Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- ÉTRANGER
— 617 —
Le tonnage des barques de première catégorie est le plus important et de beaucoup. Tou-
tefois celui des barques de deuxième catégorie n'est pas négligeable, surtout dans les voies
telles que le Rach Benluc, l'Arroyo de la Poste, par exemple, où la présence de dos d'âne
importants gêne beaucoup la navigation et amène à réduire le tonnage des bateaux circulant
sur la voie.
Le prix de location des jonques de deuxième catégorie par tonne et par jour est presque
double de celui des jonques de première catégorie. Rien que le fait de permettre la substitution
d'un de ces moyens de transport à l'autre constitue déjà une source de bénéfices importants
pour les transporteurs. Mais on peut évaluer d'une manière plus précise les avantages résultant
de l'amélioration du réseau des voies navigables.
Pour apprécier l'utilité immédiate d'un travail comme celui exécuté au canal Duperré ou de
Chogao, par exemple, on peut procéder de la manière suivante :
Le nombre des jonques circulant sur ce canal est de 23.786 par an pour la première caté-
gorie, 12.887 pour la deuxième catégorie. Généralement pour franchir un canal à dos d'âne
où le passage n'est possible qu'à marée haute, un bateau emploie deux marées de flot consé-
cutives. Une marée pour arriver à proximité du dos d'âne qu'il aborde-généralement au mo-
ment où commence le jusant, une pour le traverser. Il repart de l'autre côté avec le jusant.
Ceci correspond donc à 18 heures environ. Pour effectuer le même passage dans un canal
aménagé comme le Chogao, il ne lui est plus nécessaire d'attendre la seconde marée. Arrivé
à proximité du point de rencontre des flots, même si le jusant est commencé, il peut passer
sans difficultés en se hâtant à la cordelle. Il gagne de ce fait douze heures environ, soit une
demi-journée. Ceci s'applique aux jonques en charge. Les jonques léges passent naturellement
avec plus de facilités.
: Le prix de location par jour d'une jonque de première catégorie est en moyenne d'environ
16 piastres ; celui d'une jonque de deuxième catégorie, d'environ 10 piastres. Le bénéfice
que retire chaque jonque passant au Duperré de l'aménagement du canal est donc, pour les
jonques chargées, de 8 piastres environ pour les jonques de première catégorie et de 3
piastres pour celles de seconde catégorie. En ne comptant que le bénéfice réalisé par les
jonques chargées, c'est-à-dire par la moitié de celles passant par le canal, ce bénéfice serait
de 115.000 piastres par an environ, c'est-à-dire de plus de 260.000 francs par an. Pour le
Maugthit il s'élèverait, à peu près à la même somme (114.000 $).. Pour les jonques lèges, le
bénéfice est certain également mais moins élevé, bien entendu. On comprend l'intérêt que ces
travaux présentent pour les transporteurs de paddy et pour tous ceux qui sont intéressés à
l'abaissement des frêts de transport en Cochinchine, c'est-à-dire tous les cultivateurs.
Cet intérêt est encore plus marqué si on considère les facilités que ces travaux donnent à
l'extension du remorquage en Cochinchine. Les barques de première catégorie ou ghe-chai
qui servent au transport du riz sont assez difficiles, à remorquer pleines en raison de la ma-
nière insuffisante dont elles obéissent aux gouvernails. Le remorquage des jonques pleines
augmente très lentement d'importance en Cochinchine. D'ailleurs, pendant la saison des trans-
ports, le vent soufflant principalement du suroît, les jonques qui viennent de l'intérieur sur
Cholon utilisent beaucoup la voile et gagnent ainsi un temps notable.
Pour aller de Cholon sur l'Intérieur, le remorquage des jonques vides est beaucoup plus
Pratiqué.. Les difficultés de manœuvre ont moins d'importance, les jonques étant lèges; d'autre
Part, il n'est plus possible dans ce sens d'utiliser normalement le vent pour faciliter les trans-
ports. Aussi voit-on beaucoup plus de convois de jonques vides remorquées que de convois
de jonques en charge. Les convois de jonques vides remorquées comprennent jusqu'à 17
jonques attelées en couples. Les convois de jonques en charge remorquées en comprennent
rarement plus de cinq. Le parcours moyen des paddys de Cochinchine sur le réseau des voies
d intérêt général est d'environ 162 kilomètres *i). Aux prix de location actuels, ce transpor
-
(1) Voir la note annexe no 1 de la présente étude.
