Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1919-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1919 01 mai 1919
Description : 1919/05/01 (A22,N136)-1919/06/30. 1919/05/01 (A22,N136)-1919/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529572z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- TABLE DES MATIÈRES Par noms des exposants.
- B
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- TABLE DES MATIÈRES Par nature des objets exposés.
- 486 —
Prix payé à Manaos (aux dernières nouvelles) diminué du transport de la propriété jusqu'à
Manaos, par vapeur et d'une marge prévue pour le déchet pendant la durée de ce transport.
Or, le prix à Manaos a pu varier dans l'intervalle, car si la propriété se trouve à 3o ou 40
jours de voyage de Manaos, le marché dans cette ville a pu subir des fluctuations que le
gérant de la propriété ignore encore. Si c'est une variation en hausse il gagne, si c'est en
baisse, il peut perdre.
Il est dans la situation d'un spéculateur qui est à découvert sur un marché et il achète à
l'aveuglette. De plus, il ne revendra ce caoutchouc que dans deux ou trois mois. Or, pendant
ce laps de temps, une forte baisse à Manaos peut lui faire éprouver des pertes importantes.
Une fois le caoutchouc acheté au seringueiro qu'il a crédité du montant de sa valeur, il
renouvelle ses provisions de voyage (après s'être grisé consciencieusement pendant quelques
jours). Le propriétaire lui vend toujours à crédit des marchandises et surtout de l'eau-de-vie.
Il le débite donc à nouveau et son débit n'a pas sensiblement varié. C'est ainsi que les
seringueiros arrivent difficilement à rembourser les avances qui leur ont été faites, car ils
sont exploités par les propriétaires. De leur côté, les propriétaires sont exploités par les
« aviadores » qui leur fournissent des marchandises majorées de 100 o/
Chacun de ces divers exploitants débite l'échelon social qui lui est inférieur d'une majora-
tion formidable sur les marchandises qu'il lui fournit et d'intérêt variant entre 15 et 18
soit de 1 à 1,1/2 <>/„ par mois.
Le propriétaire a comme excuse qu'il doit se prémunir contre les morts dans son person-
nel (la mortalité peut atteindre dans certaines régions jusqu'à 5o o/ô ; mais, en moyenne, elle
varie entre 10 et 20 l) /o). La mort d'un seringueiro est une perte sèche pour le propriétaire.
Les vols sont fréquents également. Il existe une classe d'individus dénommés a Regatoes »
dont le métier consiste à parcourir les fleuves, énivrer les seringueiros, les tuer parfois et
s'emparer du caoutchouc qu'ils ont préparé.
La récolte dure environ six mois, de mai à novembre. Les arrivages importants commen-
cent en décembre et se poursuivent jusqu'en mars-avril.
Par les quelques données qui précèdent, l'on conçoit la difficulté de lixer un prix de revient
pour le caoutchouc.
Les avances faites en marchandises dont le prix varie, les combinaisons bizarres auxquelles
se livrent les différents intermédiaires entre l'arhre et l'exportateur rendent impossible tout
calcul concret.
4 r
Contrôle des graines de coton en Egypte. - Depuis août 191-7, la récolte des
graines de coton en Egypte est placée sous le contrôle du Gouvernement. Ce contrôle a un
double but : premièrement le contrôle de l'exportation et de l'emploi pour les besoins locaux
et industriels de la graine .le coton, deuxièmement celui des graines employées pour
l'ensemencement.
Le premier contrôle est exerce par un comité siégeant à Alexandrie, placé sous l'autorité du
gouvernement anglais et appelé Comité du contrôle de la graine de coton. Ce Comité prend
livraison de toutes les graines arrivant à Alexandrie, les achète pour le compte du Gouverne-
ment à un prix fixé pour chacune des trois variétés et les expédie ensuite en Angleterre. Le
Comité accorde aussi des autorisations à l'industrie pour permettre aux huileries de faire leur
approvisionnement à l'effet d'assurer la fabrication d'huile et des tourteaux nécessaires à la
consommation locale.
Le contrôle des graines destinées à l'ensemencement est exercé par le Ministère de
l'Agriculture.
