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hommes solides ; car, même en prenant les précautions les plus rigoureuses au
point de vue sanitaire, il prévoit une assez forte mortalité au début.
« Il ne faut pas, dit-il, rechercher uniquement le nombre, mais aussi
« s'attacher à obtenir la qualité. On ne pourrra pas trouver des mineurs de
« métier en quantité suffisante, mais on recruterait des hommes physiquement
« solides en nombre suffisant, pour nos besoins actuels et pour ceux d'un
« avenir immédiat. L'Afrique du Sud n'est pas connue de la moyenne des
-< Chinois et la distance est considérable. On ne pourra pas, au début, trouver
« de gros contingents d'émigrants ; mais, lorsque les premières nouvelles des
« pionniers arriveront en Chine et quand les remises régulières de fonds
« parviendront aux familles des premiers engagés, le mouvement se propagera
'< rapidement et le recrutement deviendra très facile ».
On aurait avantage à commencer le recrutement dans les provinces du Sud
où l'habitude d'émigrer est déjà prise. Dans les provinces du Nord, le mouve-
ment, dit le rapport, sera plus lent ; mais, ultérieurement, on pourra recruter,
dans ces provinces, beaucoup d'hommes solides, plus forts et plus grands que
ceux du Sud, bien que, peut-être, un peu moins intelligents.
Traitement des Chinois. — Le rapport entre, ensuite, dans de longs détails
concernant les mesures sanitaires à prendre pour éviter les maladies conta-
gieuses, le traitement des hommes en cours de route et sur les mines, la
nourriture, le logement et les vêtements ; et il donne, enfin, un modèle de contrat
à passer.
Il propose d'offrir :
1° Le voyage, aller et retour, avec nourriture en cours de route.
20 Des avances sur les gages, ces avances devant être déduites, ultérieure-
ment,. des salaires. -
3° 62 fr. 50 par mois, soit 2 fr. 05, environ, par jour.
40 La nourriture à laquelle le Chinois est habitué, c'est-à-dire du riz en
quantité illimitée pour le Chinois du Sud et du millet pour le Chinois du Nord,
du poisson salé, des légumes frais ou en conserve, du thé chinois, du porc
aussi souvent que possible, des épices et du « soy » (sauce chinoise). La farine
de maïs, qui forme l'élément principal de la nourriture des Cafres, devrait
égalem'ent convenir, après un certain temps d'entraînement.
5° Le logement et l'assistance médicale.
60 Des facilités pour se procurer, à des prix modérés, des vêtements chinois
et autres articles, notamment ceux qui servent à leurs rites religieux.
Il recommande, autant que possible, le travail à la tâche sur la base de
2 fr. 05 par journée de travail. -
Il estime que, tout compris, frais de recrutement, frais de voyage, salaires,
nourriture, surveillance chinoise, médecins et médicaments chinois et
européens, le prix de revient de la main-d'œuvre chinoise sera de 100 francs
par mois et par homme. Et cela, sur la base d'un engagement de trois ans qu'il
considère comme un minimum.
Opium et femmes. — La mission s'est beaucoup préoccupée de ces deux
questions et arriva à la conclusion suivante :
L'opium n'est pas indispensable et, en autorisant son importation, les -
Mines dégraderaient laqualité (le « Standard ») de leur main-d'œuvre. M. Skinner
recommande de ne pas accepter de fumeurs d'opium, il conseille de leur
faciliter l'achat de tabac chinois, qui est à bon compte.
En ce qui concerne les femmes, il est d'avis qu'on aurait avantage à accor-
der des passages gratuits aux femmes des ouvriers les plus méritants. Ce serait
une sorte de prime offerte à la bonne conduite. -
D'une façon générale, M. Skinner recommande de ne commettre aucune
erreur au début et de respecter, autant que possible, les usages et les coutumes
des coolies.
Beaucoup de fermeté dans l'observation des règlements, mais pas de
vexations inutiles.
Attitude du gouvernement chinois, - Il est intéressant de noter ici
l'opinion de M. Skinner sur l'attitude probable du gouvernement chinois en
presence d'un mouvement important d'émigration. -.
« L'attitude des autorités chinoises, dit-il, sera passive. Elles n'offriront pas
« leur concours actif, mais elles n'opposeront pas d'obstacles insurmontables.
« Avant de commencer les opérations de recrutement dans un district déter-
« miné, il sera nécessaire d'en informer les autorités locales et d'obtenir leur
« sanction. La densité de la population et les famines périodiques sont des
hommes solides ; car, même en prenant les précautions les plus rigoureuses au
point de vue sanitaire, il prévoit une assez forte mortalité au début.
