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CONCLUSIONS
Nos efforts se sont attachés à démontrer qu'une des principales causes de
notre infériorité est le banque de communications directes par mer et le peu de
moyens de transport dans l'intérieur de l'île.
Mais elle n'est peut-être pas la seule ; on peut placer, presque au même
rang d'importance, le manque d'entente de nos commerçants.
Le commerce d'importation dans l'Afrique du Sud se trouve dans les mains
de grandes maisons, à capitaux considérables, et il est facile de concevoir qu'une
maison française isolée aura fort à faire pour s'y faire une place, d'autant plus
qu'elle n'aura que des produits nouveaux à montrer et à faire accepter. Cepen-
dant, ce qu'un seul fait difficilement, plusieurs y arriveraient plus aisément. Il y
aurait donc, peut-être, avantage à s'entendre. Cette entente entre nos commer-
çants de Madagascar pour se faire une place sur le marché de l'Afrique du Sud
et se procurer des débouchés n'est peut-être pas aussi irréalisable que l'on veut
bien le croire.
, Il faut, ensuite, persévérer et ne pas montrerune trop grande impatience à
réaliser immédiatement.
Il ne faut pas hésiter à faire les sacrifices nécessaires pour monter l'affaire
sur une base solide, car il est hors de doute que le succès, en général, est dû,
en grande partie, aux gros capitaux.
Loin de moi de préconiser le syndicat, mais je persiste à croire que, dans
la situation actuelle de Madagascar, on aurait avantage à s'unir pour produire
et, lorsque la capacité de production et l'outillage des colons permettront l'ex-
portation en grand, à créér une agence dans l'Afrique du Sud et à y envoyer un
représentant de commerce, car, seule, une maison se tenant au courant de l'état
du marché pourra espérer la réussite.
Il est, n effet, inutile de penser créer, par correspondance, un débouché;
ici, où les commerçants tiennent peu compte des offres faites de cette manière.
Les agents que l'on pourrait envoyer devraient être très au courant des
exportations de Madagascar et posséder parfaitement la langue anglaise. Les
représentants anglais, allemands fit américains sont largement pourvus d'échan-
tillons et les exposent au public dans leurs « sample rooms ».
Tous les catalogues sont rédigés en anglais.
J'attire l'attention sur ce point et je recommande à nos colons de traiter les
affaires, avec les commerçants anglais établis dans l'Afrique du Sud, dans la
langue anglaise et, en particulier, de fournir tous les renseignements concernant
les poids et les mesures et les monnaies, en mesures, poids et valeurs anglais.
Il ne faudra pas négliger de traduire les prix, etc., en anglais, car, la con-
naissance de la langue française étant peu répandue dans ces colonies, on ne
regarde qu'avec peine et à contre-cœur la correspondance française.
Il faudrait aussi, au moins dans le début, se plier aux exigences du pays
(ex : traverses). : ::
L'article « bon marché » est préféré. Les Allemands sont pénétrés de cette
nécessité de produire à bas prix et c'est tout le secret de leur réussite ici.
Produisons donc à bas prix.
Il serait à désirer, en dernier lieu, que les directeurs de maisons coloniales
laissent une grande initiative à leurs représentants et consentent à faire les.
sacrifices nécessaires. :
Cette dernière considération est d'une importance capitale et n'a pas
échappé aux importateurs étrangers, qui prennent, pour ainsi dire, « position »
sur la place et sont ainsi mieux outillés pour en défendre l'accès aux intrus
qui ne possèdent aucune réserve.
CONSEILS PRATIQUES
Ne s'aventurer dans l'Afrique du Sud, si l'on n'y connaît personne, que le
gousset bien garni et avec une connaissance sérieuse de la langue anglaise.
Autant que possible, être muni de lettres de recommandation auprès de
personnes honorables avec qui il sera bon de se montrer quelque peu.
