les opérations sylvicoles et culturales, en entreprenant
des repeuplements en bonnes espèces, les forestiers non seulement les régénèrent
mais les améliorent, tandis que par l'ouverture de larges voies d'accès, de
nombreuses lignes de coupe, et l'exécution annuelle des exploitations métho-
diques, ils ajourent et aèrent les boisements qu'ils transforment de brousse
impénétrable et improductive en un domaine incomparable, drainé et assaini.
e ne parlerai que pour mémoire de l'action de présence que représente l'instal-
lation des postes forestiers et des garderies indigènes (Exemple d'hygiène,
Cultures maraîchères, police rurale, etc.. )
Dès que le capital ligneux normal se sera reconstitué dans les Réserves d'Etat,
(en application des règles d'économie forestière) les coupeurs abandonneront,
de vidange. Dans ces conditions, le recrutement et l'installation de la main-
d'œuvre bûcheronne et des animaux est de plus en plus difficile.
Il y a lieu de faire observer que les 323.689 mètres cubes de bois d'œuvre
vérifiés au cours de l'exercice 1910 par les Agents Forestiers de l'Indochine
proviennent en presque totalité de la coupe libre pratiquée dans les boisements
de l'arrière-pays. La coupe libre, quoique abusive et dévastatrice, s'impose
néanmoins encore par la force des choses, les moyens d'action qu'il serait
nécessaire de mettre en œuvre pour la guider, puis la faire disparaître, étant
irréalisables instantanément (très grandes dépenses improductives).
Ainsi, en adoptant cette combinaison de la coupe libre, disséminée à l'infini
(tolérée au loin dans les zones impossibles à surveiller), et de la création des
Passifs réservés cadastrés dans les parties du pays où leur régénération EST
ŒUVRE DE SALUT PUBLIC, l'application lente, progressive, mais ferme, du Régime
Forestier a eu l'avantage de n'apporter aucun arrêt dans l'arrivée des bois né-
cessaires à la vie économique du pays ; de plus, le modus vivendi adopté n'a
en rien brusqué les habitudes locales et c'est à peine s'il est résulté, d'un
régime ainsi compris, une gêne légère, faible rançon payée au progrès.
Aucun autre moyen, d'ailleurs, ne s'offrait au Service Forestier pour entrer
utilement en action. Respecter les besoins du marché et LES COUTUMES des
indigènes était une condition qui s'imposait, à côté de celle impérative, de
Montrer comment l'on doit conserver et reconstituer la Forêt dans l'intérêt de
tous. Ainsi, l'Administration a vaincu les obstacles qui se dressaient en nombre
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Si les prix du bois s'élèvent sans cesse, c'est, ainsi que je l'ai dit, qu'ils sont
fonction des difficultés de plus en plus grandes qu'offre la recherche des grosses
pièces d'essences précieuses, qui deviennent rares.
Mais, voici les autres résultats que l'on va obtenir: Depuis de longues années,
SU,r les terres de vocation forestière, le matériel ligneux se reconstitue dans les
Réserves créées par l'Administration au contact des grandes voies de communi-
cation (cours d'eau, bords de mer, routes, canaux, chemins de fer) AUSSI PRÈS
QUE POSSIBLE DES LIEUX HABITÉS (main-d'œuvre). Surveillés, protégés, les boise-
ments font même mieux que se reposer et se reconstituer par la force des choses;
car, en leur faisant subir les opérations sylvicoles et culturales, en entreprenant
des repeuplements en bonnes espèces, les forestiers non seulement les régénèrent
mais les améliorent, tandis que par l'ouverture de larges voies d'accès, de
nombreuses lignes de coupe, et l'exécution annuelle des exploitations métho-
diques, ils ajourent et aèrent les boisements qu'ils transforment de brousse
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