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d'abord les animaux, généralement castrés tard, conservent leurs instincts géné-
siques, poursuivent les femelles, provoquent des chutes et probablement des
avortements fréquents. C'est une erreur de croire que l'ablation des organes
sexuels exerce une action retardatrice sur le développement du sujet, il serait,
dans tous les cas, facile de se rendre compte si le climat ne s'oppose pas à une
castration précoce qui pourrait être pratiquée de 3 à 6 mois ; je crois même que
pratiquée dès les premiers jours de la naissance, elle donnerait de très bons
résultats. Castré tard, l'animal ne prend pas nettement les caractères physiolo-
giques du neutre et, par le fait, les caractères indispensables au bœuf de
boucherie. La plupart des colons et des éleveurs ont pu également se rendre
compte que, souvent, une nourrice allaite plusieurs de ses produits. Cet incon-
vénient disparaîtrait en séparant, après leur sevrage, les veaux de leurs mères.
Il est très difficile d'établir des règles précises et générales pour le sevrage des
jeunes. L'allaitement prolongé, assurant le développement plus rapide du sujet,
peut entraîner, par la suite, des résultats économiques plus parfaits, mais il faut
tenir compte du régime de la saison et de la faculté laitière des nourrices.
Autant que possible, le sevrage devra être progressif et graduel. Dans le régime
des pâturages, les conditions naturelles s'y prêtent aisément; à mesure que la
sécrétion lactée de la mère diminue, le jeune animal, poussé par la faim, paît
des quantités de plus en plus considérables d'herbes plus ou moins tendres et
d'une assimilation plus ou moins complète. En somme, il faut se plier aux
circonstances particulières et aux conditions générales de l'élevage.
Pour bien établir la répartition des animaux, la composition du troupeau
zootechnique devrait être le suivante :
1° Troupeaux de reproduction (vaches et taureaux) ;
20 Génisses et bouvillons castrés, du sevrage à 2 ans;
30 Troupeau comprenant tous les animaux castrés de 2 ans et au-dessus,
les vaches stériles et celles que, pour une raison quelconque, on veut prépa-
rer à l'engraissement ;
4° Troupeaux d'exportation.
En principe, le troupeau de reproduction ne devrait comprendre que le nom-
bre de vaches nécessaires à un seul taureau ; maisil est à craindre que la quantité de
gardiens utiles à un grand nombre d'animaux n'entraîne trop de frais. Dans ce
cas, on se contentera de former des troupeaux de 100 à 200 têtes avec un maxi-
mum de 35 vaches par étalon. Le troupeau d'exploitation devra comprendre un
choix d'animaux adultes pris dans le troupeau N° 3.
Habitation. — La stabulation n'étant guère compatible avec l'élevage à
l'état de demi-liberté, il ne saurait être question de la construction d'étables.
Les procédés employés actuellement, mais améliorés, sont seuls possibles.
Pendant la. saison sèche, l'installation plus ou moins parfaite de parcs n'a pas
une grande importance, si ce n'est au point de vue des soins à donner aux
vaches mères et à leurs produits. Pendant la saison des pluies, au contraire, les
animaux vivent dans de véritables cloaques et il serait indispensable d'apporter
plus de soin à la construction des parcs d'hivernage. Ces parcs devraient être
couverts pour tous les animauxou tout au moins pour les nourrices et les jeunes :
leur installation sur les hauteurs ou sur le flanc des collines faciliterait beau-
coup leur amélioration, surtout en ce qui concerne l'écoulement des eaux.
Alimentation. — L'alimentation des bovidés est un problème capital et assez
difficile à résoudre dans les pays à alternatives d'abondance et de disette. Malgré la
quantité des pâturages et le nombre considérable des cours d'eau, les troupeaux
souffrent souvent quand survient la sécheresse. Les indigènes, trop casaniers, ne
déplacent pas assez leurs animaux alors qu'une légère transhumance serait
facile et suffisante : moins paresseux et moins imprévoyants, ils pourraient
récolter du très bon foin qui, mis en meules à proximité des parcs, consti-
tuerait une précieuse réserve. -
L'énumération des plantes fourragères qui poussent spontanément dans la
région serait trop longue. Presque partout, les pâturages, composés en grande
partie de graminees, sont excellents : les meilleures prairies se trouvent cepen-
dant dans les parties basses et sur les pentes douces. Dans certains endroits,
grâce à la fertilité du sol, l'éleveur pourrait avoir recours aux fourrages artifi-
ciels. Le maïs, le manioc viennent presque partout et si, parmi tant d'autres
plantes, le cactus inerme et le pois mascate peuvent s'acclimater, il sera facile
de constituer, dans peu de temps, des réserves alimentaires considérables.
