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La conclusion qui s'impose, c'est que si l'on veut développer à Madagascar
la culture du coton, il faut tout d'abord que le colon soit sûr d'avoir régulière-
ment la main-d'œuvre et de l'avoir à des prix raisonnables.
L'expérience que nous avons faite démontre que le coton prospère très bien
dans notre région, mais elle me semble démontrer qu'avec le Malgache laissé
à lui-même, on ne peut obtenir un travail assez suivi et qu'il faut qu'une régle-
mentation intervienne pour protéger les intérêts du colon. ,
, TEISSÈRE.
2* Essai tenté par M, Pruvot, représentant de M. Ballé, à Maromandia
Maromandia, le 6 Juillet 1904.
Les graines de coton que l'administration a bien voulu me céder compre-
naient :
1° 2 kilogrammes de graines variété Basile.
20 2 id. César.
30 2 id. Sea River.
Je ne parlerai pas des deux premières variétés qui, ayant été semées sur un
terrain en pente et sablonneux, ont été emportées par un gros orage en janvier.
Je me contenterai de dire qu'elles avaient commencé à germer dans les mêmes
conditions que le Sea River dont il est question ci après.
Le 2 kilos de graines Sea River ont été ensemencées fin décembre, dans un
terrain d'une superficie de 50 ares environ, plat, sablonneux, mêlé de très peu
d'argile, à travers lequel l'inifltration des eaux se fait rapidement.
La germination a eu lieu cinq ou six jours après l'ensemencement.
Les premières fleurs sont apparues six semaines après, c'est-à-dire dans la
première huitaine de février, et les premiers fruits mûrs (gousses entr'ouvertes)
dans les premiers jours de mars. Il ne s'agit là que de quelques gousses hâtives
dont les fibres n'ont pu être récoltées, abîmées qu'elles ont été par les dernières
pluies.
Le récolte n'a commencé effectivement qu'au commencement d'avril et se
continue actuellement, au fur et à mesure que les gousses arrivent à maturité,
c'est-à-dir,e de couleur rouge brun et complètement éclatées.
Elle porte sur 2.500 pieds environ ayant donné, jusqu'ici, 33 kilos ; il sem-
ble que l'on peut encore tabler sur une quantité à peu près égale.
, Les plants ont une hauteur de 1 m. 50 à 2 mètres, ce qui serait parfait s'ils
étaient plus ramifiés par rapport à leur élévation. Cela tient probablement à la
minime quantité d'eau tombée, pendant la saison pluvieuse 1904-1905, dans la
région de Maromandia.
Les plants ont beaucoup souffert de ce manque d'eau et n'ont certainement
pas acquis le développement auquel ils seraient arrivés si la saison des pluies
avait été favorable.
Dès leur germination, les feuilles ont été et sont encore attaquées par une
espèce d'insecte de couleur rouge vif à ailes vertes, dont j'ignore le nom scien-
tifique, mais qui est de la famille de ceux appelés communément « punaise des
bois ».
C'est le seul parasite remarqué sur la plante ; ni les fleurs, ni les gousses
n'ont été attaquées.
Il semble que l'on peut , arriver, par un échenillage sérieux, à combattre
- efficacement les dégâts causés par cet insecte.
En résumé, étant donnée la-sécheresse anormale subie par. la plante pendant
tout le temps de son développement, l'essai qui n'a pas donné les résultats
espérés, ne peut pas être considéré comme concluant, et, avant de se prononcer,
il faudrait qu'il soit recommencé sous de meilleures conditions climatériques.
PRUVOT.
3° Expérience faite à Antonibe par M. le lieutenant Alexandre, chef du district
Antonibe, le 30 Juin 1905
Les expériences de plantation de coton faites dans le district d'Antonibe
ont donné les résultats suivants :
Trois kilogrammes de graines de coton, variété Basile, provenance Louisiane,
La conclusion qui s'impose, c'est que si l'on veut développer à Madagascar
la culture du coton, il faut tout d'abord que le colon soit sûr d'avoir régulière-
ment la main-d'œuvre et de l'avoir à des prix raisonnables.
L'expérience que nous avons faite démontre que le coton prospère très bien
dans notre région, mais elle me semble démontrer qu'avec le Malgache laissé
à lui-même, on ne peut obtenir un travail assez suivi et qu'il faut qu'une régle-
mentation intervienne pour protéger les intérêts du colon. ,
, TEISSÈRE.
2* Essai tenté par M, Pruvot, représentant de M. Ballé, à Maromandia
Maromandia, le 6 Juillet 1904.
Les graines de coton que l'administration a bien voulu me céder compre-
naient :
1° 2 kilogrammes de graines variété Basile.
20 2 id. César.
30 2 id. Sea River.
Je ne parlerai pas des deux premières variétés qui, ayant été semées sur un
terrain en pente et sablonneux, ont été emportées par un gros orage en janvier.
Je me contenterai de dire qu'elles avaient commencé à germer dans les mêmes
conditions que le Sea River dont il est question ci après.
Le 2 kilos de graines Sea River ont été ensemencées fin décembre, dans un
terrain d'une superficie de 50 ares environ, plat, sablonneux, mêlé de très peu
d'argile, à travers lequel l'inifltration des eaux se fait rapidement.
La germination a eu lieu cinq ou six jours après l'ensemencement.
Les premières fleurs sont apparues six semaines après, c'est-à-dire dans la
première huitaine de février, et les premiers fruits mûrs (gousses entr'ouvertes)
dans les premiers jours de mars. Il ne s'agit là que de quelques gousses hâtives
dont les fibres n'ont pu être récoltées, abîmées qu'elles ont été par les dernières
pluies.
Le récolte n'a commencé effectivement qu'au commencement d'avril et se
continue actuellement, au fur et à mesure que les gousses arrivent à maturité,
c'est-à-dir,e de couleur rouge brun et complètement éclatées.
Elle porte sur 2.500 pieds environ ayant donné, jusqu'ici, 33 kilos ; il sem-
ble que l'on peut encore tabler sur une quantité à peu près égale.
, Les plants ont une hauteur de 1 m. 50 à 2 mètres, ce qui serait parfait s'ils
étaient plus ramifiés par rapport à leur élévation. Cela tient probablement à la
minime quantité d'eau tombée, pendant la saison pluvieuse 1904-1905, dans la
région de Maromandia.
Les plants ont beaucoup souffert de ce manque d'eau et n'ont certainement
pas acquis le développement auquel ils seraient arrivés si la saison des pluies
avait été favorable.
Dès leur germination, les feuilles ont été et sont encore attaquées par une
espèce d'insecte de couleur rouge vif à ailes vertes, dont j'ignore le nom scien-
tifique, mais qui est de la famille de ceux appelés communément « punaise des
bois ».
C'est le seul parasite remarqué sur la plante ; ni les fleurs, ni les gousses
n'ont été attaquées.
Il semble que l'on peut , arriver, par un échenillage sérieux, à combattre
- efficacement les dégâts causés par cet insecte.
En résumé, étant donnée la-sécheresse anormale subie par. la plante pendant
tout le temps de son développement, l'essai qui n'a pas donné les résultats
espérés, ne peut pas être considéré comme concluant, et, avant de se prononcer,
il faudrait qu'il soit recommencé sous de meilleures conditions climatériques.
PRUVOT.
3° Expérience faite à Antonibe par M. le lieutenant Alexandre, chef du district
Antonibe, le 30 Juin 1905
Les expériences de plantation de coton faites dans le district d'Antonibe
ont donné les résultats suivants :
Trois kilogrammes de graines de coton, variété Basile, provenance Louisiane,
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