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B. — Note sommaire sur l'exploitation des mines d'or
du Vitwatersrand
Les gisements aurifères du Witwatersrand se présentent sous la forme de
lits de conglomérats composés de galets à formes arrondies, de dimensions
variant de celles d'un petit pois à celles d'un œuf de pigeon et atteignant, excep-
tionnellement, celles du poing. Ces galets sont englobés dans une gangue qui,
seule, est aurifère. Eux-mêmes ne le sont pas et les parois encaissantes, aussi
bien que les lits de quartzite interposés dans le conglomérat, ne contiennent,
en général, que des traces d'or infinitésimales.
Ces lits de conglomérats sont désignés sous le nom générique de « reefs »
et s'étendent sur une longueur de plus de 60 kilomètres sans autre discontinuité
que celle résultant de déplacements plus ou moins considérables, occasionnés
par des cassures de l'écorce terrestre (Fig. N° 1). 1
Le plus important de ces déplacements, vers l'Ouest, est celui de Wit-
poortje, voisin du champ d'or et de la French Rand ; il atteint plus iie
4 kilomètres. D'autres, vers l'Est, du côté de l'East Rand, sont aussi très consi-
dérables : en dehors de ces grandes lignes de rupture, il faut encore mentionner
celles, de moindre importance, qui déplacent parfois les reefs de 200 à 300 mètres,
comme, par exemple, à la Nourse Deep. Ces accidents géologiques ne détruisent
pas, d'ailleurs, la régularité d'ensemble de la formation aurifère, de date plus
ancienne.
Sur la longueur considérable de la zone aurifère, dont la mise en valeur a
été déjà entreprise, de l'avis de certains, avec plus ou moins de raison, c'est-
à-dire, du Randfontein, à l'Ouest, à la Gaduld, vers l'Est, les reefs varient
considérablement de richesse, en même temps que d'épaisseur, de compacité et
de régularité.
D'une manière générale, on peut dire que la zone riche s'arrête, à l'Ouest,
à la Langlaagte Ettate, à l'Est, à la May Consolidated ou, dans une mesure
moindre, à la Simmer and Jack Au delà, vers l'Ouest, il se présente encore
quelques coulées de bon minerai, au premier rang desquelles il convient de
placer celle du champ d'or que j'ai visité et d'où proviennent les échantillons
de minerai. De même, vers l'Est, il convient de signaler les riches coulées de
l'Angel et celles de « le Van Ryn ». Mais, vers l'Est aussi bien que vers l'Ouest,
d'une manière générale, les reefs paraissent, de l'avis de certains ingénieurs,
dégénérer : leur épaisseur diminue plus rapidement en profondeur, aussi bien
que leurs teneurs, et la persistance de leur valeur minière en profondeur.paraît,
à ce que l'on prétend, infiniment moins probable que dans la zone riche du
centre précédemment mentionnée.
Dans cette dernière, dont la partie la plus riche s'étend de la Crown Reep
à la Wemmar et à la Jubilee, les reefs, très riches, très épais et compacts près
des affleurements, diminuent incontestablement de teneur et d'épaisseur en
profondeur. Leur compacité y devient également moindre ; ils se divisent géné-
ralement en plusieurs lits, deux, trois, parfois quatre, séparés par des bancs de
quartzite stérile, nécessitant un triage autrefois superflu, qui, si soigné qu'il
soit, puisqu'il dépasse parfois 30 0/0, n'est cependant pas parfait. Il est, de plus,
assez coûteux. Les rendements en or par tonne, broyée se trouvent ainsi
amoindris, tant par la diminution de la teneur absolue du minerai que par suite
de son mélange avec une certaine proportion de roche non aurifère. Les
dépenses, en même temps, se trouvent augmentées; le prix de revient de la
tonne broyée s'élève en même temps que la proportion de la roche stérile
rejetée au triage, inutilement abattue et'amenée au jour. Il arrive, également,
B. — Note sommaire sur l'exploitation des mines d'or
du Vitwatersrand
Les gisements aurifères du Witwatersrand se présentent sous la forme de
lits de conglomérats composés de galets à formes arrondies, de dimensions
variant de celles d'un petit pois à celles d'un œuf de pigeon et atteignant, excep-
tionnellement, celles du poing. Ces galets sont englobés dans une gangue qui,
seule, est aurifère. Eux-mêmes ne le sont pas et les parois encaissantes, aussi
bien que les lits de quartzite interposés dans le conglomérat, ne contiennent,
en général, que des traces d'or infinitésimales.
Ces lits de conglomérats sont désignés sous le nom générique de « reefs »
et s'étendent sur une longueur de plus de 60 kilomètres sans autre discontinuité
que celle résultant de déplacements plus ou moins considérables, occasionnés
par des cassures de l'écorce terrestre (Fig. N° 1). 1
Le plus important de ces déplacements, vers l'Ouest, est celui de Wit-
poortje, voisin du champ d'or et de la French Rand ; il atteint plus iie
4 kilomètres. D'autres, vers l'Est, du côté de l'East Rand, sont aussi très consi-
dérables : en dehors de ces grandes lignes de rupture, il faut encore mentionner
celles, de moindre importance, qui déplacent parfois les reefs de 200 à 300 mètres,
comme, par exemple, à la Nourse Deep. Ces accidents géologiques ne détruisent
pas, d'ailleurs, la régularité d'ensemble de la formation aurifère, de date plus
ancienne.
Sur la longueur considérable de la zone aurifère, dont la mise en valeur a
été déjà entreprise, de l'avis de certains, avec plus ou moins de raison, c'est-
à-dire, du Randfontein, à l'Ouest, à la Gaduld, vers l'Est, les reefs varient
considérablement de richesse, en même temps que d'épaisseur, de compacité et
de régularité.
D'une manière générale, on peut dire que la zone riche s'arrête, à l'Ouest,
à la Langlaagte Ettate, à l'Est, à la May Consolidated ou, dans une mesure
moindre, à la Simmer and Jack Au delà, vers l'Ouest, il se présente encore
quelques coulées de bon minerai, au premier rang desquelles il convient de
placer celle du champ d'or que j'ai visité et d'où proviennent les échantillons
de minerai. De même, vers l'Est, il convient de signaler les riches coulées de
l'Angel et celles de « le Van Ryn ». Mais, vers l'Est aussi bien que vers l'Ouest,
d'une manière générale, les reefs paraissent, de l'avis de certains ingénieurs,
dégénérer : leur épaisseur diminue plus rapidement en profondeur, aussi bien
que leurs teneurs, et la persistance de leur valeur minière en profondeur.paraît,
à ce que l'on prétend, infiniment moins probable que dans la zone riche du
centre précédemment mentionnée.
Dans cette dernière, dont la partie la plus riche s'étend de la Crown Reep
à la Wemmar et à la Jubilee, les reefs, très riches, très épais et compacts près
des affleurements, diminuent incontestablement de teneur et d'épaisseur en
profondeur. Leur compacité y devient également moindre ; ils se divisent géné-
ralement en plusieurs lits, deux, trois, parfois quatre, séparés par des bancs de
quartzite stérile, nécessitant un triage autrefois superflu, qui, si soigné qu'il
soit, puisqu'il dépasse parfois 30 0/0, n'est cependant pas parfait. Il est, de plus,
assez coûteux. Les rendements en or par tonne, broyée se trouvent ainsi
amoindris, tant par la diminution de la teneur absolue du minerai que par suite
de son mélange avec une certaine proportion de roche non aurifère. Les
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