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LE COMMERCE DE BEIRA
et du Territoire de la Compagnie de Mozambique
(Extraits du rapport commercial de notre consul à Lourenço-Marquès)
Lourenço-Marquès, le 29 décembre 1904.
d Ainsi que je l'ai fait remarquer dans mon précédent rapport sur la province
de Mozambique (année 1902, N° 248), annexé au Moniteur officiel du Commerce'
du 31 juillet 1903, la ville de Beïra est le principal port en même temps que le
siège de l'administration des territoires concédés à la compagnie à charte dite
Compagnie de Mozambique.
Cette compagnie, dont le siège est à Lisbonne, avec comités à Paris et à
Londres, a des pouvoirs souverains sur une étendue de 16 millions d'hectares,
situés entre le district d'Inhambane de la Rhodésia et le Zambèse et bordant le
canal de Mozambique sur 400 kilomètres de côtes.
dé' Cet immense territoire possède des ressources minières et agricoles consi-
dérables qui n'ont été jusqu'à présent exploitées que sur une faible étendue.
Il paraît contenir de nombreuses mines, non seulement d'or, mais aussi de
cuivre et de charbon.
Le district de ManicH, qui borde la frontière de la Rhodésia, présente de
Nombreuses mines d'or, qui, du reste, paraissent n'être que la prolongation des
filons du Mashanaland.
Jusqu'à présent cependant, on ne peut citer aucune entreprise minière dans
Un état de prospérité suffisant. -
uté , Les exploitations agricoles sembleraient devoir être favorisées par la ferti-
lité du terrain; toutefois, les essais tentés jusqu'ici ne sont pas poursuivis *
comme ils pourraient l'être.
(1 Pour le moment, la raison d'être de Beïra et la source de sa prospérité rapide
(la ville ne date que de 1890) est le chemin de fer reliant Beïra à la Rhodesia.
Cette voie ferrée s'étend actuellement jusqu'à Bulawayo, rejoignant la
fameuse ligne du Cap au Caire, dont les rails ont atteint, en août 1904, les chutes de
Victoria, sur le Zambèze. Elle a un parcours de 210 milles sur le territoire de la
compagnie et met Beïra à 374 milles de Salisbury, 675 milles de Bulawayo, 953
ue Victoria Falls.
L'importance du port de Beïra est donc en quelque sorte pareille à celle de
L. ourenço-Marquès et le débouché de l'hinterland; mais cette importance est ici
moins grande, l'état de développement de la Rhodésia étant bien moins avancé
que celui du Transvaal et, de plus, la situation de ce port n'est pas avantagée
pour les produits d'origine américaine, allemande et anglaise, lesquels prendront
Preierablement la voie du Cap pour arriver en Rhodésia; préférant ainsi utiliser
a voie ferrée que de dépenser 10 jours de traversée de plus pour arriver à Beïra,
déb ong parcours à effectuer le long de la côte et de fréquentes escales pour
parquer les marchandises retardant encore le voyage.
a' Les progrès du territoire de là compagnie en 1902 et 1903 ont été pour
nlnI dire, nuls; à part les jardins d'essais de la compagnie, dirigés par un agro-
rp - français et situés à Manbouc, à Chirinda et à Chimora et les plantations
faiites par la Compagnie du Buzi, aucune autre entreprise agricole n'a essayé de
ettre en valeur les ressources agricoles du pays.
d' Quant au mouvement commercial, il a subi, en 1903, une assez grande
bpresslon, due non seulement à la crise commerciale qui sévit en Rhodésia aussi
elen que dans toute l'Afrique du Sud, mais encore aux arrangements conclus
em les chemins de fer anglais de l'Afrique du Sud, qui ont abaissé le coût des
relatio r's entre la Rhodésia et le Cap et en suite desquels aussi bien les passagers
que les marchandises préfèrent suivre cette dernière voie, cependant bien plus
longue, surtout en ce qui concerne la partie Sud-Est du territoire de la Chartered.
LE COMMERCE DE BEIRA
et du Territoire de la Compagnie de Mozambique
(Extraits du rapport commercial de notre consul à Lourenço-Marquès)
Lourenço-Marquès, le 29 décembre 1904.
d Ainsi que je l'ai fait remarquer dans mon précédent rapport sur la province
de Mozambique (année 1902, N° 248), annexé au Moniteur officiel du Commerce'
du 31 juillet 1903, la ville de Beïra est le principal port en même temps que le
siège de l'administration des territoires concédés à la compagnie à charte dite
Compagnie de Mozambique.
Cette compagnie, dont le siège est à Lisbonne, avec comités à Paris et à
Londres, a des pouvoirs souverains sur une étendue de 16 millions d'hectares,
situés entre le district d'Inhambane de la Rhodésia et le Zambèse et bordant le
canal de Mozambique sur 400 kilomètres de côtes.
dé' Cet immense territoire possède des ressources minières et agricoles consi-
dérables qui n'ont été jusqu'à présent exploitées que sur une faible étendue.
Il paraît contenir de nombreuses mines, non seulement d'or, mais aussi de
cuivre et de charbon.
Le district de ManicH, qui borde la frontière de la Rhodésia, présente de
Nombreuses mines d'or, qui, du reste, paraissent n'être que la prolongation des
filons du Mashanaland.
Jusqu'à présent cependant, on ne peut citer aucune entreprise minière dans
Un état de prospérité suffisant. -
uté , Les exploitations agricoles sembleraient devoir être favorisées par la ferti-
lité du terrain; toutefois, les essais tentés jusqu'ici ne sont pas poursuivis *
comme ils pourraient l'être.
(1 Pour le moment, la raison d'être de Beïra et la source de sa prospérité rapide
(la ville ne date que de 1890) est le chemin de fer reliant Beïra à la Rhodesia.
Cette voie ferrée s'étend actuellement jusqu'à Bulawayo, rejoignant la
fameuse ligne du Cap au Caire, dont les rails ont atteint, en août 1904, les chutes de
Victoria, sur le Zambèze. Elle a un parcours de 210 milles sur le territoire de la
compagnie et met Beïra à 374 milles de Salisbury, 675 milles de Bulawayo, 953
ue Victoria Falls.
L'importance du port de Beïra est donc en quelque sorte pareille à celle de
L. ourenço-Marquès et le débouché de l'hinterland; mais cette importance est ici
moins grande, l'état de développement de la Rhodésia étant bien moins avancé
que celui du Transvaal et, de plus, la situation de ce port n'est pas avantagée
pour les produits d'origine américaine, allemande et anglaise, lesquels prendront
Preierablement la voie du Cap pour arriver en Rhodésia; préférant ainsi utiliser
a voie ferrée que de dépenser 10 jours de traversée de plus pour arriver à Beïra,
déb ong parcours à effectuer le long de la côte et de fréquentes escales pour
parquer les marchandises retardant encore le voyage.
a' Les progrès du territoire de là compagnie en 1902 et 1903 ont été pour
nlnI dire, nuls; à part les jardins d'essais de la compagnie, dirigés par un agro-
rp - français et situés à Manbouc, à Chirinda et à Chimora et les plantations
faiites par la Compagnie du Buzi, aucune autre entreprise agricole n'a essayé de
ettre en valeur les ressources agricoles du pays.
d' Quant au mouvement commercial, il a subi, en 1903, une assez grande
bpresslon, due non seulement à la crise commerciale qui sévit en Rhodésia aussi
elen que dans toute l'Afrique du Sud, mais encore aux arrangements conclus
em les chemins de fer anglais de l'Afrique du Sud, qui ont abaissé le coût des
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que les marchandises préfèrent suivre cette dernière voie, cependant bien plus
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