Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 96 -
Je ne crois pas cependant que cette idée de travail à la charrue doive être
définitivement abandonnée, mais il faut employer une charrue construite spécia-
lement en vue du binage des hevea, charrue labourant peu profond, de façon à
ne pas attaquer les racines fasciculées, et à versoir spécial permettant un retour-
nement parfait du sol. Je me suis occupé de cette question pendant mon passage
à Paris de concert avec M. Deleurance. Nous sommes allés ensemble chez un
constructeur de machines agricoles; des charrues ont été établies suivant les
indications données, mais je ne sais pas encore quels sont les résultats qui ont
été obtenus avec ces instruments.
Notons encore au sujet de l'emploi des charrues comme du reste de tout
instrument de labour à traction animale, qu'il faut veiller à ce que ces animaux
soient menés par un conducteur placé à la tête pour éviter qu'ils ne détériorent
les jeunes arbres. Un gamin peut parfaitement être chargé de ce travail.
La paillotte peut être détruite autrement que par les binages répétés ; il suffit
de la faucher régulièrement ; une autre graminée finit par prendre sa place.
J'ai vu procéder de cette façon dans une plantation de Cochinchine (une faucheuse
à traction animale donnant alors d'excellents résultats). A Java également, j'ai
fait la même constatation sur une plantation, mais comme il s'agissait de
terrains de colline très en pente, l'emploi des faucheuses mécaniques était
impossible; on employait alors la serpe. Notons que dans toutes les plantations
où ce système de fauchage est adopté, on conserve autour de chaque arbre un
cercle de 1 mètre de rayon environ parfaitement biné et entretenu.
Un troisième moyen de détruire la paillotte est l'emploi de cultures interca-
laires étouffantes, sujet qui a été traité dans un chapitre spécial.
Signalons enfin, un dernier moyen très pratique pour ne pas être envahi par
les mauvaises herbes et, notamment par la paillote: c'est de ne pas la laisser
pousser. Ce procédé, excessivement simple, résulte de l'évidence même. Lors-
qu'une forêt vient d'être abattue et brûlée, il n'y a pas un brin d'herbe sur le
sol. Il est alors facile si l'on a soin d'enlever toutes celles qui apparaîtront dans
la suite, de n'en être jamais envahi. C'est ainsi que l'on procède dans presque
tous les estâtes de la Péninsule Malaise où tous les 15 jours, ou tous les 8 à
10 jours, si cela est nécessaire, des équipes de femmes passent, la raclette à la
main, et enlèvent tout ce qui ne doit pas pousser sur le sol.
Conduite de la végétation. — Il ressort de l'étude des saignées que le tronc
des hevea doit être aussi droit et aussi vertical que possible sur toute la partie
qui doit être exploitée c'est-à-dire sur une hauteur de 2 mètres. Il faudra donc
veiller à ce que, sur cette hauteur aucune branche ne se développe et il suffira,
pour cela, d'enlever soit au sécateur soit à la serpette, tous les bourgeons qui
pourraient apparaître sur cette surface.
On a voulu, pour hâter le développement de la circonférence des hevea,
pincer leur sommet à une hauteur de 3 ou 4 mètres de façon à favoriser l'évo-
lution des bourgeons et l'apparition des branches. Des essais ont été conduits
à ce sujet au jardin économique de Buitenzorg :
Je ne crois pas cependant que cette idée de travail à la charrue doive être
définitivement abandonnée, mais il faut employer une charrue construite spécia-
lement en vue du binage des hevea, charrue labourant peu profond, de façon à
ne pas attaquer les racines fasciculées, et à versoir spécial permettant un retour-
nement parfait du sol. Je me suis occupé de cette question pendant mon passage
à Paris de concert avec M. Deleurance. Nous sommes allés ensemble chez un
constructeur de machines agricoles; des charrues ont été établies suivant les
indications données, mais je ne sais pas encore quels sont les résultats qui ont
été obtenus avec ces instruments.
Notons encore au sujet de l'emploi des charrues comme du reste de tout
instrument de labour à traction animale, qu'il faut veiller à ce que ces animaux
soient menés par un conducteur placé à la tête pour éviter qu'ils ne détériorent
les jeunes arbres. Un gamin peut parfaitement être chargé de ce travail.
La paillotte peut être détruite autrement que par les binages répétés ; il suffit
de la faucher régulièrement ; une autre graminée finit par prendre sa place.
J'ai vu procéder de cette façon dans une plantation de Cochinchine (une faucheuse
à traction animale donnant alors d'excellents résultats). A Java également, j'ai
fait la même constatation sur une plantation, mais comme il s'agissait de
terrains de colline très en pente, l'emploi des faucheuses mécaniques était
impossible; on employait alors la serpe. Notons que dans toutes les plantations
où ce système de fauchage est adopté, on conserve autour de chaque arbre un
cercle de 1 mètre de rayon environ parfaitement biné et entretenu.
Un troisième moyen de détruire la paillotte est l'emploi de cultures interca-
laires étouffantes, sujet qui a été traité dans un chapitre spécial.
Signalons enfin, un dernier moyen très pratique pour ne pas être envahi par
les mauvaises herbes et, notamment par la paillote: c'est de ne pas la laisser
pousser. Ce procédé, excessivement simple, résulte de l'évidence même. Lors-
qu'une forêt vient d'être abattue et brûlée, il n'y a pas un brin d'herbe sur le
sol. Il est alors facile si l'on a soin d'enlever toutes celles qui apparaîtront dans
la suite, de n'en être jamais envahi. C'est ainsi que l'on procède dans presque
tous les estâtes de la Péninsule Malaise où tous les 15 jours, ou tous les 8 à
10 jours, si cela est nécessaire, des équipes de femmes passent, la raclette à la
main, et enlèvent tout ce qui ne doit pas pousser sur le sol.
Conduite de la végétation. — Il ressort de l'étude des saignées que le tronc
des hevea doit être aussi droit et aussi vertical que possible sur toute la partie
qui doit être exploitée c'est-à-dire sur une hauteur de 2 mètres. Il faudra donc
veiller à ce que, sur cette hauteur aucune branche ne se développe et il suffira,
pour cela, d'enlever soit au sécateur soit à la serpette, tous les bourgeons qui
pourraient apparaître sur cette surface.
On a voulu, pour hâter le développement de la circonférence des hevea,
pincer leur sommet à une hauteur de 3 ou 4 mètres de façon à favoriser l'évo-
lution des bourgeons et l'apparition des branches. Des essais ont été conduits
à ce sujet au jardin économique de Buitenzorg :
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