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Vieillesse 3
Malveillance des Sakalava 10
Causes inconnues, accidents. 4
Le troupeau s'est donc augmente de 202 têtes.
La méthode employée jusqu'ici par M. Perrier est une sorte de cheptel
mitigé ; il confie à une famille indigène un troupeau de 100 têtes, lui abandon-
nant, en retour, tous les sous-produits et une gratification annuelle de 2 francs
par tête de bétail. Ce moyen, qui lui avait donné de bons résultats avec les
populations du Centre, est mauvais avec les Sakalava et M. Perrier songe à
l'abandonner pour installer ses bœufs suivant la méthode australienne.
Son troupeau a été constitué à peu près de cette façon : 200 têtes de toutes
grosseurs achetées aux indigènes, 400 têtes également de grosseurs diverses
provenant de ses chasses aux bœufs sauvages sur le plateau de l'Ankara. Ces
derniers (baria) domestiqués, s'ils sont plus résistants à la disette, donnent, par
contre, des produits de boucherie inférieurs comme poids.
Il est à présumer que les résultats obtenus jusqu'ici par M. Perrier augmen-
teront d'une manière sensible dès qu'il se sera placé dans de meilleures condi-
tions économiques.
III. - DISTRICT DE LA MAHAJAMBA
Marovoay, Sainte-Marie, Beronono, Ansanivaky, Mampikony, Maroviko, Za-
findrahazaka, Marosakoa, LeanjoPort-Bergé, Ankoto-Komby, AnkerikaAmbinda,
Ambatomainty, Marolopotra, Antsinjomitondraka, Androhibe, Majunga, localités
de cette subdivision administrative, possèdent des pâturages remarquables.
Entre Marovoay et Sainte-Marie, à signaler la belle plaine de la Sarapitsa et
du ruisseau de Bedohy qui fournit à toute époque des herbages de bonne qua-
lité.
A Sainte-Marie, M. Slusansky possède actuellement 540 têtes de bétail se
répartissant en 5 troupeaux qui pâturent sur le Kamoro et la Mahajamba, don-
nés en cheptel aux indigènes.
M. Slusanky a fait venir, en 1903, 50 moutons de l'Imerina. Les deux tiers ont
disparu, le pays semble donc ne pas convenir à cet élevage.
Antanivaky se trouve au pied du Bongolava et possède une vaste plaine sur
laquelle paissent de nombreux troupeaux. Un sujet grec, M. Dimitri Psaltis, en
Possède à lui seul 1.200 têtes, dont 525 vaches, le tout réparti en 19 troupeaux.
Les taureaux sont des animaux de moins de 2 ans, 4 seulement de 5 ans, de
belle venue, ont été conservés.
Tous ces animaux sont en excellent état, les vaches et les veaux eux-mê-
mes fort plaisir à voir. J'ai remarqué des animaux de 2 ans et demi, pouvant
donner 150 kilogrammes de viande et d'autres de 3 ans, 180 kilogrammes.
Peu de mortalité, 3 environ, due aux caïmans.
Je n'insiste pas sur les autres parties de la région que j'ai parcourue. For-
mée d'une suite de soulèvements et de dépressions, elle constitue, dans son
ensemble, des pâturages excellents où les animaux trouvent, sur les hauteurs
en saison des pluies, et dans les parties basses en saison sèche, une nourriture
abondante.
Je me bornerai à signaler la dépression du Bongolava, entre Ankotokomby,
Ambida, Ambatomainty et Marolopotra.
Il y a là une suite de riches pâturages qui pourraient être utilisés par la
Colonie pour y établir une station-école.
h Je ne crois pas que le mouton viendrait bien dans cette région, sauf sur les
hauteurs du Bongolava. Des essais partiels, faits à Mampikony par M. Cristo-
Phari et à Port-Bergé par M. Dimitrios, n'ont pas réussi.
IV. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'ÉLEVAGE
DANS LA CIRCONSCRIPTION DE MAJUNGA
, De ce qui précède, on voit que, dans son ensemble, l'étendue de la circons-
cription de Majunga est un terrain d'élection pour l'élevage extensif du bœuf.
Les indigènes, et en particulier les Sakalava, l'ont compris depuis long-
temps.
Quelques colons s'y sont adonnés depuis peu, mais malheureusement ces