« Il ne faut pas, dit-il, rechercher uniquement le nombre, mais aussi
« s'attacher à obtenir la qualité. On ne pourrra pas trouver des mineurs de
« métier en quantité suffisante, mais on recruterait des hommes physiquement
« solides en nombre suffisant, pour nos besoins actuels et pour ceux d'un
« avenir immédiat. L'Afrique du Sud n'est pas connue de la moyenne des
-< Chinois et la distance est considérable. On ne pourra pas, au début, trouver
« de gros contingents d'émigrants ; mais, lorsque les premières nouvelles des
« pionniers arriveront en Chine et quand les remises régulières de fonds
« parviendront aux familles des premiers engagés, le mouvement se propagera
'< rapidement et le recrutement deviendra très facile ».
On aurait avantage à commencer le recrutement dans les provinces du Sud
où l'habitude d'émigrer est déjà prise. Dans les provinces du Nord, le mouve-
ment, dit le rapport, sera plus lent ; mais, ultérieurement, on pourra recruter,
dans ces provinces, beaucoup d'hommes solides, plus forts et plus grands que
ceux du Sud, bien que, peut-être, un peu moins intelligents.
Traitement des Chinois. — Le rapport entre, ensuite, dans de longs détails
concernant les mesures sanitaires à prendre pour éviter les maladies conta-
gieuses, le traitement des hommes en cours de route et sur les mines, la
nourriture, le logement et les vêtements ; et il donne, enfin, un modèle de contrat
à passer.
Il propose d'offrir :
1° Le voyage, aller et retour, avec nourriture en cours de route.
20 Des avances sur les gages, ces avances devant être déduites, ultérieure-
ment,. des salaires. -
3° 62 fr. 50 par mois, soit 2 fr. 05, environ, par jour.
40 La nourriture à laquelle le Chinois est habitué, c'est-à-dire du riz en
quantité illimitée pour le Chinois du Sud et du millet pour le Chinois du Nord,
du poisson salé, des légumes frais ou en conserve, du thé chinois, du porc
aussi souvent que possible, des épices et du « soy » (sauce chinoise). La farine
de maïs, qui forme l'élément principal de la nourriture des Cafres, devrait
égalem'ent convenir, après un certain temps d'entraînement.
5° Le logement et l'assistance médicale.
60 Des facilités pour se procurer, à des prix modérés, des vêtements chinois
et autres articles, notamment ceux qui servent à leurs rites religieux.
Il recommande, autant que possible, le travail à la tâche sur la base de
2 fr. 05 par journée de travail. -
Il estime que, tout compris, frais de recrutement, frais de voyage, salaires,
nourriture, surveillance chinoise, médecins et médicaments chinois et
européens, le prix de revient de la main-d'œuvre chinoise sera de 100 francs
par mois et par homme. Et cela, sur la base d'un engagement de trois ans qu'il
considère comme un minimum.
Opium et femmes. — La mission s'est beaucoup préoccupée de ces deux
questions et arriva à la conclusion suivante :
L'opium n'est pas indispensable et, en autorisant son importation, les -
Mines dégraderaient laqualité (le « Standard ») de leur main-d'œuvre. M. Skinner
recommande de ne pas accepter de fumeurs d'opium, il conseille de leur
faciliter l'achat de tabac chinois, qui est à bon compte.
En ce qui concerne les femmes, il est d'avis qu'on aurait avantage à accor-
der des passages gratuits aux femmes des ouvriers les plus méritants. Ce serait
une sorte de prime offerte à la bonne conduite. -
D'une façon générale, M. Skinner recommande de ne commettre aucune
erreur au début et de respecter, autant que possible, les usages et les coutumes
des coolies.
Beaucoup de fermeté dans l'observation des règlements, mais pas de
vexations inutiles.
Attitude du gouvernement chinois, - Il est intéressant de noter ici
l'opinion de M. Skinner sur l'attitude probable du gouvernement chinois en
presence d'un mouvement important d'émigration. -.
« L'attitude des autorités chinoises, dit-il, sera passive. Elles n'offriront pas
« leur concours actif, mais elles n'opposeront pas d'obstacles insurmontables.
« Avant de commencer les opérations de recrutement dans un district déter-
« miné, il sera nécessaire d'en informer les autorités locales et d'obtenir leur
« sanction. La densité de la population et les famines périodiques sont des
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