Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- ÉTRANGER
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régénération naturelle insuffisante. Des mesures. de conservation s'imposent
pour ce qui reste, sans qu'il soit possible de se faire beaucoup d'illusions sur
leur efficacité, sur un territoire très étendu, parmi une population naturelle-
ment apathique.
Une très intéressante tentative a été faite par M. Lesterre, Directeur de l'Est
Asiatique français pour le flottage, à billes perdues, de 2.000 tecks provenant
de la vallée du Mé-Ing (affluent de droite du, Mékong). Mises à flot en fin
juillet à l'embouchure de cette rivière, les billes étaient rassemblées, presque
en totalité à Khône, à la fin d'août, sans que ce mode de flottage ait gêné la
navigation du Mékong.
La meilleure sauvegarde actuelle des quelques belles forêts denses qui
existent encore au Laos — (où prédomine cependant la forêt claire) — est leur
éloignement. Il en va de même pour les pins du Tran-Ninh et du Cammon. Un
colon fixé depuis longtemps au Laos, M. de Chevilly, a repris à la fin de 1910
la coupe des Mai Khen (1) dans la vallée du Nam-Ting (Haut-Laos), destinés
au palais de Luang-Prabang. Il avait perdu trois radeaux par suite des crues
dans les rapides du fleuve au commencement de l'année.
C'est de la récolte des produits spontanés de la forêt que vit surtout le com-
merce extérieur du Laos. La hausse du caoutchouc sur les marchés européens
a eu sa répercussion dans la colonie, et la concurrence que se font entre elles
les maisons européennes a favorisé sa cueillette par les indigènes. Le Tran-Ninh
(Xiêng-Khouang) et le Cammon — (sortie par Vinh) sont les principaux centres
exportateurs.
Au Cammon, la campagne du caoutchouc de 1909-10 a été évaluée à
4-5oo kilos, ainsi répartis :
MM. Fornerod 3.000 kilos
Guis 1.000
de Kerhor 200
Chinois. 300
Les prix ont varié, par suite de la concurrence, de 13 à 26 $, le mun de
12 kilogs, soit en moyenne de 1$08 à 2 $ 16 le kilog.
L'exportation de Luang-Prabang a atteint, de janvier à fin avril, 4.389 kilos.
En février, le picul de 60 kilos valait de 120 à 125 piastres.
Le début de la campagne de 1910-11, sur lequel le rapport du Résident
Supérieur du 4e trimestre de 1910 contient quelques renseignements, s'annon-
çait de nouveau avec de plus hauts prix. Le num de 12 kgs. atteignait 26 $ sur
(1) Sao en Annamite ; Hopea sp. de la famille des Diptérocarpées, un des plus beaux bois
dé l'Indochine. Les pirogues laotiennes, qui atteignent quelquefois de 15 à 20 mètres de
long, en sont généralement faites.
régénération naturelle insuffisante. Des mesures. de conservation s'imposent
pour ce qui reste, sans qu'il soit possible de se faire beaucoup d'illusions sur
leur efficacité, sur un territoire très étendu, parmi une population naturelle-
ment apathique.
Une très intéressante tentative a été faite par M. Lesterre, Directeur de l'Est
Asiatique français pour le flottage, à billes perdues, de 2.000 tecks provenant
de la vallée du Mé-Ing (affluent de droite du, Mékong). Mises à flot en fin
juillet à l'embouchure de cette rivière, les billes étaient rassemblées, presque
en totalité à Khône, à la fin d'août, sans que ce mode de flottage ait gêné la
navigation du Mékong.
La meilleure sauvegarde actuelle des quelques belles forêts denses qui
existent encore au Laos — (où prédomine cependant la forêt claire) — est leur
éloignement. Il en va de même pour les pins du Tran-Ninh et du Cammon. Un
colon fixé depuis longtemps au Laos, M. de Chevilly, a repris à la fin de 1910
la coupe des Mai Khen (1) dans la vallée du Nam-Ting (Haut-Laos), destinés
au palais de Luang-Prabang. Il avait perdu trois radeaux par suite des crues
dans les rapides du fleuve au commencement de l'année.
C'est de la récolte des produits spontanés de la forêt que vit surtout le com-
merce extérieur du Laos. La hausse du caoutchouc sur les marchés européens
a eu sa répercussion dans la colonie, et la concurrence que se font entre elles
les maisons européennes a favorisé sa cueillette par les indigènes. Le Tran-Ninh
(Xiêng-Khouang) et le Cammon — (sortie par Vinh) sont les principaux centres
exportateurs.
Au Cammon, la campagne du caoutchouc de 1909-10 a été évaluée à
4-5oo kilos, ainsi répartis :
MM. Fornerod 3.000 kilos
Guis 1.000
de Kerhor 200
Chinois. 300
Les prix ont varié, par suite de la concurrence, de 13 à 26 $, le mun de
12 kilogs, soit en moyenne de 1$08 à 2 $ 16 le kilog.
L'exportation de Luang-Prabang a atteint, de janvier à fin avril, 4.389 kilos.
En février, le picul de 60 kilos valait de 120 à 125 piastres.
Le début de la campagne de 1910-11, sur lequel le rapport du Résident
Supérieur du 4e trimestre de 1910 contient quelques renseignements, s'annon-
çait de nouveau avec de plus hauts prix. Le num de 12 kgs. atteignait 26 $ sur
(1) Sao en Annamite ; Hopea sp. de la famille des Diptérocarpées, un des plus beaux bois
dé l'Indochine. Les pirogues laotiennes, qui atteignent quelquefois de 15 à 20 mètres de
long, en sont généralement faites.
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