, Les dépenses journalières varieront, évidemment, suivant la qualité des
hôtels, restaurants, que l'on veut fréquenter, suivant le nombre de stations au
« bar » exigées par les obligations de métier, suivant,, aussi, que l'on sera ou
CONCLUSIONS
Nos efforts se sont attachés à démontrer qu'une des principales causes de
notre infériorité est le banque de communications directes par mer et le peu de
moyens de transport dans l'intérieur de l'île.
Mais elle n'est peut-être pas la seule ; on peut placer, presque au même
rang d'importance, le manque d'entente de nos commerçants.
Le commerce d'importation dans l'Afrique du Sud se trouve dans les mains
de grandes maisons, à capitaux considérables, et il est facile de concevoir qu'une
maison française isolée aura fort à faire pour s'y faire une place, d'autant plus
qu'elle n'aura que des produits nouveaux à montrer et à faire accepter. Cepen-
dant, ce qu'un seul fait difficilement, plusieurs y arriveraient plus aisément. Il y
aurait donc, peut-être, avantage à s'entendre. Cette entente entre nos commer-
çants de Madagascar pour se faire une place sur le marché de l'Afrique du Sud
et se procurer des débouchés n'est peut-être pas aussi irréalisable que l'on veut
bien le croire.
, Il faut, ensuite, persévérer et ne pas montrerune trop grande impatience à
réaliser immédiatement.
Il ne faut pas hésiter à faire les sacrifices nécessaires pour monter l'affaire
sur une base solide, car il est hors de doute que le succès, en général, est dû,
en grande partie, aux gros capitaux.
Loin de moi de préconiser le syndicat, mais je persiste à croire que, dans
la situation actuelle de Madagascar, on aurait avantage à s'unir pour produire
et, lorsque la capacité de production et l'outillage des colons permettront l'ex-
portation en grand, à créér une agence dans l'Afrique du Sud et à y envoyer un
représentant de commerce, car, seule, une maison se tenant au courant de l'état
du marché pourra espérer la réussite.
Il est, n effet, inutile de penser créer, par correspondance, un débouché;
ici, où les commerçants tiennent peu compte des offres faites de cette manière.
Les agents que l'on pourrait envoyer devraient être très au courant des
exportations de Madagascar et posséder parfaitement la langue anglaise. Les
représentants anglais, allemands fit américains sont largement pourvus d'échan-
tillons et les exposent au public dans leurs « sample rooms ».
Tous les catalogues sont rédigés en anglais.
J'attire l'attention sur ce point et je recommande à nos colons de traiter les
affaires, avec les commerçants anglais établis dans l'Afrique du Sud, dans la
langue anglaise et, en particulier, de fournir tous les renseignements concernant
les poids et les mesures et les monnaies, en mesures, poids et valeurs anglais.
Il ne faudra pas négliger de traduire les prix, etc., en anglais, car, la con-
naissance de la langue française étant peu répandue dans ces colonies, on ne
regarde qu'avec peine et à contre-cœur la correspondance française.
Il faudrait aussi, au moins dans le début, se plier aux exigences du pays
(ex : traverses). : ::
L'article « bon marché » est préféré. Les Allemands sont pénétrés de cette
nécessité de produire à bas prix et c'est tout le secret de leur réussite ici.
Produisons donc à bas prix.
Il serait à désirer, en dernier lieu, que les directeurs de maisons coloniales
laissent une grande initiative à leurs représentants et consentent à faire les.
sacrifices nécessaires. :
Cette dernière considération est d'une importance capitale et n'a pas
échappé aux importateurs étrangers, qui prennent, pour ainsi dire, « position »
sur la place et sont ainsi mieux outillés pour en défendre l'accès aux intrus
qui ne possèdent aucune réserve.
CONSEILS PRATIQUES
Ne s'aventurer dans l'Afrique du Sud, si l'on n'y connaît personne, que le
gousset bien garni et avec une connaissance sérieuse de la langue anglaise.
Autant que possible, être muni de lettres de recommandation auprès de
personnes honorables avec qui il sera bon de se montrer quelque peu.
, Les dépenses journalières varieront, évidemment, suivant la qualité des
hôtels, restaurants, que l'on veut fréquenter, suivant le nombre de stations au
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