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« Il n'y a pas lieu, en d'autres termes, de faire intervenir la communauté
des récepteurs ».
Les conclusions suivantes découlent de ce qui précède :
1° La nécessité de posséder un sérum antipestique produit par le buffle, -
pour l'inoculer au buffle, de même qu'il existe actuellement un sérum anti-
pestique, produit par le bœuf, qui devra être réservé pour cette espèce exclusi-
vement.
20 En attendant que cette production des deux sérums soit réalisée, quand.
il s'agira d'une région peuplée, de buffles et infectée de peste bovine, il y aura
lieu de chercher d'abord à obtenir la guérison des buffles par des injections
de sérum de bœuf antipestique de Nha-trang, et de lui substituer ultérieurement
le sérum des buffles guéris.
Les deux remarques que nous venons de faire nous paraissent de nature à
rendre la sérumthérapie antipestique plus économique et, par conséquent, plus
pratique.
LA PRODUCTION MONDIALE DE L'OR
La production universelle de l'or, qui n'avait été en moyenne que de
39.900.000francs par année, de la découverte de l'Amérique (1493) à la fin du XVIIIe
siècle ; qui s'était élevée à 81.600.000 francs entre 1801 et 1850 ; que l'exploita-
tion des placers de la Californie et de l'Australie avait brusquement portée à
672.700.000 francs entre 1851 et 1870; qui s'était cependant abaissée à 571.300.000
francs entre 1871 et 1890 ; a surtout pris une grande importance à partir de 1895,
date à laquelle, pour la première fois, le milliard de francs a été atteint
(1.030.100.000 francs).
Il convient de remarquer qu'en 1898, année qui précéda la guerre du
Transvaal, la production de l'Afrique du Sud atteignit 417 millions de francs.
Pendant cette même année, l'Australie donna 313 millions, la production des
Etats-Unis fut de 334 millions et celle des pays divers de 423 millions, portant
la production universelle au chiffre total de 1.487 millions de francs.
Si la production du Transvaal avait suivi, entre 1898 et 1904, la progression
constatée pendant les années 1896, 1897 et 1898, la production aurifère mondiale
aurait dépassé 2.200 millions de francs en 1904.
(Extrait du Moniteur des colonies).
LE COMMERCE DE L'INDO-CHINE AVEC LES PAYS D'EXTRÊME-ORIENT EN 1904
Le Bulletin économique de l'Indo-Chine vient de publier une note relative
au commerce de cette colonie avec les pays d'Extrême-Orient en 1904.
D'après les statistiques officielles établies par la direction des douanes et
régies, le commerce direct de l'Indo-Chine avec les pays avoisinants, c'est-à-dire
le Siam, la Chine, le Japon, les Indes Néerlandaises, les Philippines et les Indes
anglaises, s'est élevé, pour 1904, à 67.075.049 francs dont 21.685.659 francs à
l'importation et 45.369.390 francs à l'exportation.
Sous la rubrique « Commerce indirect » sont comprises les marchandises
venant de l'Indo-Chine ou destinées à cette colonie qui transitent par les grands
ports de Hong-Kong et Singapour et dont la valeur totale a été de 125.852.850
francs en 1904. Une certaine quantité de ces produits est expédiée de ces entre-
pôts dans les différents pays qui avoisinent notre grande colonie d'Extrême-
Orient ou en est originaire. Malheureusement, il est impossible d'en fixer le
chiffre d'une façon précise. Toutefois, si l'on étudie attentivement les statistiques,
on y remarque, tant à l'importation qu'à l'exportation, un grand nombre de
marchandises qui proviennent sûrement des autres contrées d'Extrême-Orient ou
qui leur sont destinées : La valeur de ces denrées est de 36.654.000 francs à
l'importation et de 54.469.000 francs à l'exportation, ce qui permet déjà de
porterie chiffre total du commerce de l'Indo-Chine avec les pays voisins à plus
de cent cinquante-huit millions de francs.
Parmi les articles d'importation, les objets asiatiques en bois, métal, tissus,
paille, etc., les vermicelles, vins, sirops, sauces et médicaments asiatiques,
