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humide, je serais plus disposé à en préconiser l'élevage dans les endroits secs
et au bord de la mer, du côté de la baie de Kigny et d'Ambodivahibe par exem-
ple. Le mouton devrait être élevé à l'abri de la pluie et nourri à la saison sèche.
avec du foin du pays préparé à peu de frais.
Quelques essais tentes à la société Franco-Antankara dans ces conditions et
avec des moutons de Tulear ont donné de bons résultats. Des croisements avec
la brebis de Tulear et le bélier de France ont donné, à la même société, d'excel-
lents produits.
La chèvre, très rustique, vit très bien partout.
Cheval. -- L'élevage du cheval n'a jamais été étudié jusqu'à présent dans la
circonscription. Il s'agirait d'abord de rechercher un terrain calcaire et suffisam-
ment irrigué, et c'est là la grande difficulté. Peut-être pourrait-on songer à la
vallée de la Tsarahenana, la meilleure de toutes, à son embouchure surtout,
pour essayer cet élevage et encoredevrait-on s'adresser à des races de grande
résistance, comme les chevaux sardes, corses.
Le plateau du Sakaramy, bien irrigué, pourrait peut-être être choisi en
seconde ligne.
L'âne vient très bien. Pourquoi ne pas essayer le mulet?
Porc. — Le porc vient très bien et la race en est bonne.
Epizooties.- Sur lebœuf, jen'ai eu à constater ici que quelques cas très isolés
de charbon bactéridien. La piroplasmose a sévi ici dans la plaine de Bobaomby.
et dans les pâturages compris entre Antongobato et la montagne d'Ambre. Elle
fait toujours son apparition à la suite de très grande sécheresse. Le charbon n'a
été constaté que deux fois à Ankorika.
Je n'ai jamais eu à signaler un cas de tuberculose pendant les quatre ans
que j'ai assuré le service de la circonscription.
Pâturages. — Une graminée appelée par les indigènes Vero et qui n'est
autres que l'Andropogon austro-caledonicum compose presqu'exclusivement les
pâturages du territoire, quels qu'ils soient ; on la rencontre aussi bien dans
les vallées que sur les flancs des montagnes. Quand elle est jeune, verte, cette
graminée convient très bien aux bêtes à cornes, aux chevaux, aux moutons;
sèche, elle perd presque toutes ses qualités nutritives et n'est acceptée par les
animaux que faute de mieux, Les soies longues et rigides qui surmonten les
graines peuvent en même temps occasionner des maladies des voies respiratoires
et digestives graves.
Comme la saison des pluies et la période sèche sont bien tranchées dans
l'extrême Nord de Madagascar, les pâturages qui; d'une façon générale, convien-
nent bien pendant la saison des pluies et les deux mois qui la suivent, ne valent,
pour la plupart, rien, quand arrivent les mois de juillet et suivants.
La vallée qui fournit les meilleurs pâturages est certainement et de beau-
coup la vallée de la Tsarahenana. Fortement arrosée pendant presque toute
l'année, cette région compte de nombrenses rizières. La récolte du riz se fait
deux fois par an. La population bovine est nombreuse, surtout du côté d'Am-
bavahibe, qui est le point important du versant Est du massif d'Ambre. Les
bœufs pâturent sur les petits plateaux pendant toute la saison des pluies pour
descendre ensuite dans toutes les petites vallées après la récolte du riz. Quelle
que soit l'époque de l'année, les bœufs y sont toujours les plus beaux. Il se fait
là une grand commerce de bœufs. Viennent ensuite les pâturages de la vallée
de Besokatra et des plaines d'Antongobato. ..-
Les essais de prairies artificielles tentés à Andranomainty, chez un de nos
principaùx colons, n'ont pas donné de résultat valable.
Antsirane, le 1er Août 1904.
SEGUIN.
II. - A VOHEMAR
Généralités sur la climatologie, le sol et l'aspect du pays. — La province de
Vohemar s'étend entre les 12°5 et 15° de latitude Sud et les 47° et 48° de longi-
tude Est. Elle est donc située dans la zone tropicale; elle est de plus limitée à l'Est
par l'Océan Indien et subit par conséquent le régime des moussons. Dù 1er mai
au 1er décembre, souffle la mousson du Sud, qui correspond à-la-saison sèche, et
pendant le reste de l'année, souffle la mousson du Nord, qui correspond ;à la
saison des pluies. , : _J
humide, je serais plus disposé à en préconiser l'élevage dans les endroits secs
et au bord de la mer, du côté de la baie de Kigny et d'Ambodivahibe par exem-
ple. Le mouton devrait être élevé à l'abri de la pluie et nourri à la saison sèche.
avec du foin du pays préparé à peu de frais.