Aucune graine ne peut quitter l'usine si elle n'est consignée pour Alexandrie ou destiuée.
suivant autorisation spéciale, aux huileries, on enfin adressée illI Ministère de l'Agriculture
Prix payé à Manaos (aux dernières nouvelles) diminué du transport de la propriété jusqu'à
Manaos, par vapeur et d'une marge prévue pour le déchet pendant la durée de ce transport.
Or, le prix à Manaos a pu varier dans l'intervalle, car si la propriété se trouve à 3o ou 40
jours de voyage de Manaos, le marché dans cette ville a pu subir des fluctuations que le
gérant de la propriété ignore encore. Si c'est une variation en hausse il gagne, si c'est en
baisse, il peut perdre.
Il est dans la situation d'un spéculateur qui est à découvert sur un marché et il achète à
l'aveuglette. De plus, il ne revendra ce caoutchouc que dans deux ou trois mois. Or, pendant
ce laps de temps, une forte baisse à Manaos peut lui faire éprouver des pertes importantes.
Une fois le caoutchouc acheté au seringueiro qu'il a crédité du montant de sa valeur, il
renouvelle ses provisions de voyage (après s'être grisé consciencieusement pendant quelques
jours). Le propriétaire lui vend toujours à crédit des marchandises et surtout de l'eau-de-vie.
Il le débite donc à nouveau et son débit n'a pas sensiblement varié. C'est ainsi que les
seringueiros arrivent difficilement à rembourser les avances qui leur ont été faites, car ils
sont exploités par les propriétaires. De leur côté, les propriétaires sont exploités par les
« aviadores » qui leur fournissent des marchandises majorées de 100 o/
Chacun de ces divers exploitants débite l'échelon social qui lui est inférieur d'une majora-
tion formidable sur les marchandises qu'il lui fournit et d'intérêt variant entre 15 et 18
soit de 1 à 1,1/2 <>/„ par mois.
Le propriétaire a comme excuse qu'il doit se prémunir contre les morts dans son person-
nel (la mortalité peut atteindre dans certaines régions jusqu'à 5o o/ô ; mais, en moyenne, elle
varie entre 10 et 20 l) /o). La mort d'un seringueiro est une perte sèche pour le propriétaire.
Les vols sont fréquents également. Il existe une classe d'individus dénommés a Regatoes »
dont le métier consiste à parcourir les fleuves, énivrer les seringueiros, les tuer parfois et
s'emparer du caoutchouc qu'ils ont préparé.
La récolte dure environ six mois, de mai à novembre. Les arrivages importants commen-
cent en décembre et se poursuivent jusqu'en mars-avril.
Par les quelques données qui précèdent, l'on conçoit la difficulté de lixer un prix de revient
pour le caoutchouc.
Les avances faites en marchandises dont le prix varie, les combinaisons bizarres auxquelles
se livrent les différents intermédiaires entre l'arhre et l'exportateur rendent impossible tout
calcul concret.
4 r
Contrôle des graines de coton en Egypte. - Depuis août 191-7, la récolte des
graines de coton en Egypte est placée sous le contrôle du Gouvernement. Ce contrôle a un
double but : premièrement le contrôle de l'exportation et de l'emploi pour les besoins locaux
et industriels de la graine .le coton, deuxièmement celui des graines employées pour
l'ensemencement.
Le premier contrôle est exerce par un comité siégeant à Alexandrie, placé sous l'autorité du
gouvernement anglais et appelé Comité du contrôle de la graine de coton. Ce Comité prend
livraison de toutes les graines arrivant à Alexandrie, les achète pour le compte du Gouverne-
ment à un prix fixé pour chacune des trois variétés et les expédie ensuite en Angleterre. Le
Comité accorde aussi des autorisations à l'industrie pour permettre aux huileries de faire leur
approvisionnement à l'effet d'assurer la fabrication d'huile et des tourteaux nécessaires à la
consommation locale.
Le contrôle des graines destinées à l'ensemencement est exercé par le Ministère de
l'Agriculture.
Aucune graine ne peut quitter l'usine si elle n'est consignée pour Alexandrie ou destiuée.
suivant autorisation spéciale, aux huileries, on enfin adressée illI Ministère de l'Agriculture
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