Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1905
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 1905 1905
Description : 1905 (A5,N1)- (A5,N4). 1905 (A5,N1)- (A5,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301225
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
— 555 —
LES MÉFAITS DES TIQUES
Les tiques sont des parasites des vertébrés qui se trouvent sur le sol ou
suspendus aux plantes par leurs pattes postérieures, prêts à se laissent tomber
ou à s'accrocher aux animaux qui passent à leur portée. Ces parasites appar-
tiennent à la famille des Ixodidés. Le mâle est de couleur brunâtre. La
femelle, fécondée et repue, a le corps ovale, ordinairement orange ou noir
plombé. En général du volume d'un grain de café, gorgée de sang, elle peut
acquérir celui d'une grosse olive. Elle rappelle alors une graine de ricin, d'où
le nom de ricin que l'on a encore donné au parasite.
Lés tiques existent en grand nombre à Madagascar, et atteignent surtout
les bœufs, les chevaux ou mulets qui sont utilisés dans la brousse ou qui sont
mIS aux pâturages dans les espaces occupés par les parasites.
MM. Dufour et Neiret récoltèrent sur un cheval malgache, non ostéoma-
lacique, un certain nombre de tiques, que M. le professeur Neumann, de l'école
veterinaire de Toulouse, a déterminées. IL y avait beaucoup de femelles de
Rhipicephalus annulatus (Say) et Un seul mâle d'Amblyoma variegatum
(Frabricius). L'amblyoma est facilement reconnaissable aux dessins élégants de
son écorce. Ces deux espèces sont communes à Madagascar.
En Afrique, les Rhipicephalus donnent toutes les Piroplasmoses. Un ambly-
oma (l'Amblyoma haebreum) y donne l'Heart Water.
A Tanaoarive, nous observons fréquemment des chevaux assez gravement
atteints par ces parasites. Les accidents qu'ils peuvent occasionner acquièrent
parfois une telle gravité, en mettant l'animal dans une indisponibilité variant
de quelques jours à plusieurs semaines, qu'il nous a paru utile de donner ici
quelques renseignements qui pourront, le cas échéant, rendre service à nombre
de personnes utilisant le cheval, le mulet ou le bœuf pour leurs travaux.
Nous ne sommes pas d'ailléurs le premier à signaler les dangers des
tiques. MM. les vétérinaires Rey, Grandmougin, Dufour, Bonniot et Geoffroy
en ont, soit à Tananarive, à Mahatsara, ou dans le Sud de l'île, donné de
Judicieuses observations.
Les animaux ne paraissent pas s'apercevoir de la présence du parasite.
La tique se fixe de préférence dans les régions où la peau est fine, où le poil est
rare (ars, périné, face interne des membres, plat de la cuisse, flancs). La tique
adhère à la peau dans laquelle elle enfonce profondément son appareil buccal.
La femelle suce ainsi le sang de sa victime.
Lorsque les parasites sont nombreux, on comprend facilement qu'ils
arrivent à épuiser leur victime, par la perte incessante de sang qu'ils lui font
subir.
« En outre de ce premier et grave inconvénient, dit M. Grandmougin, la
présence des tiques provoque encore des lésions cutanées qui sont parfois d'une
tenacité désespérante, surtout lorsqu'elles évoluent sur un organisme épuisé,
dont les tissus ne réagissent plus. »
C'est ici que nous signalerons les accidents graves que nous avons observés.
Quelques animaux nous ont été amenés couverts de tiques et d'abcès. Ces
abcès, très nombreux sur les membres, envahissaient encore la région du
fourreau, des bourses et du périné. Sur les juments, nous avons observé
souvent des abcès sur le pourtour de la vulve. Quelques-uns présentaient une
durée décourageante, et évoluaient quelquefois en véritables fistules anales ou
vulvaires, qui offraient à la guérison les plus grandes difficultés. En ce moment
iema, une de ces fistules que nous traitons depuis deux mois par les moyens les
plus variés et les plus énergiques, ne nous paraît pas prête à guérir encore.
D'autres abcès, d'une gravité exceptionnelle, évoluent encore au poitrail,
sr les faces latérales de l'encolure, ou aux ars. Les plis de cette dernière
egion sont autant de difficultés à la guérison rapide des lésions.
LES MÉFAITS DES TIQUES
Les tiques sont des parasites des vertébrés qui se trouvent sur le sol ou
suspendus aux plantes par leurs pattes postérieures, prêts à se laissent tomber
ou à s'accrocher aux animaux qui passent à leur portée. Ces parasites appar-
tiennent à la famille des Ixodidés. Le mâle est de couleur brunâtre. La
femelle, fécondée et repue, a le corps ovale, ordinairement orange ou noir
plombé. En général du volume d'un grain de café, gorgée de sang, elle peut
acquérir celui d'une grosse olive. Elle rappelle alors une graine de ricin, d'où
le nom de ricin que l'on a encore donné au parasite.
Lés tiques existent en grand nombre à Madagascar, et atteignent surtout
les bœufs, les chevaux ou mulets qui sont utilisés dans la brousse ou qui sont
mIS aux pâturages dans les espaces occupés par les parasites.
MM. Dufour et Neiret récoltèrent sur un cheval malgache, non ostéoma-
lacique, un certain nombre de tiques, que M. le professeur Neumann, de l'école
veterinaire de Toulouse, a déterminées. IL y avait beaucoup de femelles de
Rhipicephalus annulatus (Say) et Un seul mâle d'Amblyoma variegatum
(Frabricius). L'amblyoma est facilement reconnaissable aux dessins élégants de
son écorce. Ces deux espèces sont communes à Madagascar.
En Afrique, les Rhipicephalus donnent toutes les Piroplasmoses. Un ambly-
oma (l'Amblyoma haebreum) y donne l'Heart Water.
A Tanaoarive, nous observons fréquemment des chevaux assez gravement
atteints par ces parasites. Les accidents qu'ils peuvent occasionner acquièrent
parfois une telle gravité, en mettant l'animal dans une indisponibilité variant
de quelques jours à plusieurs semaines, qu'il nous a paru utile de donner ici
quelques renseignements qui pourront, le cas échéant, rendre service à nombre
de personnes utilisant le cheval, le mulet ou le bœuf pour leurs travaux.
Nous ne sommes pas d'ailléurs le premier à signaler les dangers des
tiques. MM. les vétérinaires Rey, Grandmougin, Dufour, Bonniot et Geoffroy
en ont, soit à Tananarive, à Mahatsara, ou dans le Sud de l'île, donné de
Judicieuses observations.
Les animaux ne paraissent pas s'apercevoir de la présence du parasite.
La tique se fixe de préférence dans les régions où la peau est fine, où le poil est
rare (ars, périné, face interne des membres, plat de la cuisse, flancs). La tique
adhère à la peau dans laquelle elle enfonce profondément son appareil buccal.
La femelle suce ainsi le sang de sa victime.
Lorsque les parasites sont nombreux, on comprend facilement qu'ils
arrivent à épuiser leur victime, par la perte incessante de sang qu'ils lui font
subir.
« En outre de ce premier et grave inconvénient, dit M. Grandmougin, la
présence des tiques provoque encore des lésions cutanées qui sont parfois d'une
tenacité désespérante, surtout lorsqu'elles évoluent sur un organisme épuisé,
dont les tissus ne réagissent plus. »
C'est ici que nous signalerons les accidents graves que nous avons observés.
Quelques animaux nous ont été amenés couverts de tiques et d'abcès. Ces
abcès, très nombreux sur les membres, envahissaient encore la région du
fourreau, des bourses et du périné. Sur les juments, nous avons observé
souvent des abcès sur le pourtour de la vulve. Quelques-uns présentaient une
durée décourageante, et évoluaient quelquefois en véritables fistules anales ou
vulvaires, qui offraient à la guérison les plus grandes difficultés. En ce moment
iema, une de ces fistules que nous traitons depuis deux mois par les moyens les
plus variés et les plus énergiques, ne nous paraît pas prête à guérir encore.
D'autres abcès, d'une gravité exceptionnelle, évoluent encore au poitrail,
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