Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 105 -
2°) Utilisation du froid au transport vers les pays tropicaux de certaines denrées alimentaire
métropolitaines, qui font défaut dans la plupart de nos colonies, telles que primeurs, légume
verts, produits de la laiterie, etc.
.J') Utilisation du froid au transport vers la France, ou d'une manière générale vers l'Europe,
de produits coloniaux périssables, tels que poissons de la baie d'Arguin, bananes des Antilles
et de l'Afrique Occidentale, viandes, gibiers et volailles du Soudan et de Madagascar, etc.
lo Le froid el l'hygiène tropicale
rafraîchir artificiellement les locaux habités, c'est là un rêve anciennement conçu par tous
ceux qui ont vécu sous les tropiques, mais qui commence à peine d'être réalisé.
Dans tous les pays chauds, c'est une nécessité pour l'Européen de défendre son habitation
non seulement contre la température excessive, mais encore contre l'éclat et la réverbération
du soleil, contre l'humidité, qui accompagne le plus souvent les températures torrides (plus
l'air est chaud, plus s'accroît sa teneur en humidité), ainsi que contre les insectes, les mousti-
ques, qui pullulent sous le ciel des tropiques. De longue date, des remèdes ont été préconisés.
Contre le soleil, on a édifié des constructions munies de vérandas, qui préservent les appar-
tements intérieurs à la fois des rayons trop chauds et de la lumière trop intense (ainsi sont
construites, par exemple, la plupart de nos casernes aux colonies). Contre la chaleur, on use
de plus en plus en tous lieux de ventilateurs. Contre les moustiqups, on prend souvent la
Précaution de grillager portes, fenêtres et vérandas. Contre l'excès d'humidité, on a proposé
enfin — mais sans l'avoir encore réalisé en pratique, — le procédé de dessiccation, bien connu
dans les laboratoires, qui consiste à faire passer l'air ambiant sur des substances avides
d'eau, telles que l'acide sulfurique et le chlorure de calcium.
Or, voici qu'aujourd'hui l'emploi du froid industriel permet de lutter plus efficacement
encore contre les inconvénients du climat tropical. Déjà, les Américains ont inventé, il y a
quelques années le « poêle à froid ou poêle à gtace o, appareil composé d'un grand réservoir
a glace dans lequel on fait circuler l'air ambiant avant de le distribuer dans les appartements.
Mais les hygiénistes et les physiciens ont démontré que le refroidissement ainsi obtenu est en
général trop coûteux et, en outre, assez difficile à graduer ; de plus, ce système n'assèche pas
l'air suffisamment et l'on sait que l'excès d'humidité est, pour l'Européen, sous les tropiques,
Une cause, peut-être plus active que la chaleur, d'affaiblissement général de l'organisme. Aussi
tend-on à préférer désormais un rafraîchissement engendré par d'autres procédés. Nous n'en
itérons lue deux, ceux qui sont les plus usuels :
O On peut refroidir les appartements par une circulation de l'air autour d'un serpentin
parcouru par un fluide à basse température, tel que l'ammoniaque liquide ou un gaz liquéfié. Des
essais très heureux en ce sens ont été faits à Saint-Louis (Etats-Unis) et au Togo où l'hôpital
est perpétuellement maintenu à une température de ci mat tempéré.
2°) On peut aussi rafraîchir les maisons en y distribuant de l'air préalablement comprimé et
détendu.
Ces procédés ont tous deux l'avantage de dessécher l'air en le refroidissant et d'engendrer
ainsi une température moyenne et sèche qui semble très défavorable aux moustiques. De plus,
ils permettent de graduer la température et de n'obtenir qu'une différence de 7 à 10° avec
l'air extérieur.
Dans les deux cas, la difficulté consiste à amener l'air de l'extérieur à la température la plus
propice à l'exercice des fonctions vitales ; de même que chez nous, dans un hôpital, on
amené par échauffement l'air à la température de chambre de malade, de même sous les
tropiques il faut l'y amener par rafraîchissement. On peut ajouter que même si le contraste
entre l'air chaud de l'extérieur et l'air frais des locaux est peu marqué au point de vue
Purement thermométrique (et les médecins conseillent en effet de limiter étroitement l'écart)
la réduction de la teneur en humidité de l'air, ou, comme on dit, la régularisation du degré
d'humidité de l'atmosphère rendra la température des locaux infiniment plus supportable.