d'abord les animaux, généralement castrés tard, conservent leurs instincts géné-
siques, poursuivent les femelles, provoquent des chutes et probablement des
avortements fréquents. C'est une erreur de croire que l'ablation des organes
sexuels exerce une action retardatrice sur le développement du sujet, il serait,
dans tous les cas, facile de se rendre compte si le climat ne s'oppose pas à une
castration précoce qui pourrait être pratiquée de 3 à 6 mois ; je crois même que
pratiquée dès les premiers jours de la naissance, elle donnerait de très bons
résultats. Castré tard, l'animal ne prend pas nettement les caractères physiolo-
giques du neutre et, par le fait, les caractères indispensables au bœuf de
boucherie. La plupart des colons et des éleveurs ont pu également se rendre
compte que, souvent, une nourrice allaite plusieurs de ses produits. Cet incon-
vénient disparaîtrait en séparant, après leur sevrage, les veaux de leurs mères.
Il est très difficile d'établir des règles précises et générales pour le sevrage des
jeunes. L'allaitement prolongé, assurant le développement plus rapide du sujet,
peut entraîner, par la suite, des résultats économiques plus parfaits, mais il faut
tenir compte du régime de la saison et de la faculté laitière des nourrices.
Autant que possible, le sevrage devra être progressif et graduel. Dans le régime
des pâturages, les conditions naturelles s'y prêtent aisément; à mesure que la
sécrétion lactée de la mère diminue, le jeune animal, poussé par la faim, paît
des quantités de plus en plus considérables d'herbes plus ou moins tendres et
d'une assimilation plus ou moins complète. En somme, il faut se plier aux
circonstances particulières et aux conditions générales de l'élevage.
Pour bien établir la répartition des animaux, la composition du troupeau
zootechnique devrait être le suivante :
1° Troupeaux de reproduction (vaches et taureaux) ;
20 Génisses et bouvillons castrés, du sevrage à 2 ans;
30 Troupeau comprenant tous les animaux castrés de 2 ans et au-dessus,
les vaches stériles et celles que, pour une raison quelconque, on veut prépa-
rer à l'engraissement ;
4° Troupeaux d'exportation.
En principe, le troupeau de reproduction ne devrait comprendre que le nom-
bre de vaches nécessaires à un seul taureau ; maisil est à craindre que la quantité de
gardiens utiles à un grand nombre d'animaux n'entraîne trop de frais. Dans ce
cas, on se contentera de former des troupeaux de 100 à 200 têtes avec un maxi-
mum de 35 vaches par étalon. Le troupeau d'exploitation devra comprendre un
choix d'animaux adultes pris dans le troupeau N° 3.
Habitation. — La stabulation n'étant guère compatible avec l'élevage à
l'état de demi-liberté, il ne saurait être question de la construction d'étables.
Les procédés employés actuellement, mais améliorés, sont seuls possibles.
Pendant la. saison sèche, l'installation plus ou moins parfaite de parcs n'a pas
une grande importance, si ce n'est au point de vue des soins à donner aux
vaches mères et à leurs produits. Pendant la saison des pluies, au contraire, les
animaux vivent dans de véritables cloaques et il serait indispensable d'apporter
plus de soin à la construction des parcs d'hivernage. Ces parcs devraient être
couverts pour tous les animauxou tout au moins pour les nourrices et les jeunes :
leur installation sur les hauteurs ou sur le flanc des collines faciliterait beau-
coup leur amélioration, surtout en ce qui concerne l'écoulement des eaux.
Alimentation. — L'alimentation des bovidés est un problème capital et assez
difficile à résoudre dans les pays à alternatives d'abondance et de disette. Malgré la
quantité des pâturages et le nombre considérable des cours d'eau, les troupeaux
souffrent souvent quand survient la sécheresse. Les indigènes, trop casaniers, ne
déplacent pas assez leurs animaux alors qu'une légère transhumance serait
facile et suffisante : moins paresseux et moins imprévoyants, ils pourraient
récolter du très bon foin qui, mis en meules à proximité des parcs, consti-
tuerait une précieuse réserve. -
L'énumération des plantes fourragères qui poussent spontanément dans la
région serait trop longue. Presque partout, les pâturages, composés en grande
partie de graminees, sont excellents : les meilleures prairies se trouvent cepen-
dant dans les parties basses et sur les pentes douces. Dans certains endroits,
grâce à la fertilité du sol, l'éleveur pourrait avoir recours aux fourrages artifi-
ciels. Le maïs, le manioc viennent presque partout et si, parmi tant d'autres
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