Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1909-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1909 01 septembre 1909
Description : 1909/09/01 (A12,N80)-1909/10/31. 1909/09/01 (A12,N80)-1909/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294872
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/02/2014
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constructeur. Tout en fer, léger, d'un maniement simple, cette charrue offre des
avantages de solidité que n'a pas le modèle des indigènes. Des essais ayant été
faits sur place, les cultivateurs présents ont estimé que le travail produit était
supérieur à celui fait par leur charrue. Ces deux instruments ont été vendus à la
foire à des indigènes qui désirent continuer les essais chez eux.
Cette expérience est intéressante. Il est certain que si cette charrue est appré-
ciée par les hahitants, elle sera facilement adoptée par eux, d'autant que le prix
n'est par très supérieur à celui d'une charrue indigène.
Il y a dans la charrue de M. Rivière deux modèles qui valent l'un 15 et l'autre
18 piastres. La charrue du pays ne coûte, il est vrai, que 8 et 12 piastres, suivant
les dimensions, mais les socs s'usent vite et les pièces en bois sont souvent à
remplacer, inconvénients qui sont moins fréquents dans la charrue précédente.
Nous attendrons que les indigènes se soient prononcés pour porter un juge-
ment définitif sur la valeur de cet instrument agricole et les services qu'il peut
leur rendre.
Au concours de l'année prochaine, il sera possible de le faire en connaissance
de cause.
* *
Enfin comme dernière partie de ce rapport, vu l'importance du cheptel de la
circonscription, il est permis d'envisager l'extension de l'élevage des bovidés qui
apparait dès maintenant comme une source de richesse latente pour le pays.
Si on ne peut pas dire que le Cambodgien est un peuple pasteur, il n'en est pas
moins vrai qu'étant agriculteur, le bétail lui est indispensable, non pas pour sa
nourriture, car il n'use qu'occasionnellement de la viande abattue, mais pour
les travaux des champs et pour les moyens de transport, lesquels resteront de
longtemps encore à traction animale avec les bovins et bubalins principalement.
Il n'est pas un cambodgien, en effet, qui n'ait ou ne veuille avoir une paire de
bœufs ou de buffles, pour travailler son champ ou sa rizière et pour atteler à sa
charrette.
Les véhicules du pays sont de 2 sortes : 1° La charrette cambodgienne propre-
ment dite, de fabrication locale, complètement en bois, y compris l'essieu,
petite, très légère, ne pouvant porter que deux voyageurs au plus. Attelée avec
deux « Ko Siem » trotteurs, il est possible de faire, sur une bonne route,
15 kilomètres à l'heure pendant 3 ou 4 heures. Le conducteur est assis sur
l'avant « en tailleur » et conduit les bœufs avec une cordelette qui traverse la
membrane médiane du museau.
20 La charrette de transport à bœufs ou à buffles, sorte de long cercueil en
treillis de bambou avec un rouf monté sur deux grandes roues pouvant trans-
porter 8 piculs environ de paddy (5oo k.).
Il y a déjà là, en premier lieu, pour l'élevage, un débouché dont l'importance
n'échappera pas, si on considère que la population de la circonscription compte
plus de 164.000 habitants, composée en grande partie d'agriculteurs et qu'il
n'existe aucun autre moyen de transport terrestre que la charrette.
constructeur. Tout en fer, léger, d'un maniement simple, cette charrue offre des
avantages de solidité que n'a pas le modèle des indigènes. Des essais ayant été
faits sur place, les cultivateurs présents ont estimé que le travail produit était
supérieur à celui fait par leur charrue. Ces deux instruments ont été vendus à la
foire à des indigènes qui désirent continuer les essais chez eux.
Cette expérience est intéressante. Il est certain que si cette charrue est appré-
ciée par les hahitants, elle sera facilement adoptée par eux, d'autant que le prix
n'est par très supérieur à celui d'une charrue indigène.
Il y a dans la charrue de M. Rivière deux modèles qui valent l'un 15 et l'autre
18 piastres. La charrue du pays ne coûte, il est vrai, que 8 et 12 piastres, suivant
les dimensions, mais les socs s'usent vite et les pièces en bois sont souvent à
remplacer, inconvénients qui sont moins fréquents dans la charrue précédente.
Nous attendrons que les indigènes se soient prononcés pour porter un juge-
ment définitif sur la valeur de cet instrument agricole et les services qu'il peut
leur rendre.
Au concours de l'année prochaine, il sera possible de le faire en connaissance
de cause.
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Enfin comme dernière partie de ce rapport, vu l'importance du cheptel de la
circonscription, il est permis d'envisager l'extension de l'élevage des bovidés qui
apparait dès maintenant comme une source de richesse latente pour le pays.
Si on ne peut pas dire que le Cambodgien est un peuple pasteur, il n'en est pas
moins vrai qu'étant agriculteur, le bétail lui est indispensable, non pas pour sa
nourriture, car il n'use qu'occasionnellement de la viande abattue, mais pour
les travaux des champs et pour les moyens de transport, lesquels resteront de
longtemps encore à traction animale avec les bovins et bubalins principalement.
Il n'est pas un cambodgien, en effet, qui n'ait ou ne veuille avoir une paire de
bœufs ou de buffles, pour travailler son champ ou sa rizière et pour atteler à sa
charrette.
Les véhicules du pays sont de 2 sortes : 1° La charrette cambodgienne propre-
ment dite, de fabrication locale, complètement en bois, y compris l'essieu,
petite, très légère, ne pouvant porter que deux voyageurs au plus. Attelée avec
deux « Ko Siem » trotteurs, il est possible de faire, sur une bonne route,
15 kilomètres à l'heure pendant 3 ou 4 heures. Le conducteur est assis sur
l'avant « en tailleur » et conduit les bœufs avec une cordelette qui traverse la
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20 La charrette de transport à bœufs ou à buffles, sorte de long cercueil en
treillis de bambou avec un rouf monté sur deux grandes roues pouvant trans-
porter 8 piculs environ de paddy (5oo k.).
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n'échappera pas, si on considère que la population de la circonscription compte
plus de 164.000 habitants, composée en grande partie d'agriculteurs et qu'il
n'existe aucun autre moyen de transport terrestre que la charrette.
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