2°) Utilisation du froid au transport vers les pays tropicaux de certaines denrées alimentaire
métropolitaines, qui font défaut dans la plupart de nos colonies, telles que primeurs, légume
verts, produits de la laiterie, etc.
.J') Utilisation du froid au transport vers la France, ou d'une manière générale vers l'Europe,
de produits coloniaux périssables, tels que poissons de la baie d'Arguin, bananes des Antilles
et de l'Afrique Occidentale, viandes, gibiers et volailles du Soudan et de Madagascar, etc.
lo Le froid el l'hygiène tropicale
rafraîchir artificiellement les locaux habités, c'est là un rêve anciennement conçu par tous
ceux qui ont vécu sous les tropiques, mais qui commence à peine d'être réalisé.
Dans tous les pays chauds, c'est une nécessité pour l'Européen de défendre son habitation
non seulement contre la température excessive, mais encore contre l'éclat et la réverbération
du soleil, contre l'humidité, qui accompagne le plus souvent les températures torrides (plus
l'air est chaud, plus s'accroît sa teneur en humidité), ainsi que contre les insectes, les mousti-
ques, qui pullulent sous le ciel des tropiques. De longue date, des remèdes ont été préconisés.
Contre le soleil, on a édifié des constructions munies de vérandas, qui préservent les appar-
tements intérieurs à la fois des rayons trop chauds et de la lumière trop intense (ainsi sont
construites, par exemple, la plupart de nos casernes aux colonies). Contre la chaleur, on use
de plus en plus en tous lieux de ventilateurs. Contre les moustiqups, on prend souvent la
Précaution de grillager portes, fenêtres et vérandas. Contre l'excès d'humidité, on a proposé
enfin — mais sans l'avoir encore réalisé en pratique, — le procédé de dessiccation, bien connu
dans les laboratoires, qui consiste à faire passer l'air ambiant sur des substances avides
d'eau, telles que l'acide sulfurique et le chlorure de calcium.
Or, voici qu'aujourd'hui l'emploi du froid industriel permet de lutter plus efficacement
encore contre les inconvénients du climat tropical. Déjà, les Américains ont inventé, il y a
quelques années le « poêle à froid ou poêle à gtace o, appareil composé d'un grand réservoir
a glace dans lequel on fait circuler l'air ambiant avant de le distribuer dans les appartements.
Mais les hygiénistes et les physiciens ont démontré que le refroidissement ainsi obtenu est en
général trop coûteux et, en outre, assez difficile à graduer ; de plus, ce système n'assèche pas
l'air suffisamment et l'on sait que l'excès d'humidité est, pour l'Européen, sous les tropiques,
Une cause, peut-être plus active que la chaleur, d'affaiblissement général de l'organisme. Aussi
tend-on à préférer désormais un rafraîchissement engendré par d'autres procédés. Nous n'en
itérons lue deux, ceux qui sont les plus usuels :
O On peut refroidir les appartements par une circulation de l'air autour d'un serpentin
parcouru par un fluide à basse température, tel que l'ammoniaque liquide ou un gaz liquéfié. Des
essais très heureux en ce sens ont été faits à Saint-Louis (Etats-Unis) et au Togo où l'hôpital
est perpétuellement maintenu à une température de ci mat tempéré.
2°) On peut aussi rafraîchir les maisons en y distribuant de l'air préalablement comprimé et
détendu.
Ces procédés ont tous deux l'avantage de dessécher l'air en le refroidissant et d'engendrer
ainsi une température moyenne et sèche qui semble très défavorable aux moustiques. De plus,
ils permettent de graduer la température et de n'obtenir qu'une différence de 7 à 10° avec
l'air extérieur.
Dans les deux cas, la difficulté consiste à amener l'air de l'extérieur à la température la plus
propice à l'exercice des fonctions vitales ; de même que chez nous, dans un hôpital, on
amené par échauffement l'air à la température de chambre de malade, de même sous les
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