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3° MAIS
Il n'y a pas à espérer lutter contre la production locale — du Natal en
particulier — qui augmente d'une façon considérable. La production est telle
que l'on est arrivé à en exporter par petites quantités, 20 à 50 tonnes par mois.
Les indigènes cultivant de plus en plus cette céréale, le prix, lors des bon-
nes récoltes, tombe à 7 francs les 100 kilos. Les prix sont excessivement variables
suivant la récolte. Si elle vient à manquer totalement, le prix subit une hausse
considérable et peut atteindre 25 francs les 100 kilos et on pourrait compter,
alors, vendre n'importe quelle quantité a raison de 18 fr. 75 à 25 francs les 100
kilos.
Il n'est guère prudent, cependant, de se consacrer à la récolte du maïs
dans le doux espoir d'une hausse pareille, qui pourra se faire attendre longtemps.
Il y a lieu de considérer, d'autre part, que l'on aurait à lutter contre les maïs
argentins, dont les grains, deux fois plus gros que ceux de Madagascar, sont,
non seulement très appréciés, mais encore, par suite des quantités énormes
importées, sont vendus très bon marché. Evidemment, si Madagascar fournissait
déjà d'autres marchés du monde, nos commerçants pourraient, à la rigueur,
profiter des demandes que l'on se verrait obligé de faire à l'extérieur, par suite
de mauvaises récoltes.
Il faudrait, dans ce cas, pouvoir suivre (par télégraphe et câble) ce marché
de très près.
La récolte se faisant en janvier, février, mars, le moment psychologique
pour obtenir des renseignements intéressants et passer des ordres par télégram-
me serait donc un ou deux mois avant cette période, soit décembre, janvier,
février. On devrait, dans ce cas, adopter un code particulier pour cet article et
on pourrait correspondre avec Madagascar Shipment C° ou L. Besson, par
exemple.
Dans l'hypothèse d'un commerce ultérieur de cet article, il faudrait éviter
soigneusement l'expédition de maïs charançonné, car le grain attaqué de
cette façon subirait une perte de 3 fr. 75 par sac de 100 kilogrammes.
4° FRUITS, LÉGUMES, VOLAILLES
Si nous nous plaçons sur le terrain des affaires bien comprises, il est évident
que nous devons reléguer au second plan les exportations de volailles, fruits,
légumes, qui ne sauraient fournir un aliment suffisant au service régulier qu'il
faudrait assurer pour les rendre possibles. Elles ne peuvent donc être envisa-
gées que là où d'autres produits, les bœufs par exemple, assureront des départs
réguliers de vapeurs, ce qui, actuellement, est le cas pour Majunga et le sera
peut-être enfin pour Tulear et Fort-Dauphin.
L'Afrique du Sud, en bien des points, est mieux partagée que nous, sous
les rapports fruits et légumes. Ainsi, les maraîchers du Transvaal produisent
des légumes de tout premier ordre et la colonie du Cap peut fournir d'énormes
quantités de raisins et d'excellents fruits représentant toutes les variétés d'Eu-
rope.
Ce qui est le plus demandé, ce sont les pommes de terre ; or, Madagascar
doit encore en importer de grandes quantités pour la consommation locale.
Les choux manquent assez souvent sur certains marchés sud-africains.
En somme, un seul conseil semble pratique :
Les colons installés à proximité d'un port où viendraient assez régulière-
ment toucher des navires se rendant ensuite dans l'Afrique du Sud devraient,
par l'intermédiaire de ceux-ci, s'enquérir de la situation du marché à l'époque
où ils se croiraient en mesure de pouvoir fournir, lui confier des échantillons
et se baser, ensuite, sur les prix offerts, les quantités demandées, pour s'organiser
en conséquence -
Les volailles peuvent trouver des débouchés assez sérieux dans l'Afrique du
Sud; c'est aux producteurs à s'entendre avec les exportateurs de bœufs, si ceux-
ci ne mènent pas de front les deux commerces, pour savoir profiter des besoins
du marché, dont les prix sont sujets à de grandes fluctuations, dépendant sur-
tout de la qualité des produits exportés. Trop souvent, dindes, oies, canards,
poulets, sont trop maigres. Il faudrait donc savoir leur épargner les souffrances,
les privations qui leur sont imposées pendant le transport ou leur conduite à
la côte (les dindes faisant parfois de longs trajets à pattes) et sur le bateau
3° MAIS
Il n'y a pas à espérer lutter contre la production locale — du Natal en
particulier — qui augmente d'une façon considérable. La production est telle
que l'on est arrivé à en exporter par petites quantités, 20 à 50 tonnes par mois.
