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comporter trop d'aléas fil est certain que diverses éventualités peuvent se
produire: ainsi, une maison X. croyant pouvoir disposer d'un vapeur, câblera
d'acheter 250 bœufs et quelques centaines de moutons. Par extraordinaire, le
cablogramme arrivera à destination. Mais, si le lendemain, pour cause d'avaries
ou autre, la maison X. se voyant privée du vapeur sur lequel elle comptait, veut
câbler de ne tenir aucun compte de son premier ordre, et, si la ligne se trouve
alors interrompue, elle se trouvera condamnée à avoir un jour pour 15.000 francs
d'animaux qui attendront en vain le vapeur qui devait venir les prendre.
Résultats ? Désastreux, évidemment).
On pourrait aisément multiplier les exemples pour montrer que la régu-
larité des communications télégraphiques doit être obtenue au plus vite. 0
Je rappellerai aussi, pour mémoire, l'intérêt qu'il y a, d'après moi, à doter
Tulear de l'embryon de route carrossable et de l'adduction d'eau qui permet-
tront de réaliser pratiquement, comme je la conçois, la station d'arrêt où l'on
pourrait, en toute saison, faire bénéficier d'une période de repos suffisante et
d'une alimentation bien comprise tous les bœufs qui sembleraient en avoir
besoin.
Il est bien évident que la même réalisation peut être poursuivie ailleurs,
dans des conditions à déterminer.
Les exportations de bœufs devront pouvoir être organisées rationnellement,
ou elles ne seront pas. C'est à chaque catégorie d'intéresaés: Colonie, expor-
tateurs et indigènes, à savoir assurer la part contributive qui lui revient plus
spécialement dans cette préparation au succès.
Nous ne pouvons pas encore songer, à mon avis, à. l'utilisation du bétail
malgache sous forme de viandes congelées, en raison de la qualité vraiment
supérieure des viandes importées par l'Impérial Cold Storage et le Fédéral
Cold Storage. Nos animaux de boucherie ne peuvent donc tenter de concur-
rencer celle-ci que sous forme de viande fraîche, qui leur vaut alors une incon-
testable supériorité sur n'importe quelle viande congelée.
J'ai visité l'installation que le Fédéral Cold Storage possède à Johannesburg,
et tout y est remarquablement compris : outillage, détails d'aménagement, etc.,
pour assurer la parfaite conservation des énormes quantités de viande qui
attendent le moment d'être livrées aux bouchers. Il en est de même à Durban,
Capetown, etc., en un mot partout où, règne la viande frigorifiée.
J'estime qu'il n'y a absolument aucun intérêt pratique à tenter ici l'étude
détaillée d'une entreprise qui roule exclusivement sur un principe parfaitement
connu de tout le monde : la conservation des viandes par la congélation, mais
dont la réalisation pratique implique l'intervention d'un machinisme compliqué
et surtout d'un capital considérable.
Il me suffira, je crois de relater ici que l'Impérial Cold Storage a été fondé
au capital colossal de 3.000.000 liv. st. (75.000.000 de francs) et que la Federal
Cold Storage Company a celui plus modeste, mais encore respectable, de
500.000 liv. st. (12.500.000 francs) pour qu'on reconnaisse, avec moi, que la société
qui voudrait un jour engager de pareilles sommes dans une affaire de Cold Storage
visant plus spécialement les bœufs de Madagascar devrait nécessairement avoir
à-sa solde des conseillers techniques, des agents d'exécution qui n'auraient nul
besoin de l'embryon de description que je pourrais tenter ici.
D'ailleurs, comme il serait presque impossible à une société nouvelle de
soutenir la lutte contre ses deux puissantes rivales, qui ont l'immense avantage
d'être solidement organisées partout, il est plus que probable qu'elle devrait
faire cause commune avec elles.
Quoi qu'il en soit, tout se résumerait encore, pour la Colonie, à fournir
aux intéressés la preuve que son élevage peut leur assurer la livraison régulière,
comme qualité et quantité, des bœufs nécessaires à alimenter l'entreprise, et ce,
à un prix permettant à cette dernière de vivre.
