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EMPLOI DU MANIOC DANS LES DISTILLERIES
Les essais de saccharification pratiqués sous la direction de M. de Brévans,.
directeur du 'Laboratoire municipal de Paris, sur un échantillon de manioc
absolument sec, ont établi que la proportion des éléments saccharifiables que
ce tubercule était capable de contenir s'élevait jusqu'à 97,5 0/0' C'est cette
énorme proportion, variable d'ailleurs avec les degrés de siccité du manioc,
qui l'a naturellement désigné à l'attention des distillateurs.
Transportées du laboratoire dans l'industrie, les expériences ont été tout
aussi concluantes ; 100 kilogrammes de matière traitée produisant de 40 à 50
litres d'un alcool très moelleux à 900, dont les flegmes sont facilement rectifia-
bles. Aussi, en raison de son bon marché, plusieurs grands distillateurs de la
métropole ont déjà adopté le manioc dans leurs distilleries. L'un d'entre eux,
dans le département du Nord, en a traité depuis quelques mois des quantités
considérables et s'occupe actuellement de transformer une distillerie de bette-
raves pour n'y plus travailler que la racine de manioc.
L'amidonnerie et la glucoserie puisant leurs matières premières aux mêmes
sources, sont également susceptibles d'utiliser le manioc sec qui, en raison de
ces débouchés et de son emploi comme aliment humain ou comme fourrage
pour les animaux, est appelé à devenir une des premières cultures industrielles
de nos colonies.
LE HORSE-GRAM
Le horse-gram (Dolichos biflorus) (Lin.) — Cette variété de gram est une
légumineuse à tige grêle, très ramifiée dès la base, velue, pouvant atteindre
de 0 m. 50 à 0 m. 60 de hauteur, à feuille trifoliée dont la face supérieure est
plus verte que l'inférieure, à petite fleur blanc crème, à cosse aplatie de 0 m. 04
à 0 m. 06 légèrement incurvée et contenant de 6 à 8 graines aplaties, petites,
de la grosseur des lentilles..
Un semis de gram a été. fait par les soins de M. Desnoyers, sous-inspecteur
d'agriculture à Hanoï. Il rend compte des résultats en ces termes le 20 mai 1904:
« La végétation a été très rapide. Au mois d'octobre, nous avons utilisé cette
légumineuse comme engrais vert, parce qu'elle donnait peu de signe de fructi-
fication.
<* Le 1er septembre, nous avons fait un second semis (1 k. 250 de graines
a été répandu sur une surface de 585 mètres carrés) ; la germination a eu lieu 5
jours après; la floraison a commencé dans le courant d'octobre et les cosses
étant arrivées à maturité dans la première quinzaine de décembre, la récolte a
été faite le 20 du même mois.
« Le horse-gram peut être employé comme fourrage vert, mais ses prin-
cipales utilisations sont la production de la graine et comme engrais vert.
Mode de culture. — Pour récolter le grain sec, semer dans de petits poquets
en ligne, et écartés de 0 m. 40 les uns des autres en tous sens ; dans chaque
poquet on place quatre ou cinq graines que l'on recouvre légèrement de terre.
Pour fourrage ou engrais vert, semer à la volée 22 à 25 kilos de graines à
l'hectare.
, « Le gram se comporte très bien en terres légères, sablonneuses, de ferti-
lité moyenne.
« Rendement. — Le poids des graines récolté sur 585. mètres carrés a été
de 92 kilos. Le poids des fanes 194 kilos.
Frais culturaux et battage
1er labour à la bêche. 4 journées à 0 23
2e labour à la bêche. 2. — 0 23
Semis. 1 — 0 23
Binage. 4 — 0 23
Récolte. 2 — 0 23
Battage. 3 — 023
TOTAL 16 journées
EMPLOI DU MANIOC DANS LES DISTILLERIES
Les essais de saccharification pratiqués sous la direction de M. de Brévans,.
directeur du 'Laboratoire municipal de Paris, sur un échantillon de manioc
absolument sec, ont établi que la proportion des éléments saccharifiables que
ce tubercule était capable de contenir s'élevait jusqu'à 97,5 0/0' C'est cette
énorme proportion, variable d'ailleurs avec les degrés de siccité du manioc,
qui l'a naturellement désigné à l'attention des distillateurs.
Transportées du laboratoire dans l'industrie, les expériences ont été tout
aussi concluantes ; 100 kilogrammes de matière traitée produisant de 40 à 50
litres d'un alcool très moelleux à 900, dont les flegmes sont facilement rectifia-
bles. Aussi, en raison de son bon marché, plusieurs grands distillateurs de la
métropole ont déjà adopté le manioc dans leurs distilleries. L'un d'entre eux,
dans le département du Nord, en a traité depuis quelques mois des quantités
considérables et s'occupe actuellement de transformer une distillerie de bette-
raves pour n'y plus travailler que la racine de manioc.
L'amidonnerie et la glucoserie puisant leurs matières premières aux mêmes
sources, sont également susceptibles d'utiliser le manioc sec qui, en raison de
ces débouchés et de son emploi comme aliment humain ou comme fourrage
pour les animaux, est appelé à devenir une des premières cultures industrielles
de nos colonies.
LE HORSE-GRAM
Le horse-gram (Dolichos biflorus) (Lin.) — Cette variété de gram est une
légumineuse à tige grêle, très ramifiée dès la base, velue, pouvant atteindre
de 0 m. 50 à 0 m. 60 de hauteur, à feuille trifoliée dont la face supérieure est
plus verte que l'inférieure, à petite fleur blanc crème, à cosse aplatie de 0 m. 04
à 0 m. 06 légèrement incurvée et contenant de 6 à 8 graines aplaties, petites,
de la grosseur des lentilles..
Un semis de gram a été. fait par les soins de M. Desnoyers, sous-inspecteur
d'agriculture à Hanoï. Il rend compte des résultats en ces termes le 20 mai 1904:
« La végétation a été très rapide. Au mois d'octobre, nous avons utilisé cette
légumineuse comme engrais vert, parce qu'elle donnait peu de signe de fructi-
fication.
<* Le 1er septembre, nous avons fait un second semis (1 k. 250 de graines
a été répandu sur une surface de 585 mètres carrés) ; la germination a eu lieu 5
jours après; la floraison a commencé dans le courant d'octobre et les cosses
étant arrivées à maturité dans la première quinzaine de décembre, la récolte a
été faite le 20 du même mois.
« Le horse-gram peut être employé comme fourrage vert, mais ses prin-
cipales utilisations sont la production de la graine et comme engrais vert.
Mode de culture. — Pour récolter le grain sec, semer dans de petits poquets
en ligne, et écartés de 0 m. 40 les uns des autres en tous sens ; dans chaque
poquet on place quatre ou cinq graines que l'on recouvre légèrement de terre.
Pour fourrage ou engrais vert, semer à la volée 22 à 25 kilos de graines à
l'hectare.
, « Le gram se comporte très bien en terres légères, sablonneuses, de ferti-
lité moyenne.
« Rendement. — Le poids des graines récolté sur 585. mètres carrés a été
de 92 kilos. Le poids des fanes 194 kilos.
Frais culturaux et battage
1er labour à la bêche. 4 journées à 0 23
2e labour à la bêche. 2. — 0 23
Semis. 1 — 0 23
Binage. 4 — 0 23
Récolte. 2 — 0 23
Battage. 3 — 023
TOTAL 16 journées
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