Presse et revues
709 pages
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Le croisement peut jouer un rôle utile et amener plus rapidement une popu-
lation bovine ou autre à son état de perfection, mais le succès sera toujours coûteux
,et incertain tant que les conditions de milieu ne seront pas semblables à celles
de la région habitée par la race croisante. Tant que l'on voudra faire de l'élevage à
l'état de demi-liberté - le seul possible et le seul rémunérateur quand il s'agit
4e troupeaux considérables — il faudra se garder de changer notre merveilleuse
race indigène. Elle possède d'ailleurs suffisamment de qualités pour ne pas
mériter d'être soumise à la cruelle épreuve d'un croisement quelconque.
Sélection. — Contrairement à certaines théories, en s'appuyant sur les résul-
tats de la pratique agricole, l'examen impartial des faits indique nettement la
supériorité des méthodes de sélection. Ces méthodes consistent à faire repro-
duire entre eux, comme il a été dit, des sujets de même race en choisissant les
reproducteurs les plus aptes à transmettre à leurs produits les qualités utiles, la
perfection des formes et le développement de certaines aptitudes. Sans la sélec-
tion, sans le choix judicieux des reproducteurs (mâle et femelle), les races les
plus importantes au point de vue économique retourneraient à un type primitif
imparfait et ne réuniraient aucune des qualités indispensables à un élevage
rationnel. De là la nécessité d'éliminer de la reproduction les individus défec-
tueux pourne conserver que ceux qui correspondent, par leurs aptitudes, au but
qu'on se propose. La sélection offre les avantages d'une grande sécurité et d'une
réussite presque certaine. Les animaux utilisés pour la reproduction se trouvant
déjà adaptés au milieu, elle exige un minimum de capitaux — ce qui n'est certes
pas à dédaigner — puisque aucun reproducteur étranger n'est introduit. Et si,
pour une cause ou pour une autre, on veut abandonner l'entreprise, aucune
influence néfaste n'est venue modifier la valeur de larace exploitée. La sélection
a, sur le croisement, l'avantage d'être sûre, de moins exposer aux variations, aux
retours en arrière. C'est donc par la sélection, au moins en ce qui concerne les
bovidés, que l'on devra chercher à arriver et que l'on arrivera certainement
à des résultats sérieux dans un temps relativement court.
Choix des reproducteurs. — Dans l'élève des animaux domestiques, le
reproducteur est l'animal destiné à, reproduire son espèce, sa race, avec des
aptitudes diverses. Le phénomène physiologique en vertu duquel les ascendants
transmettent leurs propriétés naturelles ou acquises à leurs descendants se
nomme l'hérédité. L'éleveur devra donc tenir un grand compte de l'hérédité dans le
choix des reproducteurs. En dehors de considérations individuelles, l'hérédité
de famille jouant un rôle considérable, il sera bon de considérer l'origine, les
antécédents et la valeur de l'ascendance. Avant de choisir les reproducteurs, il
faut étudier les aptitudes de la race, c'est-à-dire chercher à connaître ce que
l'animal que l'on veut exploiter peut donner au point de vue économique, ce
que le millieu dans lequel elle vit, le régime de culture, les qualités de race, les
débouchés probables, permettront de développer chez la race à améliorer. En
principe, toute race porte en elle une ou plusieurs aptitudes spéciales capables
de se perfectionner suivant les circonstances. L'exploitation des bovidés comporte
donc plusieurs entreprises distinctes. Quelles sont celles auxquelles se prêtent
les bovidés de la Colonie, quelles sont-celles qu'il faut entreprendre en vue
de débouchés probables. ,
Comme il a été dit précédemment, le bœuf à bosse est un animal appartenant
à une race anciennement constituée, d'une rusticité remarquable, possé-
dant une grande aptitude à l'engraissement et au travail et, par conséquent,
dans d'excellentes conditions d'amélioration et d'exploitation. D'autre part, les
conditions économiques semblent favorables à la production de la viande et du
travail moteur ; il faudra chercher à produire des animaux réunissant au
maximum les qualités indispensables à cette exploitation.
Généralement, tous les bovidés, quelle que soit leur utilisation pendant la
vie, finissent leur carrière à l'abattoir et, comme la production de la viande se
place au premier rang par son importance, la conformation recherchée devra
répondre tout d'abord aux exigences du commerce de la boucherie. Les bases
de la sélection des reproducteurs porteront, pour les mâles comme pour les
femelles, sur l'examen des organes de reproduction et sur l'examen de la
conformation.
- Mâles. - Il va sans dire que la première condition à remplir doit être de
choisir des reproducteurs capables de procréer. Le taureau doit présenter les
meilleures conditions de vigueur et de tempérament permettant l'accomplis-
sement de la fonction génératrice.
