Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 71 -
Or la même proportion va être démontrée par un exemple pris dans le domaine
de la pratique des plantations serrées.
Des Hevea de 6 ans 1/2 plantés à 3 mètres d'écartement sur la ligne et 3 mè-
tres entre les lignes, sur une grande plantation de Java, et mesurés par mai,
développaient une circonférence moyenne de 0 m 503 par pied. Comme un
écartement de 3 mètres correspond à une densité de 1119 arbres à l'hectare,
l'ensemble de toutes leurs circonférences mesurées à 1 mètre au-dessus du sol
était de 562 mètres représentant, sur une hauteur de 2 mètres, une surface
saignable de 1124 mètres carrés.
Or pour les plantations normales moyennes de la Péninsule Malaise, dont
l'écartement est de 5 à 6 mètres, la densité des peuplements varie de 400 à
278 arbres à l'hectare et leur circonférence moyenne à 6 ans 1/2 est de 0 m 73.
Les surfaces totales d'écorce saignable sur deux mètres de hauteur varient
alors de 604 à 406 mètres carrés par hectare, chiffres bien inférieurs aux
1124 mètres carrés de l'exemple précédent. Pour arriver à ce résultat il aurait
fallu que les arbres plantés à 5 mètres eûssent une circonférence moyenne de
1 m 40 et ceux plantés à 6 mètres, une circonférence de 2m02, soit de 15 à 25 ans.
Du reste, cet écartement est mauvais et la preuve en est que les planteurs
éprouvent la nécessité de le changer. Cela démontre une fois de plus l'inanité
absolue du principe fondamental sur lequel on avait cru pouvoir s'appuyer.
D'autres raisons, corollaires de la précédente, militaient en faveur des plan-
tations serrées, au moins pour le jeune âge. C'est que, d'une part, les mauvaises
herbes ne poussent pas sous le couvert des hevea, ce qui diminue considéra-
blement les frais d'entretien de la plantation, et que, d'autre part, on pouvait
escompter un certain bénéfice en saignant à mort la moitié des hevea plantés et
en les arrachant après en avoir tiré tout le caoutchouc qu'ils pouvaient contenir.
Je répondrai à ceci que les cultures intercalaires herbacées peuvent, au point
de vue de l'entretien du sol conduire à de bien meilleurs résultats. Ensuite, en
ce qui concerne l'exploitation à mort d'un arbre sur deux, la pratique a montré
que cette façon de procéder était mauvaise. En effet, à 6 ans des arbres plantés
à 3 mètres les uns des autres se sont déjà gênés considérablement, comme le
démontre le développement très inférieur à la normale de la circonférence
moyenne du tronc; 0 m 5o au lieu de 0 m 73; et si, pour éviter cet inconvénient,
on avait adopté un écartement de 4 mètres, la distance entre les sujets restants
aurait été de 8 mètres c'est-à-dire que cet espace laissé entre les arbres aurait
été un peu exagéré, pour permettre de poursuivre le but proposé (maintenir
autant que possible le sol couvert pour éviter la poussée des mauvaises herbes).
Quand on arrive à la période d'exploitation des arbres, tous ceux qui sont en
état de subir les saignées sont traités; et cela aussi bien ceux qui doivent rester,
que ceux qui doivent disparaître; on se contente alors de demander aux ouvriers
d exploiter intensivement, jusqu'au bois, les sujets qui doivent disparaître et
de ménager ceux qui doivent rester. Mais on conçoit facilement qu'il est diffi-
cile, pour ne pas dire impossible, d'obtenir d'un indigène qu'il traite un arbre
Or la même proportion va être démontrée par un exemple pris dans le domaine
de la pratique des plantations serrées.
Des Hevea de 6 ans 1/2 plantés à 3 mètres d'écartement sur la ligne et 3 mè-
tres entre les lignes, sur une grande plantation de Java, et mesurés par mai,
développaient une circonférence moyenne de 0 m 503 par pied. Comme un
écartement de 3 mètres correspond à une densité de 1119 arbres à l'hectare,
l'ensemble de toutes leurs circonférences mesurées à 1 mètre au-dessus du sol
était de 562 mètres représentant, sur une hauteur de 2 mètres, une surface
saignable de 1124 mètres carrés.
Or pour les plantations normales moyennes de la Péninsule Malaise, dont
l'écartement est de 5 à 6 mètres, la densité des peuplements varie de 400 à
278 arbres à l'hectare et leur circonférence moyenne à 6 ans 1/2 est de 0 m 73.
Les surfaces totales d'écorce saignable sur deux mètres de hauteur varient
alors de 604 à 406 mètres carrés par hectare, chiffres bien inférieurs aux
1124 mètres carrés de l'exemple précédent. Pour arriver à ce résultat il aurait
fallu que les arbres plantés à 5 mètres eûssent une circonférence moyenne de
1 m 40 et ceux plantés à 6 mètres, une circonférence de 2m02, soit de 15 à 25 ans.
Du reste, cet écartement est mauvais et la preuve en est que les planteurs
éprouvent la nécessité de le changer. Cela démontre une fois de plus l'inanité
absolue du principe fondamental sur lequel on avait cru pouvoir s'appuyer.
D'autres raisons, corollaires de la précédente, militaient en faveur des plan-
tations serrées, au moins pour le jeune âge. C'est que, d'une part, les mauvaises
herbes ne poussent pas sous le couvert des hevea, ce qui diminue considéra-
blement les frais d'entretien de la plantation, et que, d'autre part, on pouvait
escompter un certain bénéfice en saignant à mort la moitié des hevea plantés et
en les arrachant après en avoir tiré tout le caoutchouc qu'ils pouvaient contenir.
Je répondrai à ceci que les cultures intercalaires herbacées peuvent, au point
de vue de l'entretien du sol conduire à de bien meilleurs résultats. Ensuite, en
ce qui concerne l'exploitation à mort d'un arbre sur deux, la pratique a montré
que cette façon de procéder était mauvaise. En effet, à 6 ans des arbres plantés
à 3 mètres les uns des autres se sont déjà gênés considérablement, comme le
démontre le développement très inférieur à la normale de la circonférence
moyenne du tronc; 0 m 5o au lieu de 0 m 73; et si, pour éviter cet inconvénient,
on avait adopté un écartement de 4 mètres, la distance entre les sujets restants
aurait été de 8 mètres c'est-à-dire que cet espace laissé entre les arbres aurait
été un peu exagéré, pour permettre de poursuivre le but proposé (maintenir
autant que possible le sol couvert pour éviter la poussée des mauvaises herbes).
Quand on arrive à la période d'exploitation des arbres, tous ceux qui sont en
état de subir les saignées sont traités; et cela aussi bien ceux qui doivent rester,
que ceux qui doivent disparaître; on se contente alors de demander aux ouvriers
d exploiter intensivement, jusqu'au bois, les sujets qui doivent disparaître et
de ménager ceux qui doivent rester. Mais on conçoit facilement qu'il est diffi-
cile, pour ne pas dire impossible, d'obtenir d'un indigène qu'il traite un arbre
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