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Le « Sea Island » et une autre variété dont nous n'avons pu obtenir le nom
(sans doute le Pérou dur) avaient été plantées l'une à côté de l'autre.
La façon dont ces deux espèces se comportèrent attira d'une façon particu-
lière notre attention.
Le « Sea Island » avait végété suivant le mode décrit plus haut, donnant
deux récoltes très médiocres sans s'être bien développé.
L'autre, après avoir poussé avec vigueur, ne fructifiait pas en mai et, sans
subir d'arrêt de végétation à cette date, avait produit, fin septembre, une
grande quantité de coton d'excellente qualité. On doit donc en conclure quel'épo-
que de maturation normale est le mois de septembre.
Notre dernière remarque porte sur l'examen des terrains ; elle ne pouvait
être importante, vu la faible quantité des surfaces mises en culture ; nous
observions cependant qu'en terres sableuses, acides ou trop humides, le coton-
nier, pas plus du reste que bon nombre d'autres plantes communes de la
région, ne prenait de développement : il demeurait chétif et portait une ou deux
capsules au plus.
En toutes sortes de sols, les sujets indigènes atteignaient de fortes dimen-
sions ; mais il fallait tenir compte de leur âge ; il est certain que plusieurs
années avaient dû leur être nécessaires pour arriver à cette taille.
Ces diverses observations, par ce qu'elles nous révélaient d'inattendu, nous
servirent singulièrement à élaborer notre plan d'essais de 1905.
Voici les points principaux sur lesquels devaient porter nos essais :
1° Choix des variétés les mieux adaptées à la région. — (Nous avons vu plus
haut que deux variétés semées dans le même champ avaient végété d'une
façon différente et donné des résultats également variables).
2° Détermination de l'époque des semis. — Les saisons régulières et parfai-
tement tranchées que nous avons ici, donnent une importance toute spéciale à
la recherche de ce renseignement.
Les indigènes, d'ailleurs, en connaissent toute la valeur pour leurs cultures
et tentent rarement un semis s'il ne peut être exécuté à une époque que
l'expérience a montré propice.
Enfin, les observations citées plus haut au sujet de la végétation du coton-
nier, nous ont montré que ce dernier ouvrait ses capsules à deux dates précises
et nous ne devons pas nous étonner si l'expérience vient à démontrer, dans la
suite, qu'à une de ces deux époques, il convient de faire correspondre celle de
nos semis.
3° Choix des terrains. — Comme toutes les plantes dont on veut obtenir
un rendement industriel, le cotonnier, sans être très exigeant, demande au sol de
remplir certaines conditions dont la détermination est d'un intérêt primordial.
Nous devions donc, à ce sujet, obtenir la confirmation des données déjà
acquises par l'observation des,cotonniers existant dans la région.
Le champ d'expériences de la station, constitué par cinq parcelles de
chacune un hectare, avait pour mission de répondre à ces questions.
Chaque mois de la saison des pluies, nous devions semer un hectare. Ce
semis devait comprendre un certain nombre de variétés. — Bornons-nous à
reproduire les fiches de renseignements à l'aide desquelles nous avons suivi ces
essais, nous tâcherons ensuite d'en tirer les conclusions les plus importantes.
ESSAI N° 1
Parcelle A, contenant 1 hectare, sol silico-argileux, magnésien, légèrement
humifère, coloration peu foncée, sous-solde même nature, plus clair, perméable.
Etait recouvert de hautes herbes et, çà et là, de petits champs de manioc et autres
cultures indigènes : patates, arachides, etc.
Pente légère au Sud.
Travaux et prix de revient. — Le 15 août 1904, défri-
chement, brûlage, réglage du sol, 30 journées
d'homme 30 fr. 00
15 septembre, 1er labour à la charrue 25 00
Ce labour est suivi d'un roulage. 15 00
Le 15 octobre, 2e labour plus profond en croisant. 25 00
Le 15 novembre, après les pluies, 3e labour (dans
lequel une grande quantité d'herbe est enfouie) 25 00
Le 14 décembre, billonnage à la charrue pour le semis. 15 00
135 fr. 00
Le « Sea Island » et une autre variété dont nous n'avons pu obtenir le nom
(sans doute le Pérou dur) avaient été plantées l'une à côté de l'autre.
