Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1905
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 1905 1905
Description : 1905 (A5,N1)- (A5,N4). 1905 (A5,N1)- (A5,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301225
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
— 268 —
Arrêtons-nous à la faible moyenne de trois à quatre tonnes, qui pourrait être
obtenue sans fatiguer le sol.
On a calculé, en France, qu'un kilo de foin par cent kilos de poids vif peut
représenter le minimum d'alimentation suffisant pour constituer la ration
d'entretien d'un animal à qui on ne demande aucun travail, aucune augmenta-
tion de poids. Ce qui revient à dire qu'un kilo de foin par cent kilos de poids
vif suffit comme ration d'existence. Supposons le cas d'un indigène conservant
dix têtes de bétail adultes et jeunes, dans son village, pendant la saison sèche,
et supposons également que leur poids moyen puisse aller jusqu'à deux cents
kilos, chiffre certainement trop élevé, ce qui représenterait deux mille kilos de
poids vif à entretenir. Il en résulterait donc une dépense de 20 kilos de foin par
jour, six cents kilos par mois, c'est-à-dire de trois tonnes pour les cinq mois de
mauvaise saison. Ainsi, le foin récolté sur une étendue de un hectare pourrait
suffire à assurer L'existence de ces dix animaux, et cela d'autant mieux qu'ils
auraient pu continuer à trouver au pâturage le peu de nourriture dont ils doivent
se contenter en temps ordinaire, le foin étant ainsi un supplément.
Le foin devrait, bien entendu, être réeolté à une époque convenable, c'est-
à-dire au moment de la floraison des plantes, puisque sa digtibilité est en
raison inverse de la proportion de cellulose brute et que celle-ci se trouve
surtout dans les vieilles tiges. Quelle que soit l'aptitude iki bœuf à tirer parti
des fourrages grossiers, il n'y en a pas moins intérêt à lui fournir de préférence
des aliments aussi digestibles que possible.
On voit donc, par ce simple aperçu, basé sur des faits d'expérience rigou-
reusement contrôlés en Europe, qu'il serait relativement facile à l'indigène
d'enrayer en partie ces arrêts de croissance survenant à chaque saison sèche, ce
retard dans le développement tenant aux souffrances de la mère pendant la gesta-
tion, l'allaitement, aux privations du jeune animal après le sevrage, etc.
Enfin, s'il voulait s'intéresser plus particulièrement à quelques animaux, en
prévision de leur vente à plus ou moins brève échéance, il pourrait encore le
faire sans trop de peine : trois kilos de foin par cent kilos de poids vif sont
considérés, en France, comme suffisants pour entretenir un bœuf en stabulation
permanente. Pour un coupé de 450 kilos, il faudrait donc environ 400 kilos de
foin par mois, c'est-à-dire que les 4 tonnes de foin facilement récoltées sur un
hectare pris parmi les immenses étendues couvertes d'herbes pendant la belle
saison, suffiraient à préserver d'un dépérissement notable, pendant presque
toute la saison sèche, deux coupés en état d'être vendus. Et si le propriétaire de
ces bœufs voulait, par surcroît, consentir à ajouter, à ces quelques kilos de foin,
un peu de maïs vert ou en grains, de manioc, des patates avec ou sans cuisson, il
en arriverait ainsi tout naturellement à pouvoir faire de l'engraissement en
toute saison. Les exportations de bœufs entreraient alors dans une phase nou-
velle qui ignorerait beaucoup des difficultés de l'heure présente.
Bref, puisqu'un débouché certain et largement rémunérateur ne semble
devoir être assuré qu'aux seuls bœufs présentant de réelles qualités pour la
boucherie, colons et indigènes devront se mettre en mesure d'en produire
L'engraissement au pâturage est évidemment ce qu'il y a de préférable à tous.
égards, même à celui de la qualité de la viande, pendant la saison des pluies ou
en toute saison, là où la nature des pâturages le permettra. Mais lorsque ce mode
d'entretien du bétail ne sera possible que pendant une partie de l'annee, il faudra,
de toute nécessité, faire œuvre de prévoyance en se créant des réserves de four-
rage à l'époque favorable et en demandant à la culture de plus en plus ration-
nelle du sol les denrées nécessaires pour être à même de nourrir le plus possible,
car en matière d'engraissement, l'animal le plus économique est celui qui
mange le plus.
J'arrive maintenant aux exportations proprement dites. Il me paraît superflu
de rappeler ici les causes qui ont présidé à l'insuccès de la plupart des opéra-
tions un peu sérieuses entreprises au cours des deux dernières années. Dans
toute affaire commerciale, il y a à envisager le producteur et le consommateur,
avec, suivant les cas, un nombre plus on moins considérable d'intermédiaires.
En ce qui concerne plus spécialement le commerce des bœufs entre Madagascar
et l'Afrique du Sud, le consommateur est l'Afrikander, le producteur, l'indigène
malgache ; les intermédiaires obligés sont l'exportateur et le boucher sud-
africain
Pour qu'une affaire, quelle qu'elle soit, puisse durer, s'organiser solidement
en escomptant la sécurité de l'avenir, il faut que chacun : producteur, consom-
mateur, intermédiaires, y trouve, ou puisse espérer y trouver bientôt son
profit ; sinon, c'est la débâcle à brève échéance, aucune des catégories d'intéres-
Arrêtons-nous à la faible moyenne de trois à quatre tonnes, qui pourrait être
obtenue sans fatiguer le sol.