Quelques essais tentes à la société Franco-Antankara dans ces conditions et
avec des moutons de Tulear ont donné de bons résultats. Des croisements avec
la brebis de Tulear et le bélier de France ont donné, à la même société, d'excel-
lents produits.
La chèvre, très rustique, vit très bien partout.
Cheval. -- L'élevage du cheval n'a jamais été étudié jusqu'à présent dans la
circonscription. Il s'agirait d'abord de rechercher un terrain calcaire et suffisam-
ment irrigué, et c'est là la grande difficulté. Peut-être pourrait-on songer à la
vallée de la Tsarahenana, la meilleure de toutes, à son embouchure surtout,
pour essayer cet élevage et encoredevrait-on s'adresser à des races de grande
résistance, comme les chevaux sardes, corses.
Le plateau du Sakaramy, bien irrigué, pourrait peut-être être choisi en
seconde ligne.
L'âne vient très bien. Pourquoi ne pas essayer le mulet?
Porc. — Le porc vient très bien et la race en est bonne.
Epizooties.- Sur lebœuf, jen'ai eu à constater ici que quelques cas très isolés
de charbon bactéridien. La piroplasmose a sévi ici dans la plaine de Bobaomby.
et dans les pâturages compris entre Antongobato et la montagne d'Ambre. Elle
fait toujours son apparition à la suite de très grande sécheresse. Le charbon n'a
été constaté que deux fois à Ankorika.
Je n'ai jamais eu à signaler un cas de tuberculose pendant les quatre ans
que j'ai assuré le service de la circonscription.
Pâturages. — Une graminée appelée par les indigènes Vero et qui n'est
autres que l'Andropogon austro-caledonicum compose presqu'exclusivement les
pâturages du territoire, quels qu'ils soient ; on la rencontre aussi bien dans
les vallées que sur les flancs des montagnes. Quand elle est jeune, verte, cette
graminée convient très bien aux bêtes à cornes, aux chevaux, aux moutons;
sèche, elle perd presque toutes ses qualités nutritives et n'est acceptée par les
animaux que faute de mieux, Les soies longues et rigides qui surmonten les
graines peuvent en même temps occasionner des maladies des voies respiratoires
et digestives graves.
Comme la saison des pluies et la période sèche sont bien tranchées dans
l'extrême Nord de Madagascar, les pâturages qui; d'une façon générale, convien-
nent bien pendant la saison des pluies et les deux mois qui la suivent, ne valent,
pour la plupart, rien, quand arrivent les mois de juillet et suivants.
La vallée qui fournit les meilleurs pâturages est certainement et de beau-
coup la vallée de la Tsarahenana. Fortement arrosée pendant presque toute
l'année, cette région compte de nombrenses rizières. La récolte du riz se fait
deux fois par an. La population bovine est nombreuse, surtout du côté d'Am-
bavahibe, qui est le point important du versant Est du massif d'Ambre. Les
bœufs pâturent sur les petits plateaux pendant toute la saison des pluies pour
descendre ensuite dans toutes les petites vallées après la récolte du riz. Quelle
que soit l'époque de l'année, les bœufs y sont toujours les plus beaux. Il se fait
là une grand commerce de bœufs. Viennent ensuite les pâturages de la vallée
de Besokatra et des plaines d'Antongobato. ..-
Les essais de prairies artificielles tentés à Andranomainty, chez un de nos
principaùx colons, n'ont pas donné de résultat valable.
Antsirane, le 1er Août 1904.
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Généralités sur la climatologie, le sol et l'aspect du pays. — La province de
Vohemar s'étend entre les 12°5 et 15° de latitude Sud et les 47° et 48° de longi-
tude Est. Elle est donc située dans la zone tropicale; elle est de plus limitée à l'Est
par l'Océan Indien et subit par conséquent le régime des moussons. Dù 1er mai
au 1er décembre, souffle la mousson du Sud, qui correspond à-la-saison sèche, et
pendant le reste de l'année, souffle la mousson du Nord, qui correspond ;à la
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