La façon dont ces deux espèces se comportèrent attira d'une façon particu-
lière notre attention.
Le « Sea Island » avait végété suivant le mode décrit plus haut, donnant
deux récoltes très médiocres sans s'être bien développé.
L'autre, après avoir poussé avec vigueur, ne fructifiait pas en mai et, sans
subir d'arrêt de végétation à cette date, avait produit, fin septembre, une
grande quantité de coton d'excellente qualité. On doit donc en conclure quel'épo-
que de maturation normale est le mois de septembre.
Notre dernière remarque porte sur l'examen des terrains ; elle ne pouvait
être importante, vu la faible quantité des surfaces mises en culture ; nous
observions cependant qu'en terres sableuses, acides ou trop humides, le coton-
nier, pas plus du reste que bon nombre d'autres plantes communes de la
région, ne prenait de développement : il demeurait chétif et portait une ou deux
capsules au plus.
En toutes sortes de sols, les sujets indigènes atteignaient de fortes dimen-
sions ; mais il fallait tenir compte de leur âge ; il est certain que plusieurs
années avaient dû leur être nécessaires pour arriver à cette taille.
Ces diverses observations, par ce qu'elles nous révélaient d'inattendu, nous
servirent singulièrement à élaborer notre plan d'essais de 1905.
Voici les points principaux sur lesquels devaient porter nos essais :
1° Choix des variétés les mieux adaptées à la région. — (Nous avons vu plus
haut que deux variétés semées dans le même champ avaient végété d'une
façon différente et donné des résultats également variables).
2° Détermination de l'époque des semis. — Les saisons régulières et parfai-
tement tranchées que nous avons ici, donnent une importance toute spéciale à
la recherche de ce renseignement.
Les indigènes, d'ailleurs, en connaissent toute la valeur pour leurs cultures
et tentent rarement un semis s'il ne peut être exécuté à une époque que
l'expérience a montré propice.
Enfin, les observations citées plus haut au sujet de la végétation du coton-
nier, nous ont montré que ce dernier ouvrait ses capsules à deux dates précises
et nous ne devons pas nous étonner si l'expérience vient à démontrer, dans la
suite, qu'à une de ces deux époques, il convient de faire correspondre celle de
nos semis.
3° Choix des terrains. — Comme toutes les plantes dont on veut obtenir
un rendement industriel, le cotonnier, sans être très exigeant, demande au sol de
remplir certaines conditions dont la détermination est d'un intérêt primordial.
Nous devions donc, à ce sujet, obtenir la confirmation des données déjà
acquises par l'observation des,cotonniers existant dans la région.
Le champ d'expériences de la station, constitué par cinq parcelles de
chacune un hectare, avait pour mission de répondre à ces questions.
Chaque mois de la saison des pluies, nous devions semer un hectare. Ce
semis devait comprendre un certain nombre de variétés. — Bornons-nous à
reproduire les fiches de renseignements à l'aide desquelles nous avons suivi ces
essais, nous tâcherons ensuite d'en tirer les conclusions les plus importantes.
ESSAI N° 1
Parcelle A, contenant 1 hectare, sol silico-argileux, magnésien, légèrement
humifère, coloration peu foncée, sous-solde même nature, plus clair, perméable.
Etait recouvert de hautes herbes et, çà et là, de petits champs de manioc et autres
cultures indigènes : patates, arachides, etc.
Pente légère au Sud.
Travaux et prix de revient. — Le 15 août 1904, défri-
chement, brûlage, réglage du sol, 30 journées
d'homme 30 fr. 00
15 septembre, 1er labour à la charrue 25 00
Ce labour est suivi d'un roulage. 15 00
Le 15 octobre, 2e labour plus profond en croisant. 25 00
Le 15 novembre, après les pluies, 3e labour (dans
lequel une grande quantité d'herbe est enfouie) 25 00
Le 14 décembre, billonnage à la charrue pour le semis. 15 00
135 fr. 00
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