Le tonnage des barques de première catégorie est le plus important et de beaucoup. Tou-
tefois celui des barques de deuxième catégorie n'est pas négligeable, surtout dans les voies
telles que le Rach Benluc, l'Arroyo de la Poste, par exemple, où la présence de dos d'âne
importants gêne beaucoup la navigation et amène à réduire le tonnage des bateaux circulant
sur la voie.
Le prix de location des jonques de deuxième catégorie par tonne et par jour est presque
double de celui des jonques de première catégorie. Rien que le fait de permettre la substitution
d'un de ces moyens de transport à l'autre constitue déjà une source de bénéfices importants
pour les transporteurs. Mais on peut évaluer d'une manière plus précise les avantages résultant
de l'amélioration du réseau des voies navigables.
Pour apprécier l'utilité immédiate d'un travail comme celui exécuté au canal Duperré ou de
Chogao, par exemple, on peut procéder de la manière suivante :
Le nombre des jonques circulant sur ce canal est de 23.786 par an pour la première caté-
gorie, 12.887 pour la deuxième catégorie. Généralement pour franchir un canal à dos d'âne
où le passage n'est possible qu'à marée haute, un bateau emploie deux marées de flot consé-
cutives. Une marée pour arriver à proximité du dos d'âne qu'il aborde-généralement au mo-
ment où commence le jusant, une pour le traverser. Il repart de l'autre côté avec le jusant.
Ceci correspond donc à 18 heures environ. Pour effectuer le même passage dans un canal
aménagé comme le Chogao, il ne lui est plus nécessaire d'attendre la seconde marée. Arrivé
à proximité du point de rencontre des flots, même si le jusant est commencé, il peut passer
sans difficultés en se hâtant à la cordelle. Il gagne de ce fait douze heures environ, soit une
demi-journée. Ceci s'applique aux jonques en charge. Les jonques léges passent naturellement
avec plus de facilités.
: Le prix de location par jour d'une jonque de première catégorie est en moyenne d'environ
16 piastres ; celui d'une jonque de deuxième catégorie, d'environ 10 piastres. Le bénéfice
que retire chaque jonque passant au Duperré de l'aménagement du canal est donc, pour les
jonques chargées, de 8 piastres environ pour les jonques de première catégorie et de 3
piastres pour celles de seconde catégorie. En ne comptant que le bénéfice réalisé par les
jonques chargées, c'est-à-dire par la moitié de celles passant par le canal, ce bénéfice serait
de 115.000 piastres par an environ, c'est-à-dire de plus de 260.000 francs par an. Pour le
Maugthit il s'élèverait, à peu près à la même somme (114.000 $).. Pour les jonques lèges, le
bénéfice est certain également mais moins élevé, bien entendu. On comprend l'intérêt que ces
travaux présentent pour les transporteurs de paddy et pour tous ceux qui sont intéressés à
l'abaissement des frêts de transport en Cochinchine, c'est-à-dire tous les cultivateurs.
Cet intérêt est encore plus marqué si on considère les facilités que ces travaux donnent à
l'extension du remorquage en Cochinchine. Les barques de première catégorie ou ghe-chai
qui servent au transport du riz sont assez difficiles, à remorquer pleines en raison de la ma-
nière insuffisante dont elles obéissent aux gouvernails. Le remorquage des jonques pleines
augmente très lentement d'importance en Cochinchine. D'ailleurs, pendant la saison des trans-
ports, le vent soufflant principalement du suroît, les jonques qui viennent de l'intérieur sur
Cholon utilisent beaucoup la voile et gagnent ainsi un temps notable.
Pour aller de Cholon sur l'Intérieur, le remorquage des jonques vides est beaucoup plus
Pratiqué.. Les difficultés de manœuvre ont moins d'importance, les jonques étant lèges; d'autre
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rarement plus de cinq. Le parcours moyen des paddys de Cochinchine sur le réseau des voies
d intérêt général est d'environ 162 kilomètres *i). Aux prix de location actuels, ce transpor
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(1) Voir la note annexe no 1 de la présente étude.
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