Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 106 —
En créant des habitations, des hôpitaux, munis d'installations frigorifiques, on peut donc
construire sur place aux colonies des sanatoria excellents. On permet aux malades ou simple-
ment à ceux qu'a affaiblis un climat torride, de se remettre et de reprendre des forces par une
amélioration des fonctions organiques. Même pour les plus valides, ces établissements seraient
d'un grand prix ; tous les deux ou trois mois quelques jours passés à cette « cure de froid »
vaudraient pour eux un retour en Europe ou du moins un voyage en mer et leur permettraient
de prolonger très longtemps leur séjour aux colonies. La question de la relève des troupes et
des fonctionnaires civils s'en trouverait simplifiée. Provoquer à notre tour et même multiplier
dans nos possessions, qui n'en sont malheureusement pas encore pourvues, des installations
de ce genre, ce serait, a pu dire M. Monceau, délégué du gouvernement de Madagascar au
congrès de Vienne, « une bonne action et une bonne affaire ».
Il est à désirer que dans un très prochain avenir nos colonies soient à cet égard aussi bien
outillées que les colonies étrangères.
20 Exportation aux colonies de denrées métropolitaines frigorifiées,
Pendant longtemps, les vapeurs ne possédèrent pas d'installations frigorifiques et empilèrent
les denrées alimentaires périssables, destinées à la consommation des passagers, dans de
simples glacières, de dimensions forcément restreintes, et dans lesquelles ces produits se
conservaient plus ou moins bien.
Un grand progrès est aujourd'hui réalisé : à bord des paquebots des Messageries Maritimes,
de la Compagnie Générale Transatlantique et des Chargeurs Réunis, des cales frigoriliques ont
été aménagées. Mais, sauf les Chargeurs Réunis, qui sont désormais capables de transporter
sur quelques-uns de leurs navires une pleine cargaison en chambre froide, on peut dire que la
tendance des compagnies de navigation est en général de limiter, aux stricts besoins de leurs
passagers, la quantité d'aliments ainsi transportés. Dans ces conditions, on imagine aisément
combien sont encore variables et défectueux les moyens de ravitaillement de nos colonies en
fruits et légumes d'Europe. Ce n'est jamais qu'en très petite quantité et pour ainsi dire par
hasard, parce que la consommation a été inférieure aux prévisions, que nos compatriotes de
Cochinchine, de Madagascar ou de la côte d'Afrique peuvent se procurer, à l'arrivée d'un
courrier, quelques-uns des mets qui leur sont chers.
On aperçoit tout de suite quel intérêt, il y aurait à leur assurer des arrivages réguliers de
cette nature. La question est naturellement liée à celle de l'agrandissement des cales frigorifi-
ques actuelles des navires et même à celle de la construction de cargos spéciaux, uniquement
et entièrement conçus en vue des transports frigorifiques. Seule, en France je crois, la Compa-
gnie des Chargeurs Réunis possède des bateaux de ce genre. Non seulement des envois directs
de fruits et légumes de la métropole rendraient à nos compatriotes le séjour aux colonies plus
doux; mais encore les compagnies de navigation trouveraient ainsi un moyen d'utiliser en
partie au départ de France les coûteuses installations frigorifiques de leur flotte. Les escales
elles-mêmes, IIjibouti, Aden, Bombay, Singapour, Shanghai, etc. pourraient être ravitaillées.