V. - L'élevage dans l'Afrique du Sud. — Maladies contagieuses. — Elevage du
mouton, — Elevage de l'autruche. — Législations sanitaires
Le retard de plus de quinze jours que m'avait imposé l'avarie survenue au
vapeur Ville-de-Tutear, qui devait me transporter dans l'Afrique du Sud, m'avait
tIns dans l'impossibilité de séjourner aussi longtemps que j'aurais pu le désirer
dans certains endroits où je pouvais avoir des choses intéressantes à glaner. Et
J'avais même pensé, au dernier moment, à demander une prolongation de séjour
comporter trop d'aléas fil est certain que diverses éventualités peuvent se
produire: ainsi, une maison X. croyant pouvoir disposer d'un vapeur, câblera
d'acheter 250 bœufs et quelques centaines de moutons. Par extraordinaire, le
cablogramme arrivera à destination. Mais, si le lendemain, pour cause d'avaries
ou autre, la maison X. se voyant privée du vapeur sur lequel elle comptait, veut
câbler de ne tenir aucun compte de son premier ordre, et, si la ligne se trouve
alors interrompue, elle se trouvera condamnée à avoir un jour pour 15.000 francs
d'animaux qui attendront en vain le vapeur qui devait venir les prendre.
Résultats ? Désastreux, évidemment).
On pourrait aisément multiplier les exemples pour montrer que la régu-
larité des communications télégraphiques doit être obtenue au plus vite. 0
Je rappellerai aussi, pour mémoire, l'intérêt qu'il y a, d'après moi, à doter
Tulear de l'embryon de route carrossable et de l'adduction d'eau qui permet-
tront de réaliser pratiquement, comme je la conçois, la station d'arrêt où l'on
pourrait, en toute saison, faire bénéficier d'une période de repos suffisante et
d'une alimentation bien comprise tous les bœufs qui sembleraient en avoir
besoin.
Il est bien évident que la même réalisation peut être poursuivie ailleurs,
dans des conditions à déterminer.
Les exportations de bœufs devront pouvoir être organisées rationnellement,
ou elles ne seront pas. C'est à chaque catégorie d'intéresaés: Colonie, expor-
tateurs et indigènes, à savoir assurer la part contributive qui lui revient plus
spécialement dans cette préparation au succès.
Nous ne pouvons pas encore songer, à mon avis, à. l'utilisation du bétail
malgache sous forme de viandes congelées, en raison de la qualité vraiment
supérieure des viandes importées par l'Impérial Cold Storage et le Fédéral
Cold Storage. Nos animaux de boucherie ne peuvent donc tenter de concur-
rencer celle-ci que sous forme de viande fraîche, qui leur vaut alors une incon-
testable supériorité sur n'importe quelle viande congelée.
J'ai visité l'installation que le Fédéral Cold Storage possède à Johannesburg,
et tout y est remarquablement compris : outillage, détails d'aménagement, etc.,
pour assurer la parfaite conservation des énormes quantités de viande qui
attendent le moment d'être livrées aux bouchers. Il en est de même à Durban,
Capetown, etc., en un mot partout où, règne la viande frigorifiée.
J'estime qu'il n'y a absolument aucun intérêt pratique à tenter ici l'étude
détaillée d'une entreprise qui roule exclusivement sur un principe parfaitement
connu de tout le monde : la conservation des viandes par la congélation, mais
dont la réalisation pratique implique l'intervention d'un machinisme compliqué
et surtout d'un capital considérable.
Il me suffira, je crois de relater ici que l'Impérial Cold Storage a été fondé
au capital colossal de 3.000.000 liv. st. (75.000.000 de francs) et que la Federal
Cold Storage Company a celui plus modeste, mais encore respectable, de
500.000 liv. st. (12.500.000 francs) pour qu'on reconnaisse, avec moi, que la société
qui voudrait un jour engager de pareilles sommes dans une affaire de Cold Storage
visant plus spécialement les bœufs de Madagascar devrait nécessairement avoir
à-sa solde des conseillers techniques, des agents d'exécution qui n'auraient nul
besoin de l'embryon de description que je pourrais tenter ici.
D'ailleurs, comme il serait presque impossible à une société nouvelle de
soutenir la lutte contre ses deux puissantes rivales, qui ont l'immense avantage
d'être solidement organisées partout, il est plus que probable qu'elle devrait
faire cause commune avec elles.
Quoi qu'il en soit, tout se résumerait encore, pour la Colonie, à fournir
aux intéressés la preuve que son élevage peut leur assurer la livraison régulière,
comme qualité et quantité, des bœufs nécessaires à alimenter l'entreprise, et ce,
à un prix permettant à cette dernière de vivre.
V. - L'élevage dans l'Afrique du Sud. — Maladies contagieuses. — Elevage du
mouton, — Elevage de l'autruche. — Législations sanitaires
Le retard de plus de quinze jours que m'avait imposé l'avarie survenue au
vapeur Ville-de-Tutear, qui devait me transporter dans l'Afrique du Sud, m'avait
tIns dans l'impossibilité de séjourner aussi longtemps que j'aurais pu le désirer
dans certains endroits où je pouvais avoir des choses intéressantes à glaner. Et
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