« Tous ces avantages, joints à leurs aptitudes laitières réelles, font des ani- maux de l'Inde un sujet d'études des plus intéressants pour tous ceux qui ont souci de l'amélioration du bétail indochinois.» Parmi les races de l'Inde, il semble bien que celles du sud seraient préféra- bles. Au cours de leur mission en fin de 1917 et au commencement de 1918, M. Leclerc, vétérinaire aide-major de 1re classe, et M. Pierre, commis des Services civils en Cochinchine, ont recueilli des renseignements précieux sur plusieurs races de bovidés du sud de l'Inde. A leur avis, les races de Mysore et d'Ongole, dont le rendement en lait est excellent, seraient les plus recom- mandables.
Le Gouvernement de la Cochinchine ne demanderait certainement pas mieux que d'acheter des taureaux étalons et des vaches choisies de ces deux races pour créer des souches pures ou de bons croisements à Saigon.
B. — Alimentation des vaches laitières. — Nous avons vu que les vaches laitières étaient en somme assez bien nourries. Nous estimons cependant que les propriétaires pourraient et devraient faire davantage pour leurs animaux.
C'est ainsi que nous proposons d'ajouter à l'alimentation que nous connaissons déjà des patates et des graminées de culture telles que le para, l'herbe de Gui- née, la paille de riz, le maïs, la canne à sucre.
L'eau de boisson devra être de meilleure qualité. Pour cela il faudra que les liquides excrémentiels des étables ne s'infiltrent pas dans les puits et que ceux- CI soient maçonnés, avec mur surélevé et couverture.
Il n'est pas prouvé que le sel soit un condiment galactogène. Le sel pourrait, selon nous, être supprimé, ou tout au moins donné à doses plus faibles.
C, - Conditions de stabulation. — Le changement des conditions de stabu- lation serait le plus grand progrès à réaliser pour l'industrie laitière. D'abord, les agglomérations de troupeaux comme l'agglomération du camp des Mares de- vront disparaître. Les propriétaires eux-mêmes auraient tout avantage à être plus dispersés, à posséder leurs étables dans des endroits assez éloignés de la ville, au millieu de champs de pâturage et à ne pas subir la gêne de voisins trop immédiats, Les étables seront plus spacieuses qu'elles ne le sont, de façon à permettre aux vaches de se coucher sans empiéter les unes sur les autres. Le plancher surélevé sera maintenu parce qu'il favorise l'aération ; mais le sol sera cimenté, avec rigoles extérieures en maçonnerie pour l'écoulement du purin.
Les parois verticales, en planches, de l'étable, ainsi que la toiture en paillote seront plus élevées.
, Enfin, les animaux seront l'objet de soins de propreté individuels ou collec- tifs, soins jusqu'ici inconnus.
Il est regrettable que les pouvoirs publics se soient désintéressés de l'hygiè- ne des vaches laitières. Ce manque d'initiative est aussi inexcusable que celui qui consisterait à vouloir ignorer la qualité des eaux d'alimentation pour les villes et les conditions de leur captation.
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