30 Importation de denrées coloniales par bateaux frigorifiques.
La véritable, la décisive utilité de ces installations est et sera toujours, en effet, d'importer
en France, ou d'une manière plus générale en Europe, les produits coloniaux. La cherté
croissante du coût de la vie dans nos pays, leur appauvrissement progressif, bien que lent,
en bétail, l'exode des ruraux vers les villes, si préjudiciable aux intérêts de l'agriculture et
de l'élevage, sont autant de raisons et de raisons puissantes qui appellent l'attention des
économistes sur les ressources considérables que récèlent les pays neufs. C'est ainsi, pour
parler seulement des colonies françaises, que nous sommes amenés chaque jour davantage à
songer à une exploitation rationnelle et à l'importation sur nos marchés de denrées, telles que
les poissons et crustacés du banc d'Arguin, les fruits tropicaux — bananes principalement —
En créant des habitations, des hôpitaux, munis d'installations frigorifiques, on peut donc
construire sur place aux colonies des sanatoria excellents. On permet aux malades ou simple-
ment à ceux qu'a affaiblis un climat torride, de se remettre et de reprendre des forces par une
amélioration des fonctions organiques. Même pour les plus valides, ces établissements seraient
d'un grand prix ; tous les deux ou trois mois quelques jours passés à cette « cure de froid »
vaudraient pour eux un retour en Europe ou du moins un voyage en mer et leur permettraient
de prolonger très longtemps leur séjour aux colonies. La question de la relève des troupes et
des fonctionnaires civils s'en trouverait simplifiée. Provoquer à notre tour et même multiplier
dans nos possessions, qui n'en sont malheureusement pas encore pourvues, des installations
de ce genre, ce serait, a pu dire M. Monceau, délégué du gouvernement de Madagascar au
congrès de Vienne, « une bonne action et une bonne affaire ».
Il est à désirer que dans un très prochain avenir nos colonies soient à cet égard aussi bien
outillées que les colonies étrangères.
20 Exportation aux colonies de denrées métropolitaines frigorifiées,
Pendant longtemps, les vapeurs ne possédèrent pas d'installations frigorifiques et empilèrent
les denrées alimentaires périssables, destinées à la consommation des passagers, dans de
simples glacières, de dimensions forcément restreintes, et dans lesquelles ces produits se
conservaient plus ou moins bien.
Un grand progrès est aujourd'hui réalisé : à bord des paquebots des Messageries Maritimes,
de la Compagnie Générale Transatlantique et des Chargeurs Réunis, des cales frigoriliques ont
été aménagées. Mais, sauf les Chargeurs Réunis, qui sont désormais capables de transporter
sur quelques-uns de leurs navires une pleine cargaison en chambre froide, on peut dire que la
tendance des compagnies de navigation est en général de limiter, aux stricts besoins de leurs
passagers, la quantité d'aliments ainsi transportés. Dans ces conditions, on imagine aisément
combien sont encore variables et défectueux les moyens de ravitaillement de nos colonies en
fruits et légumes d'Europe. Ce n'est jamais qu'en très petite quantité et pour ainsi dire par
hasard, parce que la consommation a été inférieure aux prévisions, que nos compatriotes de
Cochinchine, de Madagascar ou de la côte d'Afrique peuvent se procurer, à l'arrivée d'un
courrier, quelques-uns des mets qui leur sont chers.
On aperçoit tout de suite quel intérêt, il y aurait à leur assurer des arrivages réguliers de
cette nature. La question est naturellement liée à celle de l'agrandissement des cales frigorifi-
ques actuelles des navires et même à celle de la construction de cargos spéciaux, uniquement
et entièrement conçus en vue des transports frigorifiques. Seule, en France je crois, la Compa-
gnie des Chargeurs Réunis possède des bateaux de ce genre. Non seulement des envois directs
de fruits et légumes de la métropole rendraient à nos compatriotes le séjour aux colonies plus
doux; mais encore les compagnies de navigation trouveraient ainsi un moyen d'utiliser en
partie au départ de France les coûteuses installations frigorifiques de leur flotte. Les escales
elles-mêmes, IIjibouti, Aden, Bombay, Singapour, Shanghai, etc. pourraient être ravitaillées.
30 Importation de denrées coloniales par bateaux frigorifiques.
La véritable, la décisive utilité de ces installations est et sera toujours, en effet, d'importer
en France, ou d'une manière plus générale en Europe, les produits coloniaux. La cherté
croissante du coût de la vie dans nos pays, leur appauvrissement progressif, bien que lent,
en bétail, l'exode des ruraux vers les villes, si préjudiciable aux intérêts de l'agriculture et
de l'élevage, sont autant de raisons et de raisons puissantes qui appellent l'attention des
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parler seulement des colonies françaises, que nous sommes amenés chaque jour davantage à
songer à une exploitation rationnelle et à l'importation sur nos marchés de denrées, telles que
les poissons et crustacés du banc d'Arguin, les fruits tropicaux — bananes principalement —
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