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Méthode pour la destruction de r «Hemileia Vastatrix »
Note de l'inspection générale de l'agriculture coloniale sur les bouillies cupriques
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
I. — Emploi des bouillies cupriques
Dès l'apparition de l'hemileia, on proposa et on mit en usage un certain
nombre de remèdes.
Aucun des modes de traitement préconisés ne se montra complètement
inefficace, mais les résultats obtenus étaient insuffisants, lorsque l'action
incontestable des préparations cupriques, comme moyen de préservation
dans bon nombre de maladies des plantes (vigne, pomme de terre, etc.),
suggéra l'idée d'utiliser la bouillie bordelaise pour entraver les dégâts de
l'hemileia. Les expériences établirent le bien-fondé de cette pratique, et
l'efficacité de ce traitement a été démontrée en maintes circonstances. Dans
l'application, le traitement présente cependant quelques difficultés en raison
de l'abondance des chutes d'eau qui se produisent pendant la saison des pluies,
époque de l'extension rapide de la maladie, et qui lavent les dépôts cupriques
déposés sur les feuilles.
L'adhérence de la bouillie aux feuilles est un des facteurs les plus
importants à considérer.
II. — Bouillie bordelaise neutre à 2 de sulfate de cuivre
On fera dissoudre dans la moitié à peu près de l'eau à employer les 2 ° 10
de sulfate de cuivre. La solution peut se faire à chaud dans une quantité d'eau
moindre. Mais il est plus simple de la faire à froid dans un vase en cuivre, en
grès ou en bois, d'une contenance suffisante, un tonneau défoncé d'un côté par
exemple. Les cristaux de sulfate de cuivre seront immergés près de la
surface du liquide dans un panier en fils de cuivre ou plus simplement
dans un nouet de linge à mailles larges ou un panier d'osier. La solution de
sulfate de cuivre, plus lourde que l'eau, tombe au fond et le sel se dissout assez
rapidement à la surface. Il est indispensable, pour cetle opération, d'éviter l'emploi
de tout ustensile en fer. Ce métal, en effet, se substitue au cuivre en donnant
du sulfate de fer, et la dissolution s'appauvrit d'autant.
, La chaux, récemment éteinte et si possible même éteinte au moment de
l'emploi, sera délayée dans l'eau restante, et l'on versera le lait de chaux ainsi
obtenu dans la solution de sulfate de cuivre, assez lentement et en agitant
constamment. 11 vaut toujours mieux procéder ainsi et se servir d'un lait de
chaux très dilué que de faire une pâte épaisse de chaux en n'employant que
très peu de liquide. Le dépôt qui se produit est à grains plus fins et il encrasse
moins les instruments d'épandage. On conçoit par suite qu'il se répande plus
regulièrement sur les feuilles et que son action soit plus parfaite.
Pour obtenir une bouillie neutre, ni acide, ni alcaline, il suffira, si la
chaux est pure, d'un poids de cette substance inférieur à la moitié du poids
6 sulfte de cuivre employé.
Mais, comme la qualité réelle de la chaux au point de vue chimique est
souvent inconnue, soit que le calcaire utilisé pour la fabrication soit impur
Ou que la cuisson n'en soit pas parfaite, il sera toujours préférable de confec-
Méthode pour la destruction de r «Hemileia Vastatrix »
Note de l'inspection générale de l'agriculture coloniale sur les bouillies cupriques
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
I. — Emploi des bouillies cupriques
Dès l'apparition de l'hemileia, on proposa et on mit en usage un certain
nombre de remèdes.
Aucun des modes de traitement préconisés ne se montra complètement
inefficace, mais les résultats obtenus étaient insuffisants, lorsque l'action
incontestable des préparations cupriques, comme moyen de préservation
dans bon nombre de maladies des plantes (vigne, pomme de terre, etc.),
suggéra l'idée d'utiliser la bouillie bordelaise pour entraver les dégâts de
l'hemileia. Les expériences établirent le bien-fondé de cette pratique, et
l'efficacité de ce traitement a été démontrée en maintes circonstances. Dans
l'application, le traitement présente cependant quelques difficultés en raison
de l'abondance des chutes d'eau qui se produisent pendant la saison des pluies,
époque de l'extension rapide de la maladie, et qui lavent les dépôts cupriques
déposés sur les feuilles.
L'adhérence de la bouillie aux feuilles est un des facteurs les plus
importants à considérer.
II. — Bouillie bordelaise neutre à 2 de sulfate de cuivre
On fera dissoudre dans la moitié à peu près de l'eau à employer les 2 ° 10
de sulfate de cuivre. La solution peut se faire à chaud dans une quantité d'eau
moindre. Mais il est plus simple de la faire à froid dans un vase en cuivre, en
grès ou en bois, d'une contenance suffisante, un tonneau défoncé d'un côté par
exemple. Les cristaux de sulfate de cuivre seront immergés près de la
surface du liquide dans un panier en fils de cuivre ou plus simplement
dans un nouet de linge à mailles larges ou un panier d'osier. La solution de
sulfate de cuivre, plus lourde que l'eau, tombe au fond et le sel se dissout assez
rapidement à la surface. Il est indispensable, pour cetle opération, d'éviter l'emploi
de tout ustensile en fer. Ce métal, en effet, se substitue au cuivre en donnant
du sulfate de fer, et la dissolution s'appauvrit d'autant.
, La chaux, récemment éteinte et si possible même éteinte au moment de
l'emploi, sera délayée dans l'eau restante, et l'on versera le lait de chaux ainsi
obtenu dans la solution de sulfate de cuivre, assez lentement et en agitant
constamment. 11 vaut toujours mieux procéder ainsi et se servir d'un lait de
chaux très dilué que de faire une pâte épaisse de chaux en n'employant que
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Mais, comme la qualité réelle de la chaux au point de vue chimique est
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