Les indigènes cultivant de plus en plus cette céréale, le prix, lors des bon-
nes récoltes, tombe à 7 francs les 100 kilos. Les prix sont excessivement variables
suivant la récolte. Si elle vient à manquer totalement, le prix subit une hausse
considérable et peut atteindre 25 francs les 100 kilos et on pourrait compter,
alors, vendre n'importe quelle quantité a raison de 18 fr. 75 à 25 francs les 100
kilos.
Il n'est guère prudent, cependant, de se consacrer à la récolte du maïs
dans le doux espoir d'une hausse pareille, qui pourra se faire attendre longtemps.
Il y a lieu de considérer, d'autre part, que l'on aurait à lutter contre les maïs
argentins, dont les grains, deux fois plus gros que ceux de Madagascar, sont,
non seulement très appréciés, mais encore, par suite des quantités énormes
importées, sont vendus très bon marché. Evidemment, si Madagascar fournissait
déjà d'autres marchés du monde, nos commerçants pourraient, à la rigueur,
profiter des demandes que l'on se verrait obligé de faire à l'extérieur, par suite
de mauvaises récoltes.
Il faudrait, dans ce cas, pouvoir suivre (par télégraphe et câble) ce marché
de très près.
La récolte se faisant en janvier, février, mars, le moment psychologique
pour obtenir des renseignements intéressants et passer des ordres par télégram-
me serait donc un ou deux mois avant cette période, soit décembre, janvier,
février. On devrait, dans ce cas, adopter un code particulier pour cet article et
on pourrait correspondre avec Madagascar Shipment C° ou L. Besson, par
exemple.
Dans l'hypothèse d'un commerce ultérieur de cet article, il faudrait éviter
soigneusement l'expédition de maïs charançonné, car le grain attaqué de
cette façon subirait une perte de 3 fr. 75 par sac de 100 kilogrammes.
4° FRUITS, LÉGUMES, VOLAILLES
Si nous nous plaçons sur le terrain des affaires bien comprises, il est évident
que nous devons reléguer au second plan les exportations de volailles, fruits,
légumes, qui ne sauraient fournir un aliment suffisant au service régulier qu'il
faudrait assurer pour les rendre possibles. Elles ne peuvent donc être envisa-
gées que là où d'autres produits, les bœufs par exemple, assureront des départs
réguliers de vapeurs, ce qui, actuellement, est le cas pour Majunga et le sera
peut-être enfin pour Tulear et Fort-Dauphin.
L'Afrique du Sud, en bien des points, est mieux partagée que nous, sous
les rapports fruits et légumes. Ainsi, les maraîchers du Transvaal produisent
des légumes de tout premier ordre et la colonie du Cap peut fournir d'énormes
quantités de raisins et d'excellents fruits représentant toutes les variétés d'Eu-
rope.
Ce qui est le plus demandé, ce sont les pommes de terre ; or, Madagascar
doit encore en importer de grandes quantités pour la consommation locale.
Les choux manquent assez souvent sur certains marchés sud-africains.
En somme, un seul conseil semble pratique :
Les colons installés à proximité d'un port où viendraient assez régulière-
ment toucher des navires se rendant ensuite dans l'Afrique du Sud devraient,
par l'intermédiaire de ceux-ci, s'enquérir de la situation du marché à l'époque
où ils se croiraient en mesure de pouvoir fournir, lui confier des échantillons
et se baser, ensuite, sur les prix offerts, les quantités demandées, pour s'organiser
en conséquence -
Les volailles peuvent trouver des débouchés assez sérieux dans l'Afrique du
Sud; c'est aux producteurs à s'entendre avec les exportateurs de bœufs, si ceux-
ci ne mènent pas de front les deux commerces, pour savoir profiter des besoins
du marché, dont les prix sont sujets à de grandes fluctuations, dépendant sur-
tout de la qualité des produits exportés. Trop souvent, dindes, oies, canards,
poulets, sont trop maigres. Il faudrait donc savoir leur épargner les souffrances,
les privations qui leur sont imposées pendant le transport ou leur conduite à
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