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LA FUMURE DU MANIOC
La consommation du tapioca devenant de plus en plus considérable, on
constate une tendance très marquée à l'extension de la culture du manioc
dans nos colonies tropicales et plus particulièrement à l'île de la Réunion.
Il devient donc nécessaire, pour augmenter la production, de recourir aux
méthodes rationnelles de culture capables d'accroître la quantité et la qualité
du produit.
Les essais faits dans le but de préciser la fumure la plus convenable à
appliquer au manioc ne sont pas nombreux ; néanmoins, les résultats obtenus à
la suite de ces essais peuvent fournir des indications utiles à interpréter pour
le choix des engrais susceptibles de convenir à cette plante.
Il nous paraît utile de signaler, dans cet ordre d'idées, les quelques consta-
tations relevées en Indo-Chine et à l'île de la Réunion, constatations qui nous
paraissent avoir une portée pratique réelle et qui peuvent inciter les cultiva-
teurs de manioc à se livrer à de nouvelles expériences.
On sait que le but à atteindre dans la production du manioc est l'augmen-
tation de la richesse en fécule.
Un premier point à observer réside dans la sélection rigoureuse des diver-
ses variétés de manioc cultivées, afin d'éliminer celles qui, au point de vue de la
teneur en fécule, n'ont qu'une valeur très restreinte.
Le manioc amer (Jatropha Manihot L.) à racines à suc laiteux, jaunâtre,
âcre et vénéneux, est très répandu au Rrésil, dans l'Inde, aux Antilles, etc., où
il porte des noms divers. Il a donné naissance à deux variétés, l'une à tige rouge,
l'autre à tige bleue, que l'on rencontre fréquemment aux Seychelles, à Mau-
rice et Rourbon, dans les terrains non cultivés situés dans le voisinage de la
mer.
Le manioc doux ou cassave douce (Manihot aipi, Plan ou Jatropha Lœflin-
gii L.), à tubercules volumineux et rougeâtres et à suc non vénéneux et plus
riche en fécule que l'espèce précédente, paraît être également originaire du
Rrésil, où il est connu sous le nom de « Mandioca mansa ».
Les variétés de la cassave douce sont assez nombreuses. A la Réunion, on
rencontre, entre autres, le manioc cheval à tiges, branches et racines peu fécu-
lentes, très tardif; il doit être éliminé des bonnes cultures.
La variété la plus riche en fécule est le manioc de Singapour, qui a donné
trois sous-variétés : blanche, rosée et bleue. Cette variété gagne du terrain sur
une autre très féculente aussi et bien connue à la Réunion sous le nom de
manioc « sosso » ou « manioc de Saint-Philippe », très rustique et donnant de
beaux rendements sous tous les climats tempérés de l'île.
Voici, d'après Payen, la composition de la racine de manioc :
Fécule 23,10
Sucre, gOlnme. 5,63
Cellulose, pectose 1,50
Matières azotées. 1,07
Matières grasses. 0,40
Sels n}inéraux.,. 0,65
Eau 67,65
100,00
On remarque de suite la haute teneur en fécule comparativement aux au-
tres éléments. Et si l'on considère que c'est cette richesse en fécule qui consti-
LA FUMURE DU MANIOC
La consommation du tapioca devenant de plus en plus considérable, on
constate une tendance très marquée à l'extension de la culture du manioc
dans nos colonies tropicales et plus particulièrement à l'île de la Réunion.
Il devient donc nécessaire, pour augmenter la production, de recourir aux
méthodes rationnelles de culture capables d'accroître la quantité et la qualité
du produit.
Les essais faits dans le but de préciser la fumure la plus convenable à
appliquer au manioc ne sont pas nombreux ; néanmoins, les résultats obtenus à
la suite de ces essais peuvent fournir des indications utiles à interpréter pour
le choix des engrais susceptibles de convenir à cette plante.
Il nous paraît utile de signaler, dans cet ordre d'idées, les quelques consta-
tations relevées en Indo-Chine et à l'île de la Réunion, constatations qui nous
paraissent avoir une portée pratique réelle et qui peuvent inciter les cultiva-
teurs de manioc à se livrer à de nouvelles expériences.
On sait que le but à atteindre dans la production du manioc est l'augmen-
tation de la richesse en fécule.
Un premier point à observer réside dans la sélection rigoureuse des diver-
ses variétés de manioc cultivées, afin d'éliminer celles qui, au point de vue de la
teneur en fécule, n'ont qu'une valeur très restreinte.
Le manioc amer (Jatropha Manihot L.) à racines à suc laiteux, jaunâtre,
âcre et vénéneux, est très répandu au Rrésil, dans l'Inde, aux Antilles, etc., où
il porte des noms divers. Il a donné naissance à deux variétés, l'une à tige rouge,
l'autre à tige bleue, que l'on rencontre fréquemment aux Seychelles, à Mau-
rice et Rourbon, dans les terrains non cultivés situés dans le voisinage de la
mer.
Le manioc doux ou cassave douce (Manihot aipi, Plan ou Jatropha Lœflin-
gii L.), à tubercules volumineux et rougeâtres et à suc non vénéneux et plus
riche en fécule que l'espèce précédente, paraît être également originaire du
Rrésil, où il est connu sous le nom de « Mandioca mansa ».
Les variétés de la cassave douce sont assez nombreuses. A la Réunion, on
rencontre, entre autres, le manioc cheval à tiges, branches et racines peu fécu-
lentes, très tardif; il doit être éliminé des bonnes cultures.
La variété la plus riche en fécule est le manioc de Singapour, qui a donné
trois sous-variétés : blanche, rosée et bleue. Cette variété gagne du terrain sur
une autre très féculente aussi et bien connue à la Réunion sous le nom de
manioc « sosso » ou « manioc de Saint-Philippe », très rustique et donnant de
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Fécule 23,10
Sucre, gOlnme. 5,63
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Matières azotées. 1,07
Matières grasses. 0,40
Sels n}inéraux.,. 0,65
Eau 67,65
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