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- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES contenues dans le "Bulletin économique" des années 1909, 1910, 1911, 1912 et 1er et 2e trimestres 1913
- (Voir pour les années antérieures à ces périodes: B. E. 1909, 2e semestre) ANNÉE N° PAGE
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- C
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- G
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- Les gisements de graphite à Madagascar 1912 1
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- H
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- K
- N
- O
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- .......... Page(s) .......... 249
- Communications diverses 1909 2
- Offres et demandes d'emploi 1909 2
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- R
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- Relevé des exportations d'or effectuées pendant les trois premiers trimestres de l'année 1910 1910 2.......... Page(s) .......... 272
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- S
- V
— 424 —
Aidée par les grands travaux d'hydraulique agricole en cours d'exé-
cution, cette campagne antilarvaire ne tardera pas à porter ses fruits, en
donnant à l'Emyrne une génération d'enfants débarrassés du paludisme,
et par conséquent mieux armés pour la vie.
Peu à peu les bienfaits de cette œuvre ne manqueront pas d'être
étendus progressivement aux provinces voisines, chez lesquelles le palu-
disme est encore un obstacle à la multiplication d'une génération d'enfants
plus nombreuse et plus vigoureuse que celle qui garde encore le souvenir
de la grande épidémie.
ASSISTANCE MÉDICALE AUX INDIGÈNES
L'assistance médicale aux indigènes est un fruit spontané. Depuis deux
siècles, il est de tradition que partout où la France s'est établie et a fondé
des postes militaires. en contact avec des populations indigènes, les
médecins de ces postes ont toujours, et d'eux-mêmes, cherché à se rendre
utiles, à ces populations, et à pénétrer dans leur intimité, grâce aux services
qu'ils étaient à même de leur rendre.
Aussi bien au Canada, sous Louis XV, qu'au Sénégal, quelque soit
l'uniforme qu'ont porté nos médecins militaires coloniaux, le phénomène
a été constamment le même. Sous la même influence de la curiosité
scientifique et du besoin instinctif de se rendre utile aux misérables, au
lendemain de l'occupation, on a toujours vu le médecin français doubler
son service de garnison d'une consultation indigène gratuite.
Ce goût du dévouement a toujours également été intelligemment encou-
ragé par l'autorité supérieure, qui ne pouvait manquer de comprendre la
puissance du moyen de pénétration auprès des indigènes qu'était appelé à
devenir la continuité des bienfaits médicaux apportés à leur maux.
A Madagascar, le général Gallieni était trop bien averti des choses
coloniales pour manquer à la tradition, et, dès le 16 février 1897, il pres-'
crivait à tous les médecins du corps d'occupation de distribuer gratuitement
à tous les indigènes des soins et des médicaments, « les dépenses résultant
de l'emploi et de la distribution de ces médicaments devant être imputées
au budget du service local ».
La première partie de la circulaire était, bien entendu, de pure forme,
la clientèle de nos médecins de postes était déjà faite Mais si ces
médecins pouvaient dépenser sans compter leurs peines et leurs soins, ils
étaient obligés à plus de réserve vis-à-vis de leurs approvisionnements
de médicaments, qui leur étaient calculés pour faire face aux besoins d'un
effectif militaire limité, et non pas à ceux de toute une province. C'est la
dernière phrase de la circulaire en question qui a été l'œuf dont est sorti
tout cet ensemble important de services médicaux qui enveloppe aujourd'hui
la Colonie tout entière.
Il était permis de dépenser pour soigner les indigènes. Le résultat
ne s'est pas fait attendre. En 1897, il fut distribué pour 2.500 francs de
médicaments ; en 1901, nos médecins en distribuaient pour 20.000 francs ;
durant la dernière année liquidée, en 1912, le budget de l'assistance médicale
aux indigènes a payé à ses fournisseurs, exclusivement pour médicaments
et objets de pansement, près de 300.000 francs.
Le germe s'est développé, on le voit de suite. Mais son développement
dépasse encore, et de beaucoup, ce que fait entrevoir ce premier chiffre.
Aidée par les grands travaux d'hydraulique agricole en cours d'exé-
cution, cette campagne antilarvaire ne tardera pas à porter ses fruits, en
donnant à l'Emyrne une génération d'enfants débarrassés du paludisme,
et par conséquent mieux armés pour la vie.
Peu à peu les bienfaits de cette œuvre ne manqueront pas d'être
étendus progressivement aux provinces voisines, chez lesquelles le palu-
disme est encore un obstacle à la multiplication d'une génération d'enfants
plus nombreuse et plus vigoureuse que celle qui garde encore le souvenir
de la grande épidémie.
ASSISTANCE MÉDICALE AUX INDIGÈNES
L'assistance médicale aux indigènes est un fruit spontané. Depuis deux
siècles, il est de tradition que partout où la France s'est établie et a fondé
des postes militaires. en contact avec des populations indigènes, les
médecins de ces postes ont toujours, et d'eux-mêmes, cherché à se rendre
utiles, à ces populations, et à pénétrer dans leur intimité, grâce aux services
qu'ils étaient à même de leur rendre.
Aussi bien au Canada, sous Louis XV, qu'au Sénégal, quelque soit
l'uniforme qu'ont porté nos médecins militaires coloniaux, le phénomène
a été constamment le même. Sous la même influence de la curiosité
scientifique et du besoin instinctif de se rendre utile aux misérables, au
lendemain de l'occupation, on a toujours vu le médecin français doubler
son service de garnison d'une consultation indigène gratuite.
Ce goût du dévouement a toujours également été intelligemment encou-
ragé par l'autorité supérieure, qui ne pouvait manquer de comprendre la
puissance du moyen de pénétration auprès des indigènes qu'était appelé à
devenir la continuité des bienfaits médicaux apportés à leur maux.
A Madagascar, le général Gallieni était trop bien averti des choses
coloniales pour manquer à la tradition, et, dès le 16 février 1897, il pres-'
crivait à tous les médecins du corps d'occupation de distribuer gratuitement
à tous les indigènes des soins et des médicaments, « les dépenses résultant
de l'emploi et de la distribution de ces médicaments devant être imputées
au budget du service local ».
La première partie de la circulaire était, bien entendu, de pure forme,
la clientèle de nos médecins de postes était déjà faite Mais si ces
médecins pouvaient dépenser sans compter leurs peines et leurs soins, ils
étaient obligés à plus de réserve vis-à-vis de leurs approvisionnements
de médicaments, qui leur étaient calculés pour faire face aux besoins d'un
effectif militaire limité, et non pas à ceux de toute une province. C'est la
dernière phrase de la circulaire en question qui a été l'œuf dont est sorti
tout cet ensemble important de services médicaux qui enveloppe aujourd'hui
la Colonie tout entière.
Il était permis de dépenser pour soigner les indigènes. Le résultat
ne s'est pas fait attendre. En 1897, il fut distribué pour 2.500 francs de
médicaments ; en 1901, nos médecins en distribuaient pour 20.000 francs ;
durant la dernière année liquidée, en 1912, le budget de l'assistance médicale
aux indigènes a payé à ses fournisseurs, exclusivement pour médicaments
et objets de pansement, près de 300.000 francs.
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