Le croisement peut jouer un rôle utile et amener plus rapidement une popu-
lation bovine ou autre à son état de perfection, mais le succès sera toujours coûteux
,et incertain tant que les conditions de milieu ne seront pas semblables à celles
de la région habitée par la race croisante. Tant que l'on voudra faire de l'élevage à
l'état de demi-liberté - le seul possible et le seul rémunérateur quand il s'agit
4e troupeaux considérables — il faudra se garder de changer notre merveilleuse
race indigène. Elle possède d'ailleurs suffisamment de qualités pour ne pas
mériter d'être soumise à la cruelle épreuve d'un croisement quelconque.
Sélection. — Contrairement à certaines théories, en s'appuyant sur les résul-
tats de la pratique agricole, l'examen impartial des faits indique nettement la
supériorité des méthodes de sélection. Ces méthodes consistent à faire repro-
duire entre eux, comme il a été dit, des sujets de même race en choisissant les
reproducteurs les plus aptes à transmettre à leurs produits les qualités utiles, la
perfection des formes et le développement de certaines aptitudes. Sans la sélec-
tion, sans le choix judicieux des reproducteurs (mâle et femelle), les races les
plus importantes au point de vue économique retourneraient à un type primitif
imparfait et ne réuniraient aucune des qualités indispensables à un élevage
rationnel. De là la nécessité d'éliminer de la reproduction les individus défec-
tueux pourne conserver que ceux qui correspondent, par leurs aptitudes, au but
qu'on se propose. La sélection offre les avantages d'une grande sécurité et d'une
réussite presque certaine. Les animaux utilisés pour la reproduction se trouvant
déjà adaptés au milieu, elle exige un minimum de capitaux — ce qui n'est certes
pas à dédaigner — puisque aucun reproducteur étranger n'est introduit. Et si,
pour une cause ou pour une autre, on veut abandonner l'entreprise, aucune
influence néfaste n'est venue modifier la valeur de larace exploitée. La sélection
a, sur le croisement, l'avantage d'être sûre, de moins exposer aux variations, aux
retours en arrière. C'est donc par la sélection, au moins en ce qui concerne les
bovidés, que l'on devra chercher à arriver et que l'on arrivera certainement
à des résultats sérieux dans un temps relativement court.
Choix des reproducteurs. — Dans l'élève des animaux domestiques, le
reproducteur est l'animal destiné à, reproduire son espèce, sa race, avec des
aptitudes diverses. Le phénomène physiologique en vertu duquel les ascendants
transmettent leurs propriétés naturelles ou acquises à leurs descendants se
nomme l'hérédité. L'éleveur devra donc tenir un grand compte de l'hérédité dans le
choix des reproducteurs. En dehors de considérations individuelles, l'hérédité
de famille jouant un rôle considérable, il sera bon de considérer l'origine, les
antécédents et la valeur de l'ascendance. Avant de choisir les reproducteurs, il
faut étudier les aptitudes de la race, c'est-à-dire chercher à connaître ce que
l'animal que l'on veut exploiter peut donner au point de vue économique, ce
que le millieu dans lequel elle vit, le régime de culture, les qualités de race, les
débouchés probables, permettront de développer chez la race à améliorer. En
principe, toute race porte en elle une ou plusieurs aptitudes spéciales capables
de se perfectionner suivant les circonstances. L'exploitation des bovidés comporte
donc plusieurs entreprises distinctes. Quelles sont celles auxquelles se prêtent
les bovidés de la Colonie, quelles sont-celles qu'il faut entreprendre en vue
de débouchés probables. ,
Comme il a été dit précédemment, le bœuf à bosse est un animal appartenant
à une race anciennement constituée, d'une rusticité remarquable, possé-
dant une grande aptitude à l'engraissement et au travail et, par conséquent,
dans d'excellentes conditions d'amélioration et d'exploitation. D'autre part, les
conditions économiques semblent favorables à la production de la viande et du
travail moteur ; il faudra chercher à produire des animaux réunissant au
maximum les qualités indispensables à cette exploitation.
Généralement, tous les bovidés, quelle que soit leur utilisation pendant la
vie, finissent leur carrière à l'abattoir et, comme la production de la viande se
place au premier rang par son importance, la conformation recherchée devra
répondre tout d'abord aux exigences du commerce de la boucherie. Les bases
de la sélection des reproducteurs porteront, pour les mâles comme pour les
femelles, sur l'examen des organes de reproduction et sur l'examen de la
conformation.
- Mâles. - Il va sans dire que la première condition à remplir doit être de
choisir des reproducteurs capables de procréer. Le taureau doit présenter les
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sement de la fonction génératrice.
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