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ÉTUDES
sur les bois employés pour la confection des traverses
de chemin de fer et dans les travaux à la mer
I. — Nature des essences à employer dans la fabrication des traverses
La détermination de la nature des essences à employer dans la confection
des traverses a été, dès l'ouverture, des travaux, l'objet des préoccupations de
l'administration.
Les forêts traversées par la ligne renferment de très nombreuses variétés
de bois dont les qualités, surtout au point de vue spécial qui nous occupe,
étaient en 1900 à peu près indéterminées.
Seul, le chemin de fer de la Réunion, qui, depuis plusieurs années, s'appro-
visionnait à Madagascar, pouvait fournir alors d'utiles renseignements.
visionnait à Madagascar, l'administration de cette ligne, qui, très obligeamment,
On s'adressa donc à l'administration de cette ligne, qui, très obligeamment,
fit parvenir à la Direction des travaux publics des échantillons de takamaka
rouge, de hintsina et de petit nato, les seules essences dont elle préconisait
l'emploi et qu'elle admettait dans ses fournitures.
Le takamaka rouge était considéré comme supérieur et l'échantillon
fourni avait été découpé dans une traverse qui était restée en place neuf ans.
Ces bois sont communs sur la côte et la demande du chemin de fer de la
Réunion étant faible, il lui était facile de se les procurer à bon compte.
Le 20 avril 1900, l'administration du chemin de fer de Tananarive à la
côte Est mit en adjudication, avec succès, une fourniture de 100.000 traverses.
Le cahier des charges imposait les mêmes essences qu'à la Réunion, mais auto-
risait les fournisseurs à livrer un vingt-cinquième de leur fourniture, soit au
total 4.000 traverses, « en essences autres que celles indiquées, pourvu que les
bois fussent durs et que leur poids spécifique fût égal ou supérieur à 900
kilos par mètre cube ».
Cette facilité avait pour but d'expérimenter les bois autres que le taka-
maka rouge, le hintsina et le petit nato, qui devenaient de plus en plus rares à
mesure qu'on s'éloignait de la côte et dont les réserves, même dans la partie
basse, n'auraient pas lardé à s'épuiser rapidement si l'on avait dû s'en tenir à
leur seul usage.
En 1902 et 1903, l'expérience n'ayant pas encore prononcé, on s'en tint
toujours au takamaka rouge, au hintsina et au petit nato.
En octobre 1903, l'examen de 1.500 traverses en service dans la section
Brickaville-Aniverano permit de conclure à l'excellence du palissandre et à la
très mauvaise tenue du rara et de l'hazomamy.
En 1904, on admit le palissandre qui était assez commun dans la forêt
Fanovana-Périnet et donnait déjà d'excellents résultats.
Enfin, en avril 1905, il fut procédé à une révision générale des premières
traverses mises en place.
Les traverses relevées comme étant hors d'usage et qui avaient plus de trois
ans de pose, furent amenées à Aniverano, classées par nature de bois et
étudiées avec soin pour déterminer la cause de leur détérioration.
De leur examen minutieux on put conclure :
1° Que les traverses en azina (ou kija), hazomboangy, hazomboto, hazo-
mamy, rara, rotra fotsy, vintanina fotsy, voapaka, voanantondriaka, vato-
dingana, devaient être rejetées d'une façon absolue;
20 Que le takamaka rouge, le hintsina, le palissandre, le petit nato, le
grand nato, le longotra, le rotra mena, le lalona, le volombondiborona pou-
ÉTUDES
sur les bois employés pour la confection des traverses
de chemin de fer et dans les travaux à la mer
I. — Nature des essences à employer dans la fabrication des traverses
La détermination de la nature des essences à employer dans la confection
des traverses a été, dès l'ouverture, des travaux, l'objet des préoccupations de
l'administration.
Les forêts traversées par la ligne renferment de très nombreuses variétés
de bois dont les qualités, surtout au point de vue spécial qui nous occupe,
étaient en 1900 à peu près indéterminées.
Seul, le chemin de fer de la Réunion, qui, depuis plusieurs années, s'appro-
visionnait à Madagascar, pouvait fournir alors d'utiles renseignements.
visionnait à Madagascar, l'administration de cette ligne, qui, très obligeamment,
On s'adressa donc à l'administration de cette ligne, qui, très obligeamment,
fit parvenir à la Direction des travaux publics des échantillons de takamaka
rouge, de hintsina et de petit nato, les seules essences dont elle préconisait
l'emploi et qu'elle admettait dans ses fournitures.
Le takamaka rouge était considéré comme supérieur et l'échantillon
fourni avait été découpé dans une traverse qui était restée en place neuf ans.
Ces bois sont communs sur la côte et la demande du chemin de fer de la
Réunion étant faible, il lui était facile de se les procurer à bon compte.
Le 20 avril 1900, l'administration du chemin de fer de Tananarive à la
côte Est mit en adjudication, avec succès, une fourniture de 100.000 traverses.
Le cahier des charges imposait les mêmes essences qu'à la Réunion, mais auto-
risait les fournisseurs à livrer un vingt-cinquième de leur fourniture, soit au
total 4.000 traverses, « en essences autres que celles indiquées, pourvu que les
bois fussent durs et que leur poids spécifique fût égal ou supérieur à 900
kilos par mètre cube ».
Cette facilité avait pour but d'expérimenter les bois autres que le taka-
maka rouge, le hintsina et le petit nato, qui devenaient de plus en plus rares à
mesure qu'on s'éloignait de la côte et dont les réserves, même dans la partie
basse, n'auraient pas lardé à s'épuiser rapidement si l'on avait dû s'en tenir à
leur seul usage.
En 1902 et 1903, l'expérience n'ayant pas encore prononcé, on s'en tint
toujours au takamaka rouge, au hintsina et au petit nato.
En octobre 1903, l'examen de 1.500 traverses en service dans la section
Brickaville-Aniverano permit de conclure à l'excellence du palissandre et à la
très mauvaise tenue du rara et de l'hazomamy.
En 1904, on admit le palissandre qui était assez commun dans la forêt
Fanovana-Périnet et donnait déjà d'excellents résultats.
Enfin, en avril 1905, il fut procédé à une révision générale des premières
traverses mises en place.
Les traverses relevées comme étant hors d'usage et qui avaient plus de trois
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De leur examen minutieux on put conclure :
1° Que les traverses en azina (ou kija), hazomboangy, hazomboto, hazo-
mamy, rara, rotra fotsy, vintanina fotsy, voapaka, voanantondriaka, vato-
dingana, devaient être rejetées d'une façon absolue;
20 Que le takamaka rouge, le hintsina, le palissandre, le petit nato, le
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