Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- ÉTRANGER
— 577 —
dure pendant une grande partie de l'année, s'oppose à des communications fa-
ciles avec le port de Ha-Tien, le seul abordable. Il faudrait donc recourir à des
jonques d'un certain tonnage dont les frais d'entretien grèveraient lourdement
le budget de l'entreprise. Le transport du bétail est également très difficile
., puisqu'il n'y a aucun moyen d'embarquement. Ces îles ne pourraient être mi-
ses en valeur que par la culture des cocotiers et l'exploitation forestière.
Ile de Kas-Kong. — La grande île de Kas-Kong est baignée du côté de la
terre par un bras de mer dont les fonds vont en s'élevant progressivement du
Sud au Nord, de sorte qu'à la pointe Nord, il n'y a guère que 1m50 à l m60 d'eau
à marée basse ; heureusement qu'entre la pointe Nord et la pointe de Lam-Den
une passe, avec des fonds de 7 à 8 mètres donne accès dans un magnifique
abri ayant des fonds de 10 à 14 mètres ; c'est un port naturel, vaste, profond,
et à l'abri de tous les mauvais temps.
Les Siamois comprenant l'importance de ce point y avaient établi un camp
de miliciens; les ruines de baraquements, la carcasse d'un ancien fort, indiquent
l'importance de ce poste. La pointe de Lam-Den est formée d'une vaste plage
sablonneuse plantée encore en cocotiers et aréquiers qui, bien que complète-
ment abandonnés, sont couverts de fruits et, chose remarquable, très peu
attaqués par les insectes. Du reste, dans toute cette région côtière là, où il y
a du sable, le cocotier vient très bien et le Cambodge, comme situation favorable
pour cette culture, n'a rien à envier à l'île de Çeylan (1).
Cette pointe de Lam-Den se trouve à l'embouchure d'une rivière qui coule au
milieu de marécages couverts de palétuviers en formant une sorte de delta dont
certaines branches s'étendent jusqu'au village de Kas-Kong, en contournant de
nombreuses îles qui ne présentent d'autre intérêt que l'exploitation des palé-
tuviers soit comme bois, soit comme matière tannante. En remontant la rivière
sur la rive gauche, on voit quelques montagnes ; et en visitant le village de
Kahsralao, j'ai pu constater, jusqu'à une altitude de 3o à 40 mètres, la présence
des sables noirs, reposant sur un sous-sol de grès et de bienhoa, d'où affleurent
de nombreuses sources venant de la montagne. Cette fraicheur du sous-sol, plus
que la richesse naturelle de la terre, favorise la végétation de tout le territoire
qui est couvert d'arbres fruitiers et de superbes plantations d'ananas.
La rive droite au contraire, se relève insensiblement. On retrouvé les sables
tourbeux, des dépôts argileux, puis du sable très fin presque impalpable,
couvert de forêts de tram (2). A environ 10 kilomètres de Lam-Den, on voit une
ancienne belle plantation de cocotiers aujourd'hui abandonnée appartenant à
un ancien fonctionnaire siamois, dont la maison en planches est encore intacte.
(1) C'est absolument mon avis ; voilà douze ans que je signale l'intérêt du cocotier dans cette
Partie du Cambodge N. D. L'I.-C.
(2) Melalenca sp.
dure pendant une grande partie de l'année, s'oppose à des communications fa-
ciles avec le port de Ha-Tien, le seul abordable. Il faudrait donc recourir à des
jonques d'un certain tonnage dont les frais d'entretien grèveraient lourdement
le budget de l'entreprise. Le transport du bétail est également très difficile
., puisqu'il n'y a aucun moyen d'embarquement. Ces îles ne pourraient être mi-
ses en valeur que par la culture des cocotiers et l'exploitation forestière.
Ile de Kas-Kong. — La grande île de Kas-Kong est baignée du côté de la
terre par un bras de mer dont les fonds vont en s'élevant progressivement du
Sud au Nord, de sorte qu'à la pointe Nord, il n'y a guère que 1m50 à l m60 d'eau
à marée basse ; heureusement qu'entre la pointe Nord et la pointe de Lam-Den
une passe, avec des fonds de 7 à 8 mètres donne accès dans un magnifique
abri ayant des fonds de 10 à 14 mètres ; c'est un port naturel, vaste, profond,
et à l'abri de tous les mauvais temps.
Les Siamois comprenant l'importance de ce point y avaient établi un camp
de miliciens; les ruines de baraquements, la carcasse d'un ancien fort, indiquent
l'importance de ce poste. La pointe de Lam-Den est formée d'une vaste plage
sablonneuse plantée encore en cocotiers et aréquiers qui, bien que complète-
ment abandonnés, sont couverts de fruits et, chose remarquable, très peu
attaqués par les insectes. Du reste, dans toute cette région côtière là, où il y
a du sable, le cocotier vient très bien et le Cambodge, comme situation favorable
pour cette culture, n'a rien à envier à l'île de Çeylan (1).
Cette pointe de Lam-Den se trouve à l'embouchure d'une rivière qui coule au
milieu de marécages couverts de palétuviers en formant une sorte de delta dont
certaines branches s'étendent jusqu'au village de Kas-Kong, en contournant de
nombreuses îles qui ne présentent d'autre intérêt que l'exploitation des palé-
tuviers soit comme bois, soit comme matière tannante. En remontant la rivière
sur la rive gauche, on voit quelques montagnes ; et en visitant le village de
Kahsralao, j'ai pu constater, jusqu'à une altitude de 3o à 40 mètres, la présence
des sables noirs, reposant sur un sous-sol de grès et de bienhoa, d'où affleurent
de nombreuses sources venant de la montagne. Cette fraicheur du sous-sol, plus
que la richesse naturelle de la terre, favorise la végétation de tout le territoire
qui est couvert d'arbres fruitiers et de superbes plantations d'ananas.
La rive droite au contraire, se relève insensiblement. On retrouvé les sables
tourbeux, des dépôts argileux, puis du sable très fin presque impalpable,
couvert de forêts de tram (2). A environ 10 kilomètres de Lam-Den, on voit une
ancienne belle plantation de cocotiers aujourd'hui abandonnée appartenant à
un ancien fonctionnaire siamois, dont la maison en planches est encore intacte.
(1) C'est absolument mon avis ; voilà douze ans que je signale l'intérêt du cocotier dans cette
Partie du Cambodge N. D. L'I.-C.
(2) Melalenca sp.
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