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ont été ensemencées à Antonibe ; population 920 indigènes dont 300 contri-
buables.
La superficie ensemencée est de 27 ares 32 centiares ; les semis ont été exécutés
le 9 décembre, la saison des pluies ayant exactement commencé le 1er octobre.
Cette première expérience n'a donné aucun résultat ; pas une plante n'est
sortie du sol.
Comme pour la culture du riz, l'irrigation a été pratiquée pendant la saison
des pluies. Je ne saurais affirmer que le sol est impropre à cette culture, mais
il est permis de croire que la trop grande humidité a contribué à cet insuccès.
A Mangoaka, population de 535 habitants dont 167 contribuables, les résultats
ont été satisfaisants.
Deux kilogrammes de coton, variété César, provenance Yaso-River, ont été
ensemencés le 12 décembre 1904 sur une superficie de 15 ares 12 centiares.
Le champ de cotonniers, dont on peut évaluer à 1.700 le nombre de pieds,
est situé sur la rive du Mangoaka, la plus grande partie dans la plaine, (les 3/4
environ), l'autre partie sur la pente très douce d'un coteau finissant à cette
plaine.
La partie ensemencée dans la plaine n'a donné que de maigres résultats :
les tiges sont courtes, les capsules du textile sont rares et dégénérées.
La partie située sur le terrain en pente a donné au contraire de très bons
résultats. La plante atteint un mètre de hauteur et les capsules laissent échapper
de beaux flocons. Les 350 arbustes qui y ont poussé ont fourni environ 40
kilogrammes de coton.
Là l'expérience est concluante.
Cette différence frappante provient du degré d'humidité trop considérable
sur la rive du Mangoaka, où les flaques d'eau inondent la plaine pendant la
saison des pluies.
Cette expérience démontre que ce végétal ne peut être planté, avec chances
de succès, dans cette région, que dans les terrains où l'eau ne séjourne pas en
permanence. Le cotonnier ne s'accommode pas d'une trop grande humidité.
Les pluies, assez abondantes dans ces parages doivent suffire et l'irrigation
ne peut produire qu'un effet désastreux.
Les analyses exécutées par,M. le professeur Müntz dans la contrée de
Mangoaka, ont révélé l'existence de terrains d'une grande fertilité, et l'on peut
estimer que cette région est particulièrement propice à la culture du coton.
Les indigènes, ne trouvant pas cette culture rémunératrice, ne veulent pas
s'y adonner.
ALEXANDRE.
4° Essai effectué à Antsohihy par M. le lieutenant Gilles, chef du district
Antsohihy, le 4 Juillet 1905.
1° Les graines ont été délivrées aux villages deMaroala et Ambodimandresy,
villages ayant respectivement 427 et 442 habitants.
2° Trois kilogrammes de graines, variété Basile, provenance Louisiane, ont
été délivrés à Maroala ;
Trois kilos de graines, variété Ariane, provenance Mississipi River, à Am-
bodimandresy.
3° A Maroala, où il n'y n'avait, au moment de la délivrance des graines, pas
de chef de canton, celles-ci furent confiées au chef du poste de milice qui
occupait le village. Ce poste ayant été supprimé, le caporal de milice remit les
graines au chef du village qui, bousculé, prétend-il, par le paiement de l'impôt
n'eut pas le temps de les faire mettre en place. La rapide succession des chefs
de district favorisa la paresse du village qui en profita pour ne rien faire.
A Ambodimandresy, un terrain d'une superficie de 50 ares fut ensemencé
en janvier.
4° Sur 1.600 pieds sortis à Ambodimandresy, il en reste environ 800. Les
pieds furent attaqués environ un mois après leur germination par un petit
insecte appelé par les indigènes « antsany » ; c'est ce qui explique la mortalité
de 50 0/o constatée.
La récolte n'est pas brillante. Les cotonniers ne sont pas assez espacés,
bien qu'ils soient à 1 mètre de distance. Il reste actuellement 800 pieds en
production ; ces pieds ont commencé à produire en juin.
ont été ensemencées à Antonibe ; population 920 indigènes dont 300 contri-
buables.
La superficie ensemencée est de 27 ares 32 centiares ; les semis ont été exécutés
le 9 décembre, la saison des pluies ayant exactement commencé le 1er octobre.
Cette première expérience n'a donné aucun résultat ; pas une plante n'est
sortie du sol.
Comme pour la culture du riz, l'irrigation a été pratiquée pendant la saison
des pluies. Je ne saurais affirmer que le sol est impropre à cette culture, mais
il est permis de croire que la trop grande humidité a contribué à cet insuccès.
A Mangoaka, population de 535 habitants dont 167 contribuables, les résultats
ont été satisfaisants.
Deux kilogrammes de coton, variété César, provenance Yaso-River, ont été
ensemencés le 12 décembre 1904 sur une superficie de 15 ares 12 centiares.
Le champ de cotonniers, dont on peut évaluer à 1.700 le nombre de pieds,
est situé sur la rive du Mangoaka, la plus grande partie dans la plaine, (les 3/4
environ), l'autre partie sur la pente très douce d'un coteau finissant à cette
plaine.
La partie ensemencée dans la plaine n'a donné que de maigres résultats :
les tiges sont courtes, les capsules du textile sont rares et dégénérées.
La partie située sur le terrain en pente a donné au contraire de très bons
résultats. La plante atteint un mètre de hauteur et les capsules laissent échapper
de beaux flocons. Les 350 arbustes qui y ont poussé ont fourni environ 40
kilogrammes de coton.
Là l'expérience est concluante.
Cette différence frappante provient du degré d'humidité trop considérable
sur la rive du Mangoaka, où les flaques d'eau inondent la plaine pendant la
saison des pluies.
Cette expérience démontre que ce végétal ne peut être planté, avec chances
de succès, dans cette région, que dans les terrains où l'eau ne séjourne pas en
permanence. Le cotonnier ne s'accommode pas d'une trop grande humidité.
Les pluies, assez abondantes dans ces parages doivent suffire et l'irrigation
ne peut produire qu'un effet désastreux.
Les analyses exécutées par,M. le professeur Müntz dans la contrée de
Mangoaka, ont révélé l'existence de terrains d'une grande fertilité, et l'on peut
estimer que cette région est particulièrement propice à la culture du coton.
Les indigènes, ne trouvant pas cette culture rémunératrice, ne veulent pas
s'y adonner.
ALEXANDRE.
4° Essai effectué à Antsohihy par M. le lieutenant Gilles, chef du district
Antsohihy, le 4 Juillet 1905.
1° Les graines ont été délivrées aux villages deMaroala et Ambodimandresy,
villages ayant respectivement 427 et 442 habitants.
2° Trois kilogrammes de graines, variété Basile, provenance Louisiane, ont
été délivrés à Maroala ;
Trois kilos de graines, variété Ariane, provenance Mississipi River, à Am-
bodimandresy.
3° A Maroala, où il n'y n'avait, au moment de la délivrance des graines, pas
de chef de canton, celles-ci furent confiées au chef du poste de milice qui
occupait le village. Ce poste ayant été supprimé, le caporal de milice remit les
graines au chef du village qui, bousculé, prétend-il, par le paiement de l'impôt
n'eut pas le temps de les faire mettre en place. La rapide succession des chefs
de district favorisa la paresse du village qui en profita pour ne rien faire.
A Ambodimandresy, un terrain d'une superficie de 50 ares fut ensemencé
en janvier.
4° Sur 1.600 pieds sortis à Ambodimandresy, il en reste environ 800. Les
pieds furent attaqués environ un mois après leur germination par un petit
insecte appelé par les indigènes « antsany » ; c'est ce qui explique la mortalité
de 50 0/o constatée.
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bien qu'ils soient à 1 mètre de distance. Il reste actuellement 800 pieds en
production ; ces pieds ont commencé à produire en juin.
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