On a calculé, en France, qu'un kilo de foin par cent kilos de poids vif peut
représenter le minimum d'alimentation suffisant pour constituer la ration
d'entretien d'un animal à qui on ne demande aucun travail, aucune augmenta-
tion de poids. Ce qui revient à dire qu'un kilo de foin par cent kilos de poids
vif suffit comme ration d'existence. Supposons le cas d'un indigène conservant
dix têtes de bétail adultes et jeunes, dans son village, pendant la saison sèche,
et supposons également que leur poids moyen puisse aller jusqu'à deux cents
kilos, chiffre certainement trop élevé, ce qui représenterait deux mille kilos de
poids vif à entretenir. Il en résulterait donc une dépense de 20 kilos de foin par
jour, six cents kilos par mois, c'est-à-dire de trois tonnes pour les cinq mois de
mauvaise saison. Ainsi, le foin récolté sur une étendue de un hectare pourrait
suffire à assurer L'existence de ces dix animaux, et cela d'autant mieux qu'ils
auraient pu continuer à trouver au pâturage le peu de nourriture dont ils doivent
se contenter en temps ordinaire, le foin étant ainsi un supplément.
Le foin devrait, bien entendu, être réeolté à une époque convenable, c'est-
à-dire au moment de la floraison des plantes, puisque sa digtibilité est en
raison inverse de la proportion de cellulose brute et que celle-ci se trouve
surtout dans les vieilles tiges. Quelle que soit l'aptitude iki bœuf à tirer parti
des fourrages grossiers, il n'y en a pas moins intérêt à lui fournir de préférence
des aliments aussi digestibles que possible.
On voit donc, par ce simple aperçu, basé sur des faits d'expérience rigou-
reusement contrôlés en Europe, qu'il serait relativement facile à l'indigène
d'enrayer en partie ces arrêts de croissance survenant à chaque saison sèche, ce
retard dans le développement tenant aux souffrances de la mère pendant la gesta-
tion, l'allaitement, aux privations du jeune animal après le sevrage, etc.
Enfin, s'il voulait s'intéresser plus particulièrement à quelques animaux, en
prévision de leur vente à plus ou moins brève échéance, il pourrait encore le
faire sans trop de peine : trois kilos de foin par cent kilos de poids vif sont
considérés, en France, comme suffisants pour entretenir un bœuf en stabulation
permanente. Pour un coupé de 450 kilos, il faudrait donc environ 400 kilos de
foin par mois, c'est-à-dire que les 4 tonnes de foin facilement récoltées sur un
hectare pris parmi les immenses étendues couvertes d'herbes pendant la belle
saison, suffiraient à préserver d'un dépérissement notable, pendant presque
toute la saison sèche, deux coupés en état d'être vendus. Et si le propriétaire de
ces bœufs voulait, par surcroît, consentir à ajouter, à ces quelques kilos de foin,
un peu de maïs vert ou en grains, de manioc, des patates avec ou sans cuisson, il
en arriverait ainsi tout naturellement à pouvoir faire de l'engraissement en
toute saison. Les exportations de bœufs entreraient alors dans une phase nou-
velle qui ignorerait beaucoup des difficultés de l'heure présente.
Bref, puisqu'un débouché certain et largement rémunérateur ne semble
devoir être assuré qu'aux seuls bœufs présentant de réelles qualités pour la
boucherie, colons et indigènes devront se mettre en mesure d'en produire
L'engraissement au pâturage est évidemment ce qu'il y a de préférable à tous.
égards, même à celui de la qualité de la viande, pendant la saison des pluies ou
en toute saison, là où la nature des pâturages le permettra. Mais lorsque ce mode
d'entretien du bétail ne sera possible que pendant une partie de l'annee, il faudra,
de toute nécessité, faire œuvre de prévoyance en se créant des réserves de four-
rage à l'époque favorable et en demandant à la culture de plus en plus ration-
nelle du sol les denrées nécessaires pour être à même de nourrir le plus possible,
car en matière d'engraissement, l'animal le plus économique est celui qui
mange le plus.
J'arrive maintenant aux exportations proprement dites. Il me paraît superflu
de rappeler ici les causes qui ont présidé à l'insuccès de la plupart des opéra-
tions un peu sérieuses entreprises au cours des deux dernières années. Dans
toute affaire commerciale, il y a à envisager le producteur et le consommateur,
avec, suivant les cas, un nombre plus on moins considérable d'intermédiaires.
En ce qui concerne plus spécialement le commerce des bœufs entre Madagascar
et l'Afrique du Sud, le consommateur est l'Afrikander, le producteur, l'indigène
malgache ; les intermédiaires obligés sont l'exportateur et le boucher sud-
africain
Pour qu'une affaire, quelle qu'elle soit, puisse durer, s'organiser solidement
en escomptant la sécurité de l'avenir, il faut que chacun : producteur, consom-
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