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DROITS D'ENTRÉE AU NATAL DES VIANDES CONGELÉES
ET ANIMAUX DE BOUCHERIE
Le Gouverneur du Natal a décidé de remettre en vigueur les règlements,
momentanément suspendus, qui frappent d'un droit d'entrée les viandes
congelées et les animaux destines à la boucherie.
Dorénavant, les exportateurs devront acquitter une taxe fixée à 30 schillings
(37 fr. 50) par bœuf ou vache, à 5 schillings (6 fr. 25) par mouton et à un
penny (0 fr. 10) par livre de viande abattue.
Les animaux importés pour les besoins de l'agriculture ou de l'élevage
entrent toujours en franchise.
VARIATIONS DU POUVOIR IMMUNISANT DES SÉRUMS
Nous extrayons d'une note de M. le vétérinaire Bauche, parue dans le
Bulletin économique de l'Indo-Chine, l'intéressant passage suivant :
Les dernières publications concernant le mode d'action des sérums nous
apportent sur cette question des documents intéressants à consulter.
Les récents travaux d'Albert Schütz, de, l'institut des maladies infectieuses
de Berlin, sur la disparition de divers sérums immunisants de l'organisme
animal, les travaux de Peiffer et Friedberger sur la production d'antisérums
immunisants dans l'organisme traité par un sérum hétérologue, et en dernier lieu
le très intéressant mémoire de Bordet (1), mettent en évidence ce fait intéres-
sant que là durée de l'immunité conférée par un sérum est beaucoup plus
courte, quand le producteur et l'animal traité sont d'espèces différentes, que
lorsqu'ils appartiennent à la même espèce.
'C'est ainsi que Schütz à observé que des cobayes traités avec un sérum
immunisant contre le vibrion cholérique supportaient, 26 jours après l'injection
du sérum, une inoculation mortelle pour les cobayes immunisés, quand le
sérum provenait du cobaye : quand, au contraire, le sérum provenait du lapin,
la durée de l'immunité conférée n'était que de 7 jours.
Une autre constatation importante est contenue dans les travalix de Schutz;
elle a trait à la variation du pouvoir immunisant d'un sérum spécifique suivant
que le producteur de sérum et l'inoculé sont ou ne sont pas d'espèces diffé-
rentes.
Alors que la dose de sérum à employer pour immuniser un cobaye, contre dix
doses mortelles d'une race spéciale de vibrion cholérique très virulente, était
de 1/1800 à 1/2600 d'une constante K, calculée pour un animal de poids donné,
elle n'était plus que 1/4000 de la même-constante quand le sang provenait de
la chèvre.
Ce qui précède nous explique très probablement, par analogie, pourquoi
nous avons eu de bons résultats dans le traitement sérothérapique des butfles
de l'école d'agriculture ; il est en eftet permis de penser que nous le devons à la
quantité de sérum employée, soit curativement, soit préventivement ; enfin à la
répétition des injections de sérum qui a prolongé la durée de l'immunité, qui
tendait continuellement à disparaître, conformément à l'opinion formulée par
Bordet, directeur de l'Institut Pasteur de Liège, quand il écrit: « La brièveté de
l'immunité conférée par une injection d'un sérum d'espèce étrangère, semble
bien due à ce que l'organisme, en règle très générale, élabore une matière anta-
goniste. fI Il , t d. l, tj. l'"
« L'influence de celle-ci n'est pas dirigée contre l'anticorps qui a conféré
l'immunité. Elle s'exerce d'une façon globale sur l'ensemble des anticorps
nouveaux ou spécifiques que le sérum étranger renferme. La production de la
matière antagoniste n'est donc nullement subordonnée à l'existence d'une iden-
tité ou d'une étroite parenté de constitution entre les éléments cellulaires de
l'organisme, et ceux, microbes, cellules quelconques, poisons, etc., vis-à-vis
desquels le sérum injecté manifeste ses propriétés.
(1) Les théories chimiques de l'immunité (Annales de l'Institut Pasteur, No 10, année 1904).
DROITS D'ENTRÉE AU NATAL DES VIANDES CONGELÉES
ET ANIMAUX DE BOUCHERIE
Le Gouverneur du Natal a décidé de remettre en vigueur les règlements,
momentanément suspendus, qui frappent d'un droit d'entrée les viandes
congelées et les animaux destines à la boucherie.
Dorénavant, les exportateurs devront acquitter une taxe fixée à 30 schillings
(37 fr. 50) par bœuf ou vache, à 5 schillings (6 fr. 25) par mouton et à un
penny (0 fr. 10) par livre de viande abattue.
Les animaux importés pour les besoins de l'agriculture ou de l'élevage
entrent toujours en franchise.
VARIATIONS DU POUVOIR IMMUNISANT DES SÉRUMS
Nous extrayons d'une note de M. le vétérinaire Bauche, parue dans le
Bulletin économique de l'Indo-Chine, l'intéressant passage suivant :
Les dernières publications concernant le mode d'action des sérums nous
apportent sur cette question des documents intéressants à consulter.
Les récents travaux d'Albert Schütz, de, l'institut des maladies infectieuses
de Berlin, sur la disparition de divers sérums immunisants de l'organisme
animal, les travaux de Peiffer et Friedberger sur la production d'antisérums
immunisants dans l'organisme traité par un sérum hétérologue, et en dernier lieu
le très intéressant mémoire de Bordet (1), mettent en évidence ce fait intéres-
sant que là durée de l'immunité conférée par un sérum est beaucoup plus
courte, quand le producteur et l'animal traité sont d'espèces différentes, que
lorsqu'ils appartiennent à la même espèce.
'C'est ainsi que Schütz à observé que des cobayes traités avec un sérum
immunisant contre le vibrion cholérique supportaient, 26 jours après l'injection
du sérum, une inoculation mortelle pour les cobayes immunisés, quand le
sérum provenait du cobaye : quand, au contraire, le sérum provenait du lapin,
la durée de l'immunité conférée n'était que de 7 jours.
Une autre constatation importante est contenue dans les travalix de Schutz;
elle a trait à la variation du pouvoir immunisant d'un sérum spécifique suivant
que le producteur de sérum et l'inoculé sont ou ne sont pas d'espèces diffé-
rentes.
Alors que la dose de sérum à employer pour immuniser un cobaye, contre dix
doses mortelles d'une race spéciale de vibrion cholérique très virulente, était
de 1/1800 à 1/2600 d'une constante K, calculée pour un animal de poids donné,
elle n'était plus que 1/4000 de la même-constante quand le sang provenait de
la chèvre.
Ce qui précède nous explique très probablement, par analogie, pourquoi
nous avons eu de bons résultats dans le traitement sérothérapique des butfles
de l'école d'agriculture ; il est en eftet permis de penser que nous le devons à la
quantité de sérum employée, soit curativement, soit préventivement ; enfin à la
répétition des injections de sérum qui a prolongé la durée de l'immunité, qui
tendait continuellement à disparaître, conformément à l'opinion formulée par
Bordet, directeur de l'Institut Pasteur de Liège, quand il écrit: « La brièveté de
l'immunité conférée par une injection d'un sérum d'espèce étrangère, semble
bien due à ce que l'organisme, en règle très générale, élabore une matière anta-
goniste. fI Il , t d. l, tj. l'"
« L'influence de celle-ci n'est pas dirigée contre l'anticorps qui a conféré
l'immunité. Elle s'exerce d'une façon globale sur l'ensemble des anticorps
nouveaux ou spécifiques que le sérum étranger renferme. La production de la
matière antagoniste n'est donc nullement subordonnée à l'existence d'une iden-
tité ou d'une étroite parenté de constitution entre les éléments cellulaires de
l'organisme, et ceux, microbes, cellules quelconques, poisons, etc., vis-à-vis
desquels le sérum injecté manifeste ses propriétés.
(1) Les théories chimiques de l'immunité (Annales de l'Institut Pasteur, No 10